Le Conseil d’Etat a donné son feu vert mercredi à l’expérimentation de taxis volants électriques pendant les Jeux olympiques et paralympiques de Paris (26 juillet – 8 septembre), autorisée par le gouvernement mais critiquée par la mairie, à l’origine du recours en justice.
La décision de la plus haute juridiction administrative est une mesure d’urgence, donc provisoire, en attendant une audience au fond qui devrait intervenir à l’automne.
Le ministère des Transports avait autorisé début juillet la création d’une « hélistation » ou plateforme permettant le décollage et l’atterrissage des taxis volants située sur la Seine au niveau d’Austerlitz, dans l’est de la capitale, et son « ouverture à la circulation aérienne publique ».
La mairie avait aussitôt annoncé un recours en justice contre ce projet controversé qui a suscité l’hostilité des élus municipaux de Paris, de la majorité comme de l’opposition, voyant notamment dans le projet une « aberration écologique ».
Selon l’arrêté publié au Journal officiel le 9 juillet, après plusieurs mois d’attente, l’exploitation de la plateforme flottante prendra fin le « 31 décembre 2024 au plus tard », compte tenu du « caractère expérimental » du projet porté par le groupe Aéroports de Paris (ADP).
Dans sa décision consultée par l’AFP, la juge des référés balaie la série d’arguments avancés par les opposants au projet. Elle estime notamment, contrairement à eux, qu’il n’était pas nécessaire de consulter l’Autorité de contrôle des nuisances aéroportuaires (Acnusa) pour ce projet expérimental et donc à durée limitée, qui comprend déjà plusieurs restrictions (horaires d’exploitation de l’hélistation « entre 8 heures et 17 heures » et le nombre de vols « à deux mouvements par heure et à 900 vols sur la totalité de l’expérimentation » jusqu’à la fin de l’année).
Les opposants au projet critiquaient aussi le fait que l’étude environnementale ne portait que sur l’environnement immédiat de l’hélistation et n’évaluait pas l’impact plus général du survol, un argument là aussi balayé.
ADP s’est associé dans ce projet à la région parisienne et à l’entreprise allemande Volocopter, qui fabrique le « Volocity », censé incarner les ambitions de verdissement de l’industrie aéronautique polluante.
L’aéronef à deux places, dont celle du pilote, est équipé de batteries alimentant 18 rotors disposés en couronne au-dessus du cockpit.
Le but est de profiter des JO pour démontrer la faisabilité d’un nouveau mode de transport en zone urbaine dense, en faisant circuler ces appareils à décollage et atterrissage vertical (VTOL en anglais) sur trois lignes, dont une reliant l’héliport d’Issy-les-Moulineaux à la barge sur la Seine positionnée à proximité du quai d’Austerlitz.
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