Le 12 décembre, le comité olympique et paralympique américain (USOPC) s’est dit favorable à la réintégration sous bannière neutre des athlètes russes et bélarusses, exclus des compétitions internationales à la suite de l’invasion russe en Ukraine fin février, pour les JO-2024 à Paris.
Il y avait un « intérêt unanime » parmi les délégués d’un récent sommet du Comité international olympique (CIO) à trouver une voie vers le retour à la compétition de ces athlètes, ont indiqué les responsables américains.
« Il y a une réelle volonté que cela arrive car notre mission est de rassembler pacifiquement le monde autour du sport », a expliqué la présidente de l’USOPC, Susanne Lyons, à des journalistes. « Le mouvement olympique peut difficilement tolérer que ces athlètes soient interdit de concourir », a-t-elle dit.
La réintégration des sportifs russes et bélarusses dans les compétitions en Asie, première étape avant une réintégration internationale, a été évoquée lors du « Sommet olympique » de Lausanne le 9 décembre qui rassemblait notamment des délégations américaine, chinoise et russe, mais pas de représentant ukrainien.
« L’essence du mouvement olympique et paralympique va rapidement disparaître »
La « neutralité » des athlètes russes et bélarusses éviterait les risques de boycottage comme dans les années 1970 et 1980.
« Il y a des conflits autour du monde tous les jours, des pays en guerre tous les jours, et si les gens décident de boycotter des choses en rendant coup pour coup – ‘Vous n’êtes pas venus à nos JO, nous n’irons pas aux vôtres’ – l’essence du mouvement olympique et paralympique va rapidement disparaître », a affirmé Mme Lyons. Mais cette neutralité doit être « stricte » et « il ne peut y avoir de couleurs ou de nom du pays », a-t-elle souligné.
Lors des Jeux d’hiver de Pékin en février, les athlètes russes n’avaient pu concourir que sous les couleurs de leur comité olympique pour cause de sanctions après des scandales de dopage mais beaucoup avaient quand même revêtu des combinaisons aux couleurs russes.
Les responsables olympiques veulent également se pencher sur l’idée de conditionner le retour des athlètes à leurs assurances qu’ils n’ont jamais soutenu la Russie dans le conflit ukrainien, même si Mme Lyons a reconnu qu’il pourrait être « impossible » de le faire. « Mais il existe un accord sur (un retour) des athlètes qui n’ont pas activement soutenu » Moscou, a-t-elle pointé.
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