JO Paris 2024 : les commerçants parisiens déplorent une baisse de la fréquentation cet été

Par Sarita Modmesaïb
10 août 2024 16:03 Mis à jour: 10 août 2024 16:03

À Paris, les commerces subissent une diminution de leurs ventes depuis juin, causées par la météo et les préparatifs des Jeux olympiques.

Depuis le début des Jeux, les sites olympiques, de Bercy au Château de Versailles en passant par le Grand Palais, la Concorde ou le Pont Alexandre III, connaissent une ambiance survoltée avec un public extraordinaire, la ferveur et les acclamations étant au rendez-vous.

Mais, parallèlement, les autres quartiers parisiens semblent désertés par les touristes et visiteurs et les ventes s’en font ressentir. Même les sites les plus courus, tels que les Grands Magasins, Montmartre ou encore l’île de la Cité sont inhabituellement calmes. « L’activité des magasins parisiens est très en retrait  » sur le mois de juillet, a indiqué mercredi la fédération du commerce spécialisé Procos.

Pourtant, la Région, entre autres, a mis « les petits plats dans les grands », avec des transports exceptionnellement à l’heure et en nombre bien suffisants pour circuler sans se sentir confinés…

Aussi, Valérie Pécresse estime que le bilan est plutôt « positif », même si elle reconnaît que « pendant les Jeux, certains commerces se sont estimés pénalisés, notamment les restaurants situés dans des zones sans site olympique », estime-t-elle sur Le Parisien.

Pourtant, dans la capitale, les ventes ont en moyenne reculé de 9 % en juillet par rapport au même mois de l’an dernier, tandis qu’un recul bien moindre, de 2,5 %, a été enregistré dans l’ensemble de la France.

« L’encouragement au télétravail dans de nombreuses entreprises »

Selon la Procos, si la baisse d’activité l’été est normale, à Paris, cette année, elle est « beaucoup plus marquée » et « inhabituelle ».

« J’ai un commerçant qui a fait -50% par rapport à juillet 2023, et je suis moi-même à -30%. Il y a effectivement beaucoup moins de monde dans les rues, on le sent tous les jours : ce n’est pas pareil », déplore ainsi Sophie Behar, présidente de l’association des commerçants Beaurepaire-Marseille-Toudic, qui regroupe une trentaine de professionnels du 10e arrondissement, au micro du Figaro. « On est contents des JO, mais pour le coup, commercialement, ce n’est pas dingue. On en rit même sur le trottoir, avec des collègues, en nous demandant où sont les gens. J’ai demandé à l’un d’eux quels étaient ses chiffres, mais il m’a répondu qu’il ne les regardait même plus parce qu’ils sont dégueulasses », relate la représentante qui ne peut que constater les faits : « Paris est vide. les Parisiens, les Franciliens, ont quitté la région en masse, et les touristes qui devaient venir ont reporté leur voyage ».

La fédération précise également que « les baisses d’activité de -30 % sont très fréquentes » par endroit à Paris, du fait d’une « forte baisse du tourisme » mais aussi de l’encouragement au « télétravail dans de nombreuses entreprises ».

En effet, déjeuner de midi ou courses en sortant du bureau… En ne se rendant pas sur leur lieu de travail dans Paris, les salariés ne consomment alors plus dans les commerces et restaurants alentours qui perdent du chiffre d’affaires.

Et, même si les Jeux olympiques se terminent ce week-end, il faut ensuite attendre les Jeux paralympiques qui se dérouleront du 28 août au 8 septembre, en pleine rentrée scolaire, là encore, une période de vente charnière pour les commerces.

Dans ce contexte singulier, Procos souhaite que « les entreprises ne poursuivent pas leur politique privilégiant le télétravail qui ne pourrait qu’avoir des impacts négatifs sur le chiffre d’affaires des magasins et des restaurants ».

Il ne reste plus qu’à espérer le retour des Franciliens et des nombreux salariés des entreprises à plein temps.

Selon Le Figaro, ce phénomène de baisse significative des ventes pour les commerces avait aussi été observé à Londres, lors des JO de 2012. Boris Johnson, alors maire de Londres, avait déploré des performances « inégales » selon les secteurs économiques.

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