Kevin Mayer vise un décathlon programmé mi-décembre en Australie, à Brisbane, pour se qualifier pour les JO-2024 à Paris, a annoncé vendredi le double médaillé d’argent olympique et double champion du monde.
L’abandon de Mayer (31 ans) au cours du décathlon des Mondiaux-2023 à Budapest en août, rattrapé par un tendon d’Achille douloureux, l’avait empêché de réaliser les minima olympiques, en l’occurrence un total de 8.464 points.
« Au bout d’un mois, les douleurs au tendon d’Achille étaient superficielles, aujourd’hui elles sont inexistantes. Il y a d’autres petites tensions à régler, mais tout se met petit à petit en ordre. Et je peux pratiquement confirmer ma participation à un décathlon en Australie les 16 et 17 décembre », à Brisbane, a dit Mayer en visioconférence à une poignée de journalistes.
« Plus je fais tôt » le décathlon pour s’ouvrir les portes des Paris 2024, « plus ça me permet de bien me préparer pour les JO. Ce n’est pas une nécessité mais c’est un confort », résume-t-il.
De retour sur la piste ? pic.twitter.com/BQMh6SZVKf
— Kevin MAYER (@mayer_deca) November 9, 2023
J’ai repris l’entraînement
« J’ai repris l’entraînement, il y a des épreuves où ça va super bien, d’autres où il faut que j’y aille plus doucement pour être sûr de pas recréer de douleur. Le sprint notamment, j’y vais pas à pas, décrit-il. Pour l’instant, je fais juste des sprints de dix mètres. »
Mayer, qui s’envolera pour l’Australie le 25 novembre, laisse toutefois la porte ouverte à un changement d’avis quant à sa participation au décathlon de Brisbane, en fonction de ses sensations.
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« On ne voulait pas organiser de décathlon (ad hoc, comme pour sa qualification olympique à La Réunion en 2020), on voulait me laisser l’opportunité de faire ou de ne pas faire. Quand on organise, c’est plus difficile de tout annuler au dernier moment. Là, que je le fasse ou pas, il aura lieu, ça laisse une liberté d’esprit, explique-t-il. S’il y a une petite tension, si je sens que je ne suis pas assez prêt pour faire un décathlon, on peut juste faire un stage en Australie et puis on fera un décathlon plus tard. »
Même dans cette hypothèse, le double médaillé d’argent olympique (2016 et 2021) a déjà un plan B, « en février en Nouvelle-Zélande », et même un plan C, « début avril à San Diego », en Californie.
Son dernier décathlon terminé remonte à juillet 2022 aux Mondiaux de Eugene (Oregon, Etats-Unis), théâtre de son deuxième titre de champion du monde après 2017.
Quant à la saison hivernale en salle, Mayer ne fait pas complètement une croix dessus pour l’instant. « Si je fais une compétition, ce sera les Championnats du monde en salle (début mars à Glasgow), dans la mesure où je sens que je suis à mon meilleur niveau, au bon moment… Au moindre petit doute ou à la moindre petite fatigue, je dirai non. »
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