L’eau de la Seine ne correspondait « globalement » pas aux standards réglementaires pour y nager début juin, à moins de deux mois des épreuves des Jeux olympiques (26 juillet-11 août) qui doivent s’y tenir, mais la tendance s’améliorait, a souligné vendredi la mairie de Paris.
Selon les graphiques mis en ligne par la mairie, le niveau de concentration en bactérie fécale E.Coli, l’une des deux prises en compte pour autoriser ou non la baignade en milieu naturel, était supérieur à 1000 unités formant colonie (UFC)/100 ml du 1er au 8 juin sur les quatre sites d’analyse parisiens (Bercy, bras Marie, Alexandre III et bras de Grenelle).
Mais d’entre 6000 et 8000 UFC/100 ml en début de période, les valeurs ont diminué jusqu’à atteindre le dimanche 9 juin des niveaux inférieurs à ce seuil de 1000, retenu par les fédérations internationales de triathlon et de natation en eau libre pour autoriser la tenue d’épreuves.
Le printemps pluvieux, « le plus pénalisant sur les analyses »
Avec une semaine sans pluie, « les facteurs météorologiques jouent dans le bon sens », retient Benjamin Raigneau, le directeur de la propreté et de l’eau, dans son explication à des journalistes. Le printemps pluvieux a engendré « des niveaux de débit entre 3 et 4 fois supérieurs au débit normal de la Seine en ce début de période estivale », a-t-il ajouté, soulignant que ce facteur naturel était « le plus pénalisant sur les analyses ».
Le 5 juin, un pic de près de 8000 UFC/100 ml a été atteint sur le site le plus en amont, celui de Bercy. Une pollution en amont de la capitale, qui pourrait être selon M. Raigneau, une « pluie résiduelle sur la Marne qui génère un déversement », voire un « dysfonctionnement d’une unité » du système d’assainissement, comme un déversoir d’orage.
Star de ces JO, la Seine accueillera la cérémonie d’ouverture ainsi que les épreuves de triathlon, natation-marathon et para-triathlon. Mais le suspense demeure sur la tenue des épreuves olympiques depuis les « test-events » d’août 2023 qui ont dû être en grande partie annulés en raison d’une qualité de l’eau insuffisante.
En cas de précipitations intenses, de l’eau non traitée – mélange de pluie et d’eaux usées – peut être rejetée dans le fleuve, un phénomène que des ouvrages de rétention inaugurés juste avant les Jeux ont vocation à empêcher. Le plan B consiste à reporter de quelques jours les épreuves, mais pas à changer de lieu.
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