Sept élèves d’une école primaire de Nairobi ont été tués et des dizaines blessés dans l’effondrement de leurs salles de classe lundi matin, un accident mis sur le compte de la mauvaise qualité de la construction.
« Jusque-là, nous pouvons confirmer que nous avons sept morts et 57 autres (écoliers) ont été hospitalisés », a déclaré le porte-parole du gouvernement, Cyrus Oguna, s’exprimant sur les lieux du drame.
Des centaines d’habitants de Dagoretti, une zone pauvre où les habitants vivent dans des abris de fortune, se sont rassemblés autour du site où les sauveteurs fouillaient les décombres pour trouver des survivants.
« Sept élèves morts, plusieurs blessés après l’effondrement d’une salle de classe à la (Precious) Talent Academy de Dagoretti », dans l’ouest de la capitale kényane, a rapporté sur Twitter l’organisation St John Ambulance impliquée dans les opérations de secours.
-Structure semi-permanente, faite de bois et de tôle-
Selon un journaliste de l’AFP sur place, des bureaux et des livres étaient éparpillés au milieu des débris de cette structure semi-permanente, faite de bois et de tôle.
L’ensemble avait été en partie surélevé pour ajouter un étage. Une partie de la structure, qui comportait plusieurs salles de classe, s’est effondrée.
Le drame s’est produit peu après 07H00 (04H00 GMT), au moment où les enfants entraient en cours. La Precious Talent Academy de Dagoretti, établissement privé, comprenait une école maternelle et une école élémentaire.
« J’avais juste déposé mon fils à l’école et j’ai entendu des cris alors que je rentrais. C’est alors que j’ai vu des gens qui les aidaient à sortir et à être emmenés à l’hôpital », a déclaré Margaret Muthoni, dont le fils de 4 ans a été blessé, au Kenyatta National Hospital.
« J’ai de la chance que mon fils ait survécu avec des blessures. C’est un accident très malheureux parce que des enfants sont morts », a-t-elle ajouté.
Kepha Otieno a perdu sa fille de 5 ans dans la tragédie. « Je ne peux pas y croire. C’est trop dur pour ma famille et moi », a-t-il déclaré.
Evanson Kamuri, le directeur général du Kenyatta National Hospital, a indiqué à la presse que deux des enfants blessés étaient dans un état critique. D’autres avaient des blessures plus légères.
-Le premier étage de l’école effondré sur les enfants du rez-de-chaussée-
Le député de Dagoretti, John Kiarie, a expliqué à la télévision KTN qu’il semblait que le premier étage de l’école se soit effondré sur les enfants présents au rez-de-chaussée. Mais peu de détails sur les circonstances exactes de l’accident étaient disponibles.
La catastrophe met en lumière le manque « de réglementation pour les institutions éducatives, surtout dans ce type d’habitat informel. Des réglementations qui concernent la construction et la pérennité de ces institutions éducatives », a estimé M. Kiarie.
« C’est le plus haut degré d’irresponsabilité et d’avidité quand vous regardez la structure qui est tombée et même celles qui sont encore debout », a jugé Shadrack Okelo, un habitant du quartier.
-L’école pas construite dans les règles-
« Un autre désastre nous attend. Les matériaux utilisés sont mauvais », a-t-il ajouté, appelant à des sanctions. « Nous demandons des mesures. La direction de l’école devrait répondre aux questions de la police en garde à vue. »
Moses Nyakiongora, un responsable de l’agence nationale chargée de vérifier la conformité des immeubles, a estimé que l’école n’avait « pas été construite dans les règles ».
Plusieurs bâtiments se sont effondrés ces dernières années à Nairobi et dans d’autres villes du Kenya, pays en pleine expansion immobilière. La qualité des matériaux et les constructions tous azimuts sont régulièrement mises en cause, ainsi que la capacité de promoteurs peu scrupuleux à contourner la réglementation moyennant des pots-de-vin.
En avril 2016, 49 personnes avaient péri dans l’effondrement d’un immeuble de six étages dans un quartier pauvre du nord-est de la capitale.
Sept élèves d’une école primaire de Nairobi ont été tués et des dizaines blessés dans l’effondrement de leur salle de classe ce matin #AFP pic.twitter.com/yvGYTkZUey
— Agence France-Presse (@afpfr) September 23, 2019
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