JO 2024: «Le pouvoir politique n’a pas pris l’exacte mesure de la vulnérabilité, de la fragilité de la France», s’inquiète Ivan Rioufol

Par Emmanuelle Bourdy
1 septembre 2023 04:54 Mis à jour: 1 septembre 2023 04:54

Ce mardi 29 août sur CNews, le journaliste Ivan Rioufol n’a pas caché ses craintes à propos de la sécurité lors des JO 2024, pointant au passage le manque de modestie des hommes politiques.

Les préparatifs de ce grand événement sportif vont bon train, les répétitions de cet été 2023 étant destinées à tirer des « enseignements » et à faire des « ajustements », afin d’aborder les JO « en toute sérénité », ainsi que l’avait expliqué en juin dernier Pierre-Olivier Beckers, membre du Comité international olympique (CIO), lors d’une visite à Paris pour faire un point d’étape avec les organisateurs.

Ivan Rioufol, lui, a des doutes sur cette question de la sécurité, les dirigeants n’ayant pas pris en compte la « fragilité de la France ».

« Il pourrait y avoir des menaces terroristes »

Parlant des « jours d’émeutes menées par des mineurs qui ont ébranlé la République » en faisant référence aux graves débordements qui ont secoué l’Hexagone après la mort de Nahel Merzouk – un adolescent de 17 ans tué par un policier à Nanterre le 27 juin à la suite d’un refus d’obtempérer – Ivan Rioufol a lancé : « Le pouvoir politique n’a pas pris l’exacte mesure de la vulnérabilité, de la fragilité de l’appareil sécuritaire, de la fragilité de la France. »

Étant donné que la République « n’est pas apte pour l’instant », à faire front à « ces menaces d’insurrection de cités », il craint qu’elle ne le soit pas davantage en cas de « menaces terroristes ». De surcroît, il rappelle que selon les spécialistes, dans ce domaine, il y a « des lacunes énormes ».

Et si ça se passe mal, la France aura perdu le peu d’aura qui lui reste

Selon lui, « les dirigeants semblent être sur un petit nuage », alors même qu’ils pourraient avoir à supporter de graves « déconvenues ». Il leur suggère donc de faire preuve d’« un peu plus de modestie » dans leurs ambitions, et également parce qu’ils ont des « obligations de résultat ».

« On voit bien que si effectivement, le monde entier nous regardant, si ça se passe mal en août prochain, enfin dans un an, naturellement, la France aura perdu tout ce qui lui reste de l’aura, si elle en a encore un peu », a conclu l’éditorialiste sur CNews.

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