Alors que la cérémonie d’ouverture des JO Paris 2024 approche à grands pas, la présence de l’athlète Sounkamba Sylla à cet événement reste incertaine. En cause, le voile de la sprinteuse française.
Membre du relais 4x400m en athlétisme, Sounkamba Sylla participera aux Jeux olympiques le 9 août prochain. Sur son compte Instagram, elle a toutefois déploré ne pas pouvoir porter le voile lors de la cérémonie d’ouverture sur la Seine. La France n’autorise effectivement pas les signes religieux pour les athlètes, afin de respecter les règles de la laïcité.
Un « principe de laïcité strict »
« Tu es sélectionnée aux JO, organisés dans ton pays, mais tu ne peux pas participer à la cérémonie d’ouverture parce que tu portes un foulard sur la tête », s’est agacée dans une story Instagram posté ce lundi la sportive de 26 ans. Elle a ensuite pointé du doigt le « pays de la liberté » qu’est la France.
Mais si le sport français défend effectivement ce « principe de laïcité strict », de son côté, le CIO (Comité international olympique) laisse les fédérations internationales autoriser ou non les signes religieux pour les athlètes s’ils le désirent.
Bien que de nombreux sportifs soutiennent Sounkamba Sylla, sa demande de porter le voile fait cependant débat. La Fédération française d’athlétisme, le CNOSF et le ministère des Sports tentent de trouver un compromis afin de satisfaire tout le monde.
Vers un compromis
L’Équipe nous apprend que la sprinteuse serait autorisée à porter le voile uniquement dans le village olympique. Quant à sa participation à la cérémonie d’ouverture ce vendredi, elle pourrait y assister en portant une casquette intégrant une bande de tissu afin de dissimuler ses cheveux, relate Le Parisien. C’est d’ailleurs avec ce couvre-chef qu’elle avait pu concourir, lors des championnats d’Europe d’athlétisme à Rome (Italie) en juin dernier.
Dans les « Principes fondamentaux de l’Olympisme » de la charte olympique, il est précisé que « la jouissance des droits et libertés reconnus » dans celle-ci « doit être assurée sans discrimination d’aucune sorte, notamment en raison de la race, la couleur, le sexe, l’orientation sexuelle, la langue, la religion, les opinions politiques ou autres, l’origine nationale ou sociale, la fortune, la naissance ou toute autre situation ».
La rubrique « Publicité, démonstrations, propagande » de cette même charte mentionne par ailleurs qu’« aucune sorte de démonstration ou de propagande politique, religieuse ou raciale n’est autorisée dans un lieu, site ou autre emplacement olympique ».
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