WASHINGTON – Le président Joe Biden a annoncé le 12 décembre la création d’un groupe de travail chargé de « surveiller et de traiter les effets » de toute tentative du régime chinois de censurer ou d’intimider des personnes ou des entreprises aux États-Unis.
Cette action est une réponse aux efforts croissants de Pékin pour réduire au silence les critiques qui vivent aux États-Unis.
Le Parti communiste chinois (PCC), qui dirige la République populaire de Chine (RPC), mène l’une des campagnes de répression transnationale les plus sophistiquées et les plus étendues au monde, selon des groupes de défense des droits de l’homme.
Biden a publié un mémorandum pour traiter ce problème en établissant le « Groupe d’action et de surveillance de la censure en Chine » au sein du bureau exécutif. Il a chargé l’assistant du président pour les Affaires de sécurité nationale et le directeur du Conseil économique national de diriger ce groupe de travail.
Le groupe élaborera une « stratégie pour surveiller et traiter les effets de tout effort déployé par la RPC pour censurer ou intimider, aux États-Unis ou dans l’une de ses possessions ou l’un de ses territoires, toute personne américaine, y compris une entreprise américaine qui exerce des activités en RPC, cherchant à faire valoir sa liberté d’expression », indique le mémorandum.
Le groupe de travail comprendra des représentants de divers départements et agences et recueillera les contributions des parties prenantes du secteur privé et des médias. Le groupe publiera un rapport annuel à l’intention du président et des commissions compétentes du Congrès.
« C’est un bon début », a écrit Michael Sobolik, chargé d’études sur l’Indo-Pacifique au Conseil américain de politique étrangère (American Foreign Policy Council).
« L’administration Trump devrait maintenir ce groupe de travail – avec un changement supplémentaire – et très important. Trump pourrait élargir les paramètres de ce groupe pour examiner la censure imposée par le PCC non seulement en Amérique, mais aussi en Chine. Les craintes du parti concernant la liberté d’expression y sont les plus vives. Le PCC y est le plus faible. »
Le Parti communiste chinois (PCC) censure depuis longtemps ses détracteurs dans son pays et, ces dernières années, il a intensifié ses efforts pour étendre cette censure à l’échelle internationale, afin de bloquer toute critique relative aux violations des droits de l’homme qu’il ne cesse de commettre.
Dans un rapport publié en octobre, la commission de la sécurité intérieure de la Chambre des représentants (CHS : House Committee on Homeland Security) a détaillé des cas récents d’espionnage et de répression transnationale menés par le PCC aux États-Unis.
« Pékin a continuellement empiété sur la souveraineté américaine pour espionner, intimider et harceler non seulement les transfuges, mais aussi les citoyens américains », a déclaré dans un communiqué Mark Green (Parti républicain du Tennessee), président de la CHS. « Pour être clair, notre adversaire n’est pas le peuple chinois, mais la menace qui émane du régime tyrannique qui opprime son propre peuple, commet des génocides, censure la liberté d’expression et cherche à saper le gouvernement représentatif. »
Une affaire récente concerne un agent chinois qui a tenté de corrompre l’IRS (Internal Revenue Service est l’agence du gouvernement fédéral des États-Unis qui collecte l’impôt sur le revenu et des taxes diverses) pour faire avancer la répression transnationale exercée par Pékin à l’encontre de la compagnie Shen Yun Performing Arts, basée à New York. Shen Yun figure depuis longtemps sur la liste des cibles du PCC pour avoir dénoncé ses violations des droits de l’homme.
John Chen, 72 ans, naturalisé américain, a été condamné à une peine de 20 mois de prison pour son rôle dans un système de corruption de 50.000 dollars, orchestré par un agent des services secrets chinois, visant à révoquer le statut d’organisation à but non lucratif de Shen Yun.
Le 12 décembre, Biden a également annoncé la création de la « Countering Economic Coercion Task Force » (groupe de travail sur la lutte contre la coercition économique).
Le groupe de travail « supervisera l’élaboration et la mise en œuvre d’une stratégie intégrée du gouvernement des États-Unis pour répondre et dissuader les pratiques économiques coercitives des pays préoccupants, notamment la RPC ».
Ces mesures ont été prises pour se conformer aux exigences de la loi sur l’autorisation de la défense nationale (NDAA : National Defense Authorization Act) pour l’année fiscale 2023, que Biden a signée en décembre 2022.
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