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John McCain, mort d’un « patriote » américain

août 26, 2018 21:40, Last Updated: août 27, 2018 16:02
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Les Américains rendaient hommage dimanche au sénateur républicain John McCain, décédé la veille, un pilote torturé pendant la guerre du Vietnam et candidat malheureux à la Maison Blanche.

Le sénateur de l’Arizona est mort à quelques jours de son 82e anniversaire dans son ranch près de Sedona, après treize mois de lutte contre un cancer du cerveau. Il avait sept enfants. Sa famille et sa seconde épouse, Cindy, étaient à ses côtés à la fin.

Comme pour John F. Kennedy, Ronald Reagan, Rosa Parks et quelques illustres sénateurs, son cercueil sera présenté dans la rotonde du Capitole à Washington, un rare honneur. Il sera d’abord présenté mercredi au capitole de l’Arizona, cet Etat du sud-ouest qu’il a représenté plus de 35 ans au Congrès, a annoncé le gouverneur de l’Etat.

Des anonymes apportaient dimanche des fleurs devant sa permanence parlementaire à Phoenix, ainsi que devant la maison funéraire où sa dépouille repose pour l’instant.

« Quelle épopée », avait écrit le sénateur dans des mémoires publiés en mai. « J’ai vécu de grandes passions, vu des merveilles, j’ai fait la guerre et contribué à la paix. Je me suis fait une petite place dans l’histoire de l’Amérique et l’histoire de mon époque », écrivait-il.

Les obsèques devraient avoir lieu à la Cathédrale nationale de Washington, à une date qui n’a pas encore été annoncée. Il serait enterré au cimetière de l’Académie navale d’Annapolis, sur la côte est, où il suivit sa formation de pilote de la marine.

L’épitaphe de sa tombe devrait être, selon son voeu exprimé dans une interview en 2015: « Il a servi son pays ».

« Mes condoléances et mon respect le plus sincère pour la famille du sénateur John McCain. Nos coeurs et nos prières sont avec vous! », a écrit le président des Etas-Unis, Donald Trump, dans son message à la famille de John Mc Cain.

De son vivant, John McCain n’a pas toujours été une figure consensuelle.

Aux primaires présidentielles de 2000, il cultiva une image de républicain centriste au fort franc parler, mais il échoua face à George W. Bush, plus en phase avec l’orthodoxie conservatrice. Au Sénat, il fut partisan farouche de la guerre d’Irak et regretta le départ des troupes américaines, sous Barack Obama. Sa défense d’une hausse continue des dépenses militaires était critiquée à droite comme à gauche. Mais son engagement contre la torture, pour une réforme de l’immigration favorable aux sans-papiers et pour défendre une tradition politique de civilité l’ont au contraire vu transcender les divisions partisanes.

HS avec AFP

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