Actuelle meilleure lourde au monde, Romane Dicko a survolé le Grand Chelem de Bakou dimanche pour ramener la seule médaille d’or française du week-end, poursuivant sa préparation idéale vers les Jeux olympiques.
La championne du monde 2022 est en pleine confiance: après son sacre européen en novembre puis celui au tournoi de Paris il y a quinze jours, Romane Dicko a enchaîné à Bakou.
Cheffe de file de l’équipe de France en l’absence de Teddy Riner et de Clarisse Agbégnénou, la médaillée de bronze aux Jeux de Tokyo en 2021 a assumé son statut de n°1 mondiale des +78 kg et pris une revanche personnelle.
En finale, la judoka de 24 ans a battu Asya Tavano, l’Italienne de 21 ans qui l’avait défaite par surprise aux Mondiaux-2023. Certes difficilement, en prolongation et sur disqualification de son adversaire après trois pénalités, la Française a effacé un mauvais souvenir.
Après avoir expédié ses deux premiers combats en 38 puis 28 secondes, Dicko avait eu un peu plus de mal en demi-finale contre la jeune Russe combattant sous bannière neutre Elis Startseva, se contentant d’un waza-ari (un point).
La route est longue vers son rêve olympique
Après sa finale, elle n’a pas non plus explosé de joie, consciente que la route est encore longue vers son rêve olympique.
Lui aussi vainqueur à Paris et Champion d’Europe en titre, Luka Mkheidze (-60 kg) n’a pas eu la même veine, battu en finale vendredi. Déjà sélectionné pour les Jeux, le médaillé de bronze confirme néanmoins qu’il a de quoi penser à l’or à l’Arena Champ-de-Mars cet été.
Marie-Ève Gahié, double championne d’Europe en titre chez les -70 kg, a elle aussi récolté l’argent, chutant en finale samedi contre la Croate Barbara Matic, actuelle n°1 au ranking olympique.
Barré pour les JO par Walide Khyar, Daikii Bouba a aussi gagné l’argent chez les -66 kg.
Si dix judokas français ont déjà été sélectionnés pour les Jeux, quatre places restent encore à prendre: une chez les femmes (-78 kg), trois chez les hommes (-73 kg, -90 kg et -100 kg).
L’incertitude est plus grande chez les hommes
La fédération, qui veut boucler sa délégation rapidement, doit annoncer après Bakou une deuxième et peut-être dernière tournée de sélectionnés.
Chez les -78 kg, l’avantage est clair en faveur de Madeleine Malonga, qui a battu à Paris sa rivale Audrey Tcheuméo. Les deux n’étaient pas en Azerbaïdjan.
L’incertitude est plus grande chez les hommes. En -73 kg, Joan-Benjamin Gaba a fini sans médaille et semble avoir encore une longueur de retard sur Benjamin Axus, Français le mieux classé dans cette catégorie mais absent ce week-end.
En -90 kg, autre catégorie indécise, Alexis Mathieu a perdu son combat pour le bronze et a peut-être laissé filé sa chance face à Maxime-Gaël Ngayap Hambou, en bronze à Paris il y a quinze jours.
La messe semble dite en revanche pour le vétéran Axel Clerget, 36 ans, sorti prématurément à Paris comme à Bakou.
En -100 kg, autre catégorie sans cador français, c’est le statu quo après le parcours du seul engagé Aurélien Diesse, vainqueur du 6e mondial israélien Peter Paltchik mais balayé par le Serbe Bojan Dosen.
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