Quelques départements français refusent de faire passer la flamme olympique sur leur territoire, jugeant trop élevé le tarif de 150.000 euros, mais le comité d’organisation de Paris 2024 assure qu’ « une très grande majorité » se montre intéressée.
Après la Creuse (LR), les conseils départementaux de la Haute-Vienne (PS) et du Lot-et-Garonne (PS), interrogés ont signifié leur refus de faire transiter la flamme olympique sur leur territoire pour des raisons budgétaires.
En Haute-Vienne, le vice-président chargé des sports, Thierry Miguel, juge le « caractère symbolique très bien mais le coût exorbitant ». « C’était simplement une proposition mais assortie de conditions financières, puisque la somme qu’il faudrait engager pour l’accueillir, c’est de l’ordre de 180 000 euros plus les taxes… On a fait comme tout le monde, on a expertisé la chose. On a regardé quelles pouvaient être les conditions : combien de temps ? Avec quelles retombées éventuellement ? Mais on peut dire que les choses sont plus qu’incertaines… »
Même réticence financière en Haute-Loire, qui a déjà consacré une part de son budget sport à l’accueil l’été prochain de l’édition 2022 des Six jours d’enduro, a expliqué le département.
Dans l’Ouest, la Loire-Atlantique mais aussi les Côtes d’Armor ont refusé de payer le ticket d’entrée. « Nous restons un département labellisé ‘Terre de Jeux’ 2024. Mais nous avons fait le choix d’investir cette somme dans d’autres activités en lien avec le sport », a expliqué le département. L’Orne a également refusé.
D’autres départements partants
Par ailleurs en Mayenne, le département est très allant. « Nous avons des communes labellisées ‘Terre de Jeux’, nous sommes le premier département en termes de licenciés rapportés à la population. C’est un moyen qui va valoriser les territoires », a confié Vincent Saulnier, vice-président au conseil départemental de la Mayenne et président du comité Mayenne 2024. Il juge le tarif « raisonnable », d’autant qu’il est « échelonnable sur trois ans ».
Le nord de la France, l’Aisne et le Nord, le Sud, le Vaucluse et les Alpes de Haute-Provence ont candidaté.
Les Deux-Sèvres ont indiqué qu’ils allaient accueillir « le passage de la flamme olympique les bras ouverts », y voyant une « chance pour le territoire ».
Un ticket « un peu cher quand même » pour Jean-Jacques Lasserre, président MoDem des Pyrénées-Atlantiques, mais qui « va prendre langue » avec les autres collectivités comme les villes.
Des « retombées touristiques »
En Charente-Maritime (DVD), le département va aussi investir comme il l’a fait pour le Tour de France en 2020. « Nous en touchons encore les retombées touristiques », a expliqué Stéphane Villain, vice-président chargé du tourisme et des sports.
De son côté, le comité d’organisation des JO de Paris 2024 (Cojo), assure qu’une « très grande majorité de départements a déjà accueilli positivement cette démarche ». Il a aussi précisé que le relais est « financé en grande majorité par le comité et ses partenaires » et qu’il a été fait appel en complément, à hauteur de 150.000 euros, aux départements pour qu’il puisse traverser « le maximum de territoires ». Le montant est « en ligne » avec celui demandé pour « d’autres événements de ce type ».
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