La fondation KORA a annoncé avoir capturé une louve adulte dans le Jura, de l’autre côté de la frontière. La bête sera, dans le cadre du projet suisse « Wolfes and Cattle », équipée d’un collier GPS afin d’étudier ses déplacements et les circonstances qui favorisent les attaques sur des bovins et les équidés. C’est le deuxième canidé à avoir été capturé.
Une louve adulte a été équipée d’un collier GPS le 31 octobre dernier, annonce sur son site internet la fondation KORA, dédiée à l’étude des grands carnivores et à la gestion de la faune sauvage en Suisse.
L’animal a été capturé dans le Jura vaudois, sur le territoire de la meute du Marchairuz, l’une des cinq meutes aujourd’hui présente sur le massif en Suisse comme en France, par des membres de la fondation, du Département d’Écologie et Évolution de l’Université de Lausanne, d’une vétérinaire et d’inspecteurs de Police faune-nature du Canton de Vaud.
Les attaques sur les bovins et les équidés peu documentées
La fondation explique avoir capturé la louve grâce à un piège à mâchoires en caoutchouc. « Elle a rapidement été anesthésiée afin de l’équiper d’un collier GPS, de prendre des mesures morphologiques et de collecter des échantillons biologiques. Elle a ensuite été relâchée sur le site de capture », précise le KORA dans son communiqué.
Ce marquage s’inscrit dans le « Wolves and Cattle », projet qui « vise principalement à acquérir les connaissances de base requises pour assurer une cohabitation pacifique entre les détenteurs de bovins et d’équidés et les loups », explique la fondation. Le KORA veut donc étudier « les circonstances qui favorisent les attaques sur des bovins et des équidés afin d’identifier de possibles zones à risque ».
Il existe encore peu de données scientifiques sur les attaques perpétrées sur les bovins ou sur les équidés. En effet, depuis le retour du loup en Suisse dans les années 1990, les dommages attribués au prédateur concernaient principalement les moutons dans les estives, rapporte France 3 Régions.
Ce projet doit également permettre de « tester l’efficacité des mesures de protection des troupeaux et d’effarouchement ainsi que celle des tirs légaux » et déterminer les situations dans lesquelles toutes ces actions sont « les plus utiles ». Les chercheurs veulent enfin observer « les éventuels changements de comportement des bovins et équidés en présence du loup », et savoir, par exemple, si les animaux deviennent « plus peureux ou agressifs ».
Les essais précédents interrompus
C’est le deuxième canidé a avoir été équipé d’un collier GPS pour ce projet. En mars, une équipe du KORA, du canton de Vaud et une vétérinaire locale avaient déjà réussi à attraper une femelle de la meute transfrontalière du Mont Tendre pour l’équiper d’un collier émetteur. Cette louve, née dans la meute du Marchairuz entre 2019 et 2022, est identifiée sous le nom de code F186.
L’opération a permis de confirmer la reproduction de F186 avec le mâle reproducteur de la meute et l’observation de trois louveteaux, avant que F186 se débarrasse de sa balise le 1er juillet dernier. L’appareil a néanmoins été retrouvé intact le lendemain et quatre mois de données ont pu être enregistrés.
En mars 2022, un loup du canton des Grisons avait lui été équipé d’un émetteur GPS, avant que celui-ci ne se fasse braconner en Hongrie. Son collier avait été retrouvé en avril 2023.
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