Depuis plusieurs mois un peu partout en France, des chevaux ont été trouvés morts avec une oreille sectionnée. Qui tue les chevaux et leur coupe les oreilles ? Un simple acte de cruauté ? Un challenge ? Les enquêteurs cherchent à comprendre. Des propriétaires ont décidé de s’organiser pour créer un groupe Facebook « Justice pour nos chevaux ».
Les gendarmes de l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (Oclaesp) de Pontoise comptent une vingtaine de chevaux assassinés. À chaque fois, les équidés qui comprennent juments, étalons, poneys et même un âne ont été retrouvés abattus et sauvagement mutilés avec un lien commun, l’oreille droite coupée.
Depuis plusieurs mois, des serials coupeurs d’oreilles de chevaux sévissent en France, dans plusieurs régions.
Dans la Somme, un poney et une jument sont retrouvés morts avec une oreille coupée dans une pension pour équidés.
Les gendarmes envisagent un « challenge macabre ». pic.twitter.com/3v4jzRn0Jb
— La Ligue Des Animaux ? (@LigueDesAnimaux) May 21, 2020
Une première pouliche a été retrouvée le 1er décembre 2018 dans le Puy-de-Dôme. Ces derniers mois, le nombre d’attaques contre les chevaux s’est vu multiplier.
Un dernier cas a été recensé la semaine dernière, un pur-sang a été retrouvé égorgé par ses propriétaires près de Lannion (Côtes-d’Armor). D’autres cas ont été répertoriés dans le Jura, la Somme, le Rhône, la Loire, en Vendée et en Normandie et dans le Sud-Ouest.
Somme : deux chevaux retrouvés morts, sans oreille droite https://t.co/1HQhNaqLZc
— Le Parisien (@le_Parisien) May 19, 2020
L’attaque par un autre animal a été vite écartée : dans un des premiers cas, la jument a été assommée avant d’être mutilée. Selon le procureur de la République de Laon, interrogé par France 3 Hauts-de-France, « le mode opératoire n’est jamais le même ». Les enquêteurs n’excluent pas la piste d’un « challenge » malsain.
C’est Pauline Sarrazin, la jeune propriétaire d’une jument tuée près de Dieppe le 6 juin, qui a créé le groupe Facebook « Justice pour nos chevaux », pour « regrouper les propriétaires victimes et inviter le milieu équin à la vigilance ».
Interviewée par 20 Minutes, elle explique que « l’objectif, c’est que les personnes qui ont perdu un cheval ou un âne dans des circonstances similaires puissent entrer en contact. Il faut coincer ceux qui assassinent nos chevaux ».
La page de ce groupe privé est suivie par près de 5 500 membres.
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