Pour la justice, ce n’est pas un acte de cruauté d’enfermer Bob le yorkshire dans une cave pendant 9 ans avec ses excréments

Par Nathalie Dieul
13 avril 2022 08:02 Mis à jour: 13 avril 2022 08:02

Lors de son délibéré dévoilé le 6 avril dernier, la cour d’appel de Reims (Marne) a statué que ce qu’a subi Bob le yorkshire n’était pas un acte de cruauté. Elle a traité l’affaire comme étant seulement des mauvais traitements. La nuance est importante en termes de punition puisque la maitresse de l’animal n’a été condamnée qu’à payer 550 euros d’amende, sans même une interdiction de détenir un animal. Pourtant, le pauvre chien a quand même passé « neuf ans dans une cave remplie d’excréments ».

L’association La Lisa s’indigne du résultat de la procédure à rallonge en ce qui concerne une affaire qui, selon elle, relève de cruauté animale et pour laquelle elle s’est battue pendant plusieurs années. Il s’agit d’un petit yorkshire appelé Rex et renommé Bob une fois sauvé de la cave dans laquelle il a passé neuf ans de sa vie, dans le noir, sans soins.

Son nouveau nom a été inspiré par les longues dreadlocks de près de 20 cm que portaient le petit chien quand il a été trouvé. Celles‑ci étaient alourdies par la crasse et les excréments. L’association a mis plus de trois heures à le tondre.

Il y a deux ans, le tribunal de police de Charleville‑Mézières (Ardennes) a condamné la propriétaire de l’animal pour simple négligence et défaut de soins. Celle‑ci devait donc payer 550 euros d’amende. La Lisa est allé en appel, espérant que les traitements subis par le yorkshire soient reconnus comme des actes de cruauté, un délit puni de 45 000 euros d’amende et de trois ans d’emprisonnement, rapporte France 3.

Pas de peine plus sévère ni d’interdiction de détenir un animal

Le délibéré de la cour d’appel, rendu le 25 mars 2022, a été connu le 6 avril dernier. Résultat : elle a traité l’affaire comme étant un simple cas de maltraitance, statuant sur le fait que l’animal a été nourri et abreuvé pendant toutes ces années. Pour la cour d’appel, la propriétaire n’a donc pas eu l’intention de faire subir un acte de cruauté à l’animal. Par conséquent, celle‑ci n’est pas condamnée à une autre peine.

Plus grave encore : la propriétaire est libre d’avoir à nouveau des animaux, ce qui est totalement incompréhensible pour La Lisa. « On ne comprend pas cette décision : même si c’est un acte de maltraitance, pourquoi il n’y a pas une interdiction définitive [de détenir un animal] ? », s’indigne Sabrina, la présidente de l’association.

Choyé et aimé pour la fin de sa vie

Pendant le temps qu’ont pris toutes ces procédures, le chien Bob est décédé des suites de sa santé fragile, héritage de ses années de vie dans des conditions déplorables. Il a toutefois été choyé auprès de sa nouvelle propriétaire pendant la dernière partie de sa vie.

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