Le 14 février, le président américain Joe Biden a demandé au Congrès de renforcer les lois existantes concernant la possession d’armes à feu, à l’occasion du troisième anniversaire de la fusillade de masse dans un lycée de Parkland, en Floride.
« Les étudiants de Parkland et tant d’autres jeunes à travers le pays qui ont fait l’expérience de la violence par arme à feu portent l’histoire du parcours américain. C’est une histoire écrite par des jeunes de chaque génération qui ont défié le dogme dominant pour exiger une vérité simple : nous pouvons faire mieux. Et nous le ferons », s’est exprimé M. Biden dans une déclaration.
« Cette administration n’attendra pas la prochaine fusillade de masse pour répondre à cet appel. Nous prendrons des mesures pour mettre fin à notre épidémie de violence armée et pour rendre nos écoles et nos communautés plus sûres. Aujourd’hui, je demande au Congrès de promulguer des réformes de bon sens sur la législation des armes à feu, notamment en exigeant la vérification des antécédents pour toutes les ventes d’armes, en interdisant les armes d’assaut et les chargeurs de grande capacité, et en éliminant l’immunité des fabricants d’armes qui mettent sciemment des armes de guerre dans nos rues. »
Dans l’après-midi du 14 février 2018, un homme identifié par les autorités comme étant Nikolas Cruz, aujourd’hui âgé de 22 ans, est entré dans le lycée Marjory Stoneman Douglas à Parkland et a ouvert le feu avec un fusil AR-15. Le tir a fait 17 morts, dont 14 élèves. Nikolas Cruz, qui est actuellement en attente de son procès, pourrait être condamné à la peine de mort.
Après la fusillade, un certain nombre d’étudiants et de parents du Parkland ont commencé à faire campagne pour des lois plus strictes sur le contrôle des armes à feu, arguant que Nikolas Cruz n’aurait pas dû pouvoir obtenir une arme. Mais d’autres ont souligné les manquements des forces de l’ordre, notamment l’officier de sécurité Scot Peterson, qui a plaidé non coupable de charges pénales pour ne pas avoir pénétré dans le bâtiment de l’école pour confronter Nikolas Cruz, et a appelé à la retenue sur de nouvelles mesures.
Joe Biden a affirmé au cours de sa campagne 2020 qu’il soutenait un contrôle des armes à feu plus strict ; la semaine dernière, des représentants de l’administration ont rencontré des défenseurs du contrôle des armes à feu, dont Shannon Watts, fondatrice de Moms Demand Action, et John Feinblatt, président de Everytown for Gun Safety.
L’attachée de presse de la Maison-Blanche, Jen Psaki, a déclaré plus tard aux journalistes que l’administration était prête à mettre en œuvre le « plan ambitieux » que M. Biden avait élaboré pendant la campagne.
Joe Biden a déclaré sur son site web de campagne qu’il allait « vaincre » la National Rifle Association (NRA). Parmi les actions qu’il propose, il y a l’abrogation de la loi sur la protection du commerce légal des armes, qui protège les fabricants d’armes contre certaines poursuites, l’interdiction des armes dites d’assaut, comme le Congrès l’a fait pendant 10 ans en 1994, et l’obligation pour les gens soit de renoncer à certains fusils et chargeurs, soit de les enregistrer auprès du gouvernement fédéral.
Le lobby de la NRA a riposté en disant que Joe Biden voulait interdire « la catégorie de fusils à percussion centrale la plus populaire d’Amérique, ainsi que les chargeurs de la plupart des pistolets de défense vendus aux États-Unis ».
« Comme lorsque Joe Biden a tenté sans succès de contrôler les armes à feu en tant que vice-président de Barack Obama, votre National Rifle Association est tout à fait prête à s’opposer à tout plan qu’il pourrait avoir pour ‘vaincre’ la plus grande et la plus ancienne organisation américaine de défense des droits civils et les libertés fondamentales qu’elle protège », a-t-il déclaré dans un récent article de blog.
Les groupes de défense du contrôle des armes à feu s’efforcent de faire adopter des décrets et des mesures législatives qui, selon eux, contribueront à réduire le nombre de décès par balles.
Alors que les démocrates contrôlent les deux chambres du Congrès en plus de la Maison-Blanche, ils ont besoin d’un certain soutien des républicains au Sénat pour faire passer de nouvelles lois.
Les représentants Debbie Wasserman Schultz (Parti démocrate, Floride) et Ted Deutch (Parti démocrate, Floride) ont également commémoré l’anniversaire de la fusillade le 14 février.
« Alors que nous soulignons l’anniversaire de cette tragédie, nous devons également trouver la force en tant que nation pour empêcher que de telles tragédies ne se répètent. Avec la présence du président Biden à la Maison-Blanche, nous avons enfin l’occasion de faire de réels progrès pour mettre fin à la violence armée. Aucun survivant ne devrait endurer une autre année d’inaction. La crainte de la violence armée à grande échelle pour les Américains exerçant les activités les plus normales, ainsi que la violence armée dans de trop nombreux quartiers du pays, doivent prendre fin par une action du Congrès », a déclaré Mme Wasserman Schultz dans une déclaration.
M. Deutch a ajouté : « En ce jour, je m’engage à nouveau à faire en sorte que les noms des 17 victimes ne soient jamais oubliés dans les couloirs du Congrès et à honorer leur mémoire par une action qui rendra nos communautés plus sûres face à la violence armée. »
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