Jura : trois sœurs nonagénaires, enfin réunies dans la même maison de retraite à Poligny

Par Emmanuelle Bourdy
14 octobre 2021 20:15 Mis à jour: 14 octobre 2021 20:15

Denise, Odile et Colette, sont trois sœurs nonagénaires. Grâce à Thérèse, la fille de Denise, elles ont été réunies dans la même maison de retraite, à Poligny, ancienne ville fortifiée du Jura au patrimoine historique exceptionnel.

Parce qu’elles ne pouvaient plus rester chez elles, Colette, Odile et Denise, trois sœurs respectivement âgées de 91, 95 et 99 ans, se trouvaient dans trois maisons de retraites distinctes depuis deux ans. Elles sont désormais réunies sous le même toit, à Poligny, rapporte Le Progrès.

C’est Thérèse, la fille de Denise, qui a demandé le rapprochement des trois sœurs Dobez (leur nom de jeune fille), afin que la fratrie soit réunie dans la même maison de retraite. Par commodité, certes, mais aussi et surtout pour que les trois sœurs puissent finir leurs vieux jours ensemble. Pour leur rendre visite, Thérèse devait auparavant se rendre dans trois établissements différents, ce qui n’était pas des plus commode.

« On a toutes eu une belle vie mais une vie difficile au travail »

Désormais, les trois sœurs, natives de Pont-du-Navoy (Jura), peuvent fouiller à loisir dans les souvenirs du passé, notamment celui de leur enfance. Elles se souviennent de leur père, avec lequel elles ont appris ce que le mot « labeur » signifiait vraiment. « Notre père nous emmenait aux champs pour travailler avec les bœufs. On a toutes eu notre certificat d’études. Denise l’a même obtenu très tôt, à 11 ans. Mais on n’a pas pu continuer nos études car nos parents n’en avaient pas les moyens. On a toutes eu une belle vie mais une vie difficile au travail », racontent-elles au Progrès.

Les trois Jurassiennes, qui ont chacune leur personnalité bien distincte, se souviennent aussi des années où elles étaient encore actives. L’aînée indique qu’elle travaillait aux chemins de fer avec son époux. Quant à la deuxième, elle précise qu’elle coupait le tissu pour confectionner des robes dans l’usine Boussaud où son mari, lui, était chef. Colette a été serveuse, notamment à Pont-du-Navoy dans le café-restaurant « Chez Camille ». Elle confie au journal : « À cette époque j’étais belle et gentille ! »

Toujours est-il qu’elles ne remercieront jamais assez Thérèse pour cet heureux rapprochement. Une belle opportunité pour partager les souvenirs et renouer avec le passé, bien qu’elles disent avoir « la mémoire qui flanche ». Le tout dans une ambiance bon enfant car jamais elles ne ratent une occasion pour se charrier, laissant apparaître leurs caractères bien trempés !

 


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