Les actionnaires du groupe de luxe français Kering ont approuvé mercredi, à 78% des voix, la rémunération du PDG François-Henri Pinault, d’un montant de 21,8 millions d’euros pour 2018 contre 2,7 millions au titre de 2017, en raison du déblocage d’une rémunération de long terme basée sur la performance.
Quand cette rémunération record de M. Pinault pour 2018 avait été rendue publique fin mars, Kering avait précisé que la majorité de cette somme, une fois défalquée des impôts et charges sociales, allait être entièrement réinvestie dans le groupe.
Selon les documents soumis mercredi au vote des actionnaires lors de l’assemblée générale annuelle, les montants bruts versés au titre de l’exercice 2018 à François-Henri Pinault s’élèvent à 21,8 millions d’euros.
Cette somme se décompose en 1,2 million d’euros de rémunération fixe, 1,9 million de rémunération variable annuelle – des éléments qui évoluent peu par rapport à 2017 – ainsi qu’une « rémunération variable pluriannuelle » de 18,6 millions d’euros.
Combien de vies est-il prévu qu’il vive, pour pouvoir dépenser tout ça ? https://t.co/zZM6KHohbb
— Polony TV (@Polony_tv) 24 avril 2019
Cette dernière correspond au déblocage d’unités monétaires propres à Kering, les « KMU » (pour Kering Monetary Units, NDLR), qui ont été attribuées au PDG en 2014 et 2015 en conseil d’administration, et qui sont soumises à des conditions de performances financières du groupe (ces dernières ayant été atteintes).
Kering – qui détient notamment les marques Gucci, Yves Saint Laurent et Bottega Veneta – a enregistré une forte croissance l’an dernier, ses ventes bondissant de 26% à 13,66 milliards, tandis que son bénéfice net a totalisé 2,8 milliards d’euros (+49,3%).
Fin mars, lors de la publication du document de référence dévoilant le montant du salaire de M. Pinault, la direction du groupe avait indiqué qu’il s’expliquait « exclusivement par des mécanismes de rémunération variable de long terme, soumis à une formule mathématique indexée sur les performances du groupe ».
Rappel sur Kering et Pinault, @DavidPujadas a oublié de préciser.
Le lien : https://t.co/Xw8jeyN0di#LaGrandeConfrontation pic.twitter.com/oXPij5LtBb
— LHuileDansLesRouages (@huiledsrouages) 24 avril 2019
Ces mécanismes « sont strictement corrélés aux performances financières du groupe et au parcours boursier de l’action Kering, donc alignés sur l’intérêt des actionnaires. C’est la performance exceptionnelle de Kering ces dernières années, y compris par rapport à son secteur, qui induit ces chiffres », avait-on indiqué.
Kering avait aussi précisé que « compte tenu de son statut d’actionnaire de référence du groupe (via la holding Artemis qui détient 40,9% du capital de Kering, ndlr), et en signe de son engagement et de sa confiance dans les perspectives de croissance de Kering, François-Henri Pinault a décidé de réinvestir en actions Kering la totalité de sa rémunération variable pluriannuelle versée en 2018 après impôts » et charges, soit environ la moitié de la somme.
et s’il n’y avait que son salaire…
La famille P possède 41% des 131 millions d’action de Kering
en 2018 Kering a versé en dividende 10.5€/action ce qui fait avant impôt la modique somme de 555 millions €
Alors son salaire de 22 millions c’est uniquement de l’argent de poche— Boreal (@LBR_Gino) 24 avril 2019
Le montant global des rémunérations versées aux dix personnes les mieux rémunérées du groupe pour l’exercice 2018, s’élève à 31 millions d’euros, selon les documents remis aux actionnaires.
À la suite de l’incendie de la cathédrale Notre-Dame le 15 avril, la famille Pinault a annoncé avoir débloqué 100 millions d’euros pour sa reconstruction, une somme sur laquelle elle ne fera pas valoir de déduction fiscale.
D. S avec AFP
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