L’inscription pour obtenir son QR Code pour les Jeux Olympiques de Paris sera finalement ouverte le 13 mai. Ces QR Code seront nécessaires pour pouvoir circuler à pied, en vélo ou en voiture, dans les différentes zones des sites olympiques avant, pendant et après la cérémonie d’ouverture.
Ces « pass JO » ont été mis en place notamment en raison de risques élevés d’attentats terroristes et pour éviter des manifestations sauvages de groupes extrémistes.
Selon le Canard enchaîné, l’obtention d’un QR code sera permise en recoupant l’identité de la personne avec 11 fichiers de police et il conditionnera son accès aux différentes zones – y compris en tant que riverains.
Les différents périmètres d’accès, avant, pendant et après la cérémonie d’ouverture
Pour obtenir le fameux QR code, il faudra remplir un formulaire demandant votre identité et des justificatifs de domicile et attendre ensuite environ une semaine qu’une enquête administrative soit menée pour recevoir votre « pass JO ».
« Le périmètre s’étendra à tous les immeubles riverains de la Seine qui ont un visuel sur la parade », qui se déroulera le 26 juillet sur six kilomètres, du pont d’Austerlitz au Trocadéro, a annoncé le préfet de police Laurent Nuñez lors d’une conférence de presse le 25 avril.
Toute personne qui réside dans ce périmètre ou voulant y entrer, en voiture, en vélo ou à pied, devra obligatoirement s’enregistrer sur la plateforme numérique et sera soumise à une enquête de sécurité par « criblage » de ses données avec les différents fichiers de police. La question se pose sur le stockage de ces données personnelles.
« Les périmètres sont la traduction d’un besoin de sécurité des espaces, pour garantir le bon déroulement des célébrations et compétitions, et permettre aux activités sociales, économiques et culturelles de se poursuivre dans les conditions les plus satisfaisantes possibles », peut-on lire sur le site de la Préfecture de Police.
Ce QR code entrera en vigueur le 18 juillet, soit huit jours avant la cérémonie. Toutes les stations de métros situées dans ce périmètre seront fermées, sans pour autant entraîner la fermeture de lignes. Le RER C, notamment les stations Invalides et Saint-Michel, fonctionnera.
#JO2024 | 2️⃣minutes pour tout comprendre sur les périmètres mis en place pour la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques ⤵️
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— Préfecture de Police (@prefpolice) April 25, 2024
Du 18 au 25 juillet, deux périmètres de sécurisation seront mis en place aux abords de la Seine, l’un, de couleur grise – le plus restrictif et donnant directement sur la Seine, l’autre de couleur rouge, plus large, qui ne nécessitera pas de s’inscrire pour y circuler à pied ou à vélo. Les véhicules cependant seront interdits dans ces deux périmètres, sauf exception et dérogation. Çà, c’est avant la cérémonie d’ouverture.
Pendant la cérémonie d’ouverture le 26 juillet, les piétons et cyclistes devront se munir du QR code pour passer dans la zone grise. Les spectateurs ayant un billet pour la cérémonie ou les épreuves de Jeux n’auront pas à fournir un QR, leurs antécédents ayant déjà été vérifiés au préalable.
Après la cérémonie d’ouverture, d’autres périmètres de sécurité seront mis en place autour de chacun des sites des épreuves. Cette fois-ci, la sécurisation des périmètres va suivre un code de 4 couleur (gris, noir, rouge, bleu). Le périmètre gris sera cette fois-ci uniquement réservé aux organisateurs. Le périmètre noir sera uniquement accessible par les spectateurs et les organisateurs. Le périmètre rouge sera interdit à la circulation routière motorisée, sauf dérogation mais sera autorisé aux piétons et aux cyclistes avec un QR code. Le périmètre bleu sera autorisé à la circulation des véhicules motorisés avec un QR code, aux piétons et aux cyclistes.
Retrouvez toutes les zones de restrictions à Paris et en Île-de-France sur le site de la Préfecture. Et si ce n’est pas encore assez compliqué, des périmètres de sécurité seront mis en place autour des épreuves de course qui pourront se dérouler dans la capitale ou en région. La Mairie de Paris met sur son site toutes les zones et les dates concernées.
Des atteintes à la liberté selon certains élus
Plusieurs parlementaires sont montés au créneau fin 2023 en s’inquiétant des mesures de sécurité dévoilées par le préfet de police Laurent Nuñez, dénonçant des dispositions « attentatoires aux libertés », « typiques d’un état d’urgence ».
« Ces dispositions sont typiques d’un état d’urgence. Mettre en place de telles mesures dans une situation qui a vocation à être heureuse (…) est extrêmement curieux », a réagi le sénateur centriste Philippe Bonnecarrère.
La sénatrice centriste Nathalie Goulet a épinglé des annonces prises « sans aucune consultation préalable » sur des dispositions « attentatoires aux libertés ». « Le QR code exige à tout le moins une collecte de données et leur stockage. J’espère que le ministre pourra s’en expliquer. »
Son collègue Loïc Hervé a indiqué avoir saisi le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin et la Cnil, garante des données personnelles des Français. « C’est juste sidérant. C’est encore pire que ce qu’on pouvait craindre. Je n’ai pas connaissance de telles restrictions et contrôles de déplacement lors des précédentes éditions de JO », a pour sa part réagi sur le site X le député insoumis Éric Coquerel.
« Nous sommes dirigés par des fous qui confinent les citoyens sur demande. Revenons à la raison ! », a tonné le député Debout la France Nicolas Dupont-Aignan.
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