Après la visite d’une exposition de dessins de presse avec sa classe, une enseignante du lycée Pré Saint-Sauveur de Saint-Claude (Jura) a reçu des menaces. En cause, la caricature du président turc Recep Tayyip Erdogan. Une enquête a été ouverte et l’enseignante a depuis été placée sous protection.
Lors d’une visite d’exposition qui se tenait ce vendredi 29 novembre au CDI du lycée Pré Saint-Sauveur à Saint-Claude, un élève de la classe aurait été heurté par le dessin de presse caricaturant le président turc Recep Tayyip Erdogan.
Une plainte déposée
Après avoir vu la caricature du président turc Recep Tayyip Erdogan, l’élève aurait ensuite envoyé une copie de celle-ci à sa famille, qui se serait montrée choquée à son tour, comme le relate la Voix du Jura.
À la suite de cela, des menaces ont été proférées à l’encontre de l’enseignante, comme l’a confirmé dans un communiqué le rectorat de la région académique Bourgogne-Franche-Comté et de l’académie de Besançon auprès de nos confrères.
Face à la gravité des faits, une plainte a été déposée « à titre individuel », mais aussi « au nom de l’institution par la Direction de services départementaux de l’Éducation nationale (DSDEN) », a précisé le communiqué.
L’enseignante bénéficie d’un « accompagnement renforcé »
Une enquête de gendarmerie a été ouverte et depuis cet incident, « un suivi et des échanges réguliers sont assurés avec les équipes de l’établissement, de la direction des services départementaux de l’Éducation nationale et du rectorat », toujours selon le communiqué.
L’enseignante concernée bénéficie quant à elle « d’un accompagnement renforcé », et notamment de « l’octroi de la protection fonctionnelle », celle-ci permettant de garantir aux personnels qu’ils puissent exercer leurs missions « sans craindre d’être seuls face à des attaques ou des poursuites injustifiées ». L’intéressée pourra par ailleurs avoir une assistance juridique, incluant une prise en charge par l’administration des frais d’avocat, ainsi qu’une protection matérielle ou psychologique.
Ces faits surviennent dans un contexte marqué par le procès de l’assassinat de Samuel Paty, qui doit se dérouler jusqu’au 20 décembre prochain. Alors que se profile la « journée de la laïcité », prévue ce lundi 9 décembre, l’académie de Besançon a tenu à réaffirmer « son engagement à garantir un cadre de travail et d’apprentissage serein, fidèle aux valeurs fondamentales de la République ».
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