Pourquoi Joe Biden et les démocrates vont-ils perdre gros

Par Roger L. Simon
19 mai 2020 15:54 Mis à jour: 10 février 2021 21:58

L’une des différences cruciales, sinon la différence cruciale, entre les États-Unis et l’Europe est que les Américains, tout bien considéré, sont plus optimistes.

Il en est ainsi, en réalité, depuis la fondation. Le Français Alexis de Tocqueville a reconnu ce trait américain au début du XIXe siècle.

Il a également été validé par un sondage Pew pas plus tard qu’en 2015. Les Américains sont « optimistes » tandis que les Européens sont une bande de gus moroses.

Les Européens qui sont venus par vagues, fuyant la pauvreté et le totalitarisme de leur continent, ont eu tendance à faire partie des individus les plus optimistes et ambitieux de leur groupe, les preneurs de risques optimistes, amplifiant le contraste entre l’ancien et le nouveau monde.

C’est peut-être un peu simpliste – mais, oui, il existe un contre-récit gagnant du Pulitzer « 1619 », comme l’illustre celui de cette année, encore une fois nauséabond – mais la pensée positive américaine explique, comme toute autre chose, la grande expansion des États-Unis comme le pays le plus puissant du monde.

Et c’est là que réside le problème fondamental pour Joe Biden et les démocrates en l’année de la pandémie 2020. (Ils ont évidemment d’autres problèmes, dont le candidat lui-même, qui semble avoir inversé la tendance récente au niveau de l’âge et fait en sorte que l’année 87 où il a été sénateur se rejoue de nouveau, cette fois-ci à l’âge de 77 ans).

Depuis ce qui semble être un temps immémorial, mais qui n’est en fait que trois ans et demi, Joe et les démocrates ont largement construit leurs opinions politiques et pratiquement tout le reste sur des critiques cinglantes du président Donald Trump, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7.

D’abord, il y a eu la collusion Trump-Russie (critique invalidée), puis une mise en accusation pour… qu’est-ce que c’était ?… oh oui, environ trente secondes d’un appel téléphonique au président de l’Ukraine (également invalidée)… et maintenant, il s’agit de « mal gérer la pandémie ».

Toutes les trois reflètent une énorme erreur de jugement au sujet du peuple américain, ce que de Tocqueville aurait pu expliquer aux démocrates il y a deux cents ans. Ces derniers, et leurs amis des médias, sont devenus, s’ils ne l’étaient pas déjà, ce que l’ancien vice-président sous Nixon, Spiro Agnew, a appelé les « nababs bavards de négativisme ».

Coincés dans leurs sous-sols au sens figuré comme au sens propre, M. Biden et les démocrates ont peu de choses positives à offrir.

Avec 3 billions de dollars – ou est-ce 6 billions de dollars ? -, déjà dépensés pour la pandémie et encore plus à venir, les propositions de billions et de billions de dépenses supplémentaires pour « tout libérer » de la part de Bernie Sanders et d’AOC, deux partis de gauche, semblent si bizarres qu’il est presque impossible de savoir d’où pourrait provenir l’argent. (Expéditions d’extraction d’or à Alpha du Centaure ? Elon Musk, appelez votre bureau).

Comment tout cela se résume-t-il pour Donald Trump, éternel optimiste, s’il en est, qui veut que nous nous remettions tous au travail à l’américaine ? (En plus d’être des optimistes, nous sommes aussi des bourreaux de travail).

Une pile de bonnes nouvelles est récemment apparue pour Donald Trump, la meilleure étant un nouveau sondage CNN sur la situation dans les États qui montre que Trump est en tête, avec un score de 52 points contre 45. Même si Biden est toujours en tête, pour l’instant, dans le vote populaire, cela laisse présager un plus grand avantage du collège électoral pour Trump que celui qu’il avait en 2016, quand il en avait besoin.

L’attrait de Biden auprès de la classe ouvrière ne semble pas si grand après tout, surtout depuis que ses alliés – les gouverneurs démocrates – ont forcé la population à rester à la maison, enfermant leurs citoyens sans aucune perspective de fin.

Avec les cols bleus qui perdent leur emploi par millions, alors que les riches cols blancs du Parti démocrate continuent de gagner leurs salaires élevés en travaillant à domicile, le Parti démocrate du peuple se présente, consciemment ou non, comme le parti des élites. Trump, et non Biden, s’avère être le tribun de la classe ouvrière.

Il n’est donc pas surprenant que le président ait une avance encore plus grande dans le seul sondage qui compte vraiment, car il n’en est encore qu’à ses débuts, le sondage qui a la plus grande réputation de précision – les cotes des paris.

Selon la moyenne du site d’actualités politiques Real Clear Politics, Trump est en hausse de 9,1 points par rapport à Biden. Et si vous regardez leur graphique, vous verrez que, de l’avis des personnes qui mettent leur argent en jeu, l’avance du président est en train de s’accroître.

Il y a quelques mois, avant que la pandémie n’ait vraiment frappé, il était légèrement en retard. À quoi cela mène-t-il ? Allons-nous vers une victoire écrasante ?

Après analyse : oui.

Roger L. Simon – le chroniqueur politique principal d’Epoch Times – est également romancier, scénariste nominé aux Oscars et co-fondateur de PJ Media.

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

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