Ce qui avait commencé comme une histoire tragique en Australie s’est terminé de manière heureuse lorsqu’une jument a adopté un poulain nouveau-né abandonné par sa propre mère.
En novembre dernier, en Australie, l’éleveuse Sarah Brayshaw se trouve très peinée en assistant à l’accouchement du poulain mort-né de Jazzabelle (ou Jazzy), sa superbe jument warmblood hollandaise.
Bien que Sarah Brayshaw sache que des événements malheureux surviennent dans sa profession, elle est atterrée. Pour parachever le tout, la pauvre mère, Jazzy, tombe malade et se retrouve en danger de mort du fait d’une grave infection post-partum.
Deux jours plus tard, Sarah Brayshaw reçoit un appel de Louisa Smith. Celle-ci l’informe qu’une de ses clientes, Leigh Church, également propriétaire de chevaux, vit aussi une tragédie de son côté.
Mme Church possède une jument nommée Black Betty qui, il y a peu, a donné naissance à un petit poulain de race cob gypsy. Mais la mère a rejeté son poulain, refusant de le laisser téter, le ruant violemment de coups et tentant de le piétiner. L’éleveuse a dû se résoudre à le séparer de sa mère.
« Le vétérinaire a dit que cela devenait trop dangereux de garder le poulain avec sa mère », écrit alors Leigh Church dans un post sur Facebook, ajoutant que Betty « est restée totalement indifférente lorsqu’ il est parti ».
Heureusement que Sarah Brayshaw décroche le téléphone ce jour‑là. Louisa Smith lui demande s’il serait possible de proposer à sa warmblood néerlandaise désoeuvrée un cob gypsy rejeté.
« Il fallait réfléchir et se décider rapidement… Je me suis dit : ‘Soit je reste là à me morfondre, taraudé par mes doutes, soit j’y crois et je fonce !’ » écrira‑t‑elle plus tard sur sa propre page Facebook.
Elle accepte finalement l’offre de Louisa Smith
Les deux femmes se rencontrent. La jument et le poulain sont présentés l’un à l’autre… et c’est littéralement le coup de foudre pour Jazzy.
Dans une vidéo que Leigh Church poste sur Facebook, on peut voir Jazzy hennir avec excitation dès qu’elle aperçoit le poulain par‑dessus la clôture.
Le cob gypsy n’a pas vraiment les mêmes proportions qu’un warmblood hollandais. Il ressemble davantage à un « petit poney duveteux » qu’à un étalon « aux longues jambes », selon Sarah Brayshaw.
Force est de constater que l’instinct maternel de Jazzabelle se manifeste malgré tout et qu’elle accepte immédiatement le poulain. L’amour ne connaît pas de limites.
(Avec l’aimable autorisation de Sarah Brayshaw , Louisa Smith et Leigh Church)
« Je ne le verrai pas sur la scène mondiale du dressage, mais je suis comblée d’avoir pu aider Jazzabelle, d’avoir offert une seconde vie à un poulain et d’avoir accompli un acte vertueux et inconditionnel pour une personne, pourtant une parfaite inconnue, qui tenait tant à sauver son poulain. »
« Ils forment assurément un duo insolite et c’est vraiment une des plus belles choses dont j’ai été témoin », écrit Leigh Church de son côté.
Malgré tout, le délicat processus d’adoption doit être strictement supervisé par une équipe de vétérinaires.
Après cette rencontre fortuite, Sarah Brayshaw reste prudente et vigilante et s’assure qu’ils s’entendent bien.
Ses inquiétudes s’avère infondées, car Jazzy aime vraiment le petit poulain. Leigh Church l’a appelé Fury en référence au célèbre boxeur Tyson Fury.
Les photos et les vidéos qu’elle postera sur les réseaux parlent d’elles‑mêmes.
« Je suis très heureuse d’annoncer que Jazzy [et] Fury ont la meilleure vie qui soit, et continuent à progresser positivement ensemble » commente‑t‑elle. « Elle, est une fière maman adoptive, et lui, un vrai battant avec beaucoup de caractère ! »
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