Quatre jours après la disparition d’une femme de 28 ans partie faire de la course à pied dans la Vienne, le parquet de Poitiers a ouvert une information judiciaire contre X pour « enlèvement et séquestration », afin de « renforcer les moyens » d’investigation.
D’importantes opérations de recherches, infructueuses depuis jeudi, étaient menées jusqu’à présent dans le cadre d’une enquête pour « disparition inquiétante ».
Le changement du cadre de la procédure, confiée désormais à un juge d’instruction, est « nécessaire » pour « renforcer les moyens de l’enquête judiciaire », a annoncé lundi le procureur de la République à Poitiers, Cyril Lacombe, sans rien dire d’une éventuelle piste privilégiée par les gendarmes. Il va permettre « de poursuivre les investigations techniques, les analyses (ADN, numériques), les auditions, les perquisitions », a expliqué le procureur.
Une source proche du dossier avait indiqué dimanche à l’AFP que « toutes les hypothèses » restaient ouvertes au sujet de la disparition d’Agathe Hilairet.
Cette pratiquante expérimentée de frêle corpulence (1,65 m, 35 kg), n’a plus donné signe de vie depuis qu’elle a quitté jeudi matin le domicile de ses parents à Vivonne, à 20 km au sud de Poitiers, pour aller courir.
Son père a donné l’alerte en ne la voyant pas revenir, alors que son téléphone ne répondait plus.
De jeudi à samedi, une large zone de 100 km2 a été ratissée par une centaine de gendarmes, épaulés par des militaires, des sapeurs-pompiers, des agents de la protection civile et des membres du club sportif de la disparue.
Gendarmes, sapeurs-pompiers, militaires, agents de la Protection civile et membres du club sportif de la disparue, appuyés par des plongeurs et un hélicoptère équipée d’une caméra thermique, n’ont rien trouvé.
Depuis dimanche, les recherches se sont resserrées sur un secteur d’environ 3 km2 autour de Vivonne, et ont continué lundi avec une centaine de gendarmes aidés par des chiens.
« Plusieurs pistes ont été explorées, à partir des marquages qui ont pu être effectués » par ces derniers, a indiqué le procureur dans un communiqué. « L’objectif était de couvrir et de ratisser avec précision tous les lieux susceptibles d’avoir été empruntés par la joggeuse. »
Un dispositif identique sera maintenu mardi selon la gendarmerie.
Un appel à témoins et 90 signalements
L’appel à témoins lancé vendredi avait déjà permis de recevoir 90 signalements lundi matin, selon une source proche du dossier.
La disparue, pratiquante de trail, parcourait des distances supérieures à 15 ou 20 km à chacune de ses sorties. Sur l’application de géolocalisation sportive Strava, elle se décrit comme « adorant la course à pied », qu’elle pratique « depuis (ses) 17 ans ». Elle avait repris en mai 2024 après « plusieurs années d’arrêt », selon un message posté alors sur son compte Facebook.
Son téléphone a été localisé pour la dernière fois jeudi près des lieux-dits « Les Grands Ormeaux » et « Le Champ Salaud » à Voulon, commune située à 10 km de Vivonne.
Un membre de son club, Vivonne Loisirs, décrivait samedi la jeune femme comme une sportive « qui s’aligne régulièrement sur des courses et est très motivée avec de gros objectifs ».
« Je n’ai pas eu le sentiment de voir quelqu’un de malheureux, on est tous surpris par cette disparition car elle connaissait parfaitement le parcours », avait complété un autre.
Selon une voisine citée dans la presse, la disparue était en « arrêt maladie depuis deux mois ».
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