Alors que le parc de Versailles doit accueillir le 27 juillet prochain les sports équestres dans le cadre des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, le chantier a été interrompu par l’Inspection du travail.
Le 8 mars dernier, des inspecteurs se sont rendus au parc de Versailles et ont demandé l’arrêt de la construction des tribunes en fer du stade de jumping, qui doit compter 16.300 places. Les inspecteurs ont remis en cause les conditions de travail des ouvriers, rapporte L’Équipe ce 23 avril.
Pas d’autorisation de reprise des travaux
Les inspecteurs du travail, qui ont exigé l’arrêt immédiat des travaux le 8 mars dernier, ont estimé qu’il existait un « danger grave et imminent de chute de hauteur » pour les salariés chargés d’installer les tribunes en fer culminant à 23 mètres. Certains d’entre eux se trouvent « à une hauteur estimée entre 19 et 20 mètres », indiquent nos confrères.
De plus, les inspecteurs ont pointé le fait que certains salariés étaient « positionnés sur des planches qui n’étaient pas solidaires de la structure, et ils étaient dès lors susceptibles de glisser, basculer ou tomber sur les autres salariés situés en contrebas », relate encore L’Équipe, ajoutant que d’autres « travaillaient sur le montage de la partie en décroché », à environ 20 mètres de hauteur.
Outre l’arrêt immédiat du chantier, les inspecteurs ont également stipulé, le 14 mars, qu’ils n’autorisaient pas la reprise de ces travaux.
Aucun « danger grave et imminent » pour ses salariés
De son côté la société GL Events – qui assure notamment la construction des deux tiers des 200.000 places de tribunes provisoires des JO 2024 – a demandé lors d’une audience au tribunal administratif de Versailles début avril qu’elle souhaitait la reprise du chantier en raison d’un « risque de pénalités de retard ».
L’entreprise a par ailleurs assuré qu’il n’y avait aucun « danger grave et imminent » pour ses salariés, qui sont au nombre de 200 sur le site, lorsque l’activité bat son plein. « L’interruption des travaux » pourrait également compromettre « la tenue des événements sportifs liés aux Jeux olympiques », ce qui représente donc un « intérêt public majeur ».
Les travaux n’ont pas été arrêtés en totalité
Toutefois, le tribunal de Versailles n’a pas retenu ces arguments. En effet, dans une ordonnance rendue en déféré le 11 avril dernier, l’instance a pointé une « situation de danger grave et imminent de chute de hauteur des salariés ».
« La condition tenant à l’urgence n’est pas remplie dès lors que l’intérêt financier de la société doit être mis en balance avec l’intérêt public des décisions attaquées, à savoir la protection de la santé des salariés », a encore argumenté le tribunal.
Ce dernier a également souligné qu’« aucune demande de reprise sur la base d’un mode opératoire révisé n’a été présentée par la société » depuis que la relance des constructions a été refusé le 14 mars dernier.
GL Events relativise cependant, indiquant que les travaux, qui ont été lancés le 5 février dernier, n’ont pas été arrêtés en totalité mais concernent seulement certaines tâches. L’entreprise a également assuré que ses salariés ont désormais repris le travail normalement.
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