Après avoir remporté tous les grands rendez-vous sportifs de sa jeune discipline cette année, la championne de monde de kitefoil Lauriane Nolot a été élue Marin de l’année 2023 vendredi à Paris.
« Maintenant l’objectif est clair: être sélectionnée aux JO et ramener la médaille d’or », a lâché à l’AFP cette athlète de 25 ans, originaire de Toulon (Var), débordante d’enthousiasme avant la première apparition olympique de son sport à Marseille.
QUESTION : Comment accueillez-vous ce prix après une année si riche en victoires ?
REPONSE : « Je suis très émue, contente. Je ne m’y attendais pas. Cette année a été incroyable pour moi et c’est la récompense d’énormément de travail. Mais j’espère que ce n’est que le début et que je ramènerai d’autres victoires l’année prochaine. »
Q : Si on revient un peu en arrière, comment avez-vous découvert votre discipline ?
R: « C’est une affaire de famille ! J’ai commencé par l’équitation donc rien à voir (rires). Mais quand j’ai eu 17 ans, mon père et mon frère, qui faisaient déjà du kite, m’ont proposé de tester à Hyères (Var) et je suis tombée amoureuse. Au début c’était simplement en loisir, puis la vitesse, la sensation de glisse, les courses et la stratégie… je suis devenue accro et j’ai senti que j’avais un potentiel. Je me suis entraînée, encore et encore, jusqu’à devenir meilleure qu’eux, puis que les autres filles en compétition. Et je me suis dit : là il y a quelque chose à faire. »
Q: Le kitefoil fait ses débuts aux JO en 2024, comment se passent les courses ?
R: « C’est très spectaculaire. Ce sont des courses où on est très proches les uns des autres et ça file à toute vitesse. On est sur une planche qui n’est plus collée à l’eau, comme en kitesurf, mais surélevée grâce à un foil. Le vent dans le kite nous tire mais il faut constamment gérer notre vitesse et notre hauteur de vol. C’est un mélange de force, d’équilibre et de stratégie pour choisir les bonnes trajectoires face aux autres. »
Q: Vous avez récemment remporté le test-event olympique à Marseille, où se dérouleront les épreuves, cela vous aide à vous projeter ?
R : « J’avais pas mal de pression avant cet événement et au final d’avoir gagné cette répétition générale, cela m’a fait énormément de bien. J’ai pu dédramatiser tout ce qu’il y avait autour des Jeux olympiques et me rappeler que, au final, ça va juste être une compétition comme une autre, ce que j’ai l’habitude de faire, et sur un plan d’eau que je connais bien. »
Q: Vous êtes considérée actuellement comme la meilleure kifefoileuse du monde. Ce statut vous convient ?
R: « Je suis contente, car c’était mon rêve d’être la meilleure. Je pense que quand on est un athlète, c’est le but de tirer toujours plus loin nos capacités. Après, on se sent forcément pourchassée par les autres donc on ne peut plus se reposer sur nos lauriers. A titre personnel, cela me pousse à m’entraîner encore plus pour creuser l’écart. »
Q: Quelles sont les prochaines échéances pour vous ?
R: « On rentre dans la période d’entraînement hivernal, on a fini toutes les compétitions de 2023. Je vais passer les prochains mois à m’exercer avec les coaches, passer le plus de temps possible sur l’eau, travailler sur des points spécifiques. Les compétitions reprendront en mars, un peu avant l’annonce des sélectionnés pour les Jeux (aux alentours du mois d’avril, ndlr). Il n’y a qu’une place en kitefoil et la concurrence est importante en France, donc forcément j’espère en être pour pouvoir aller chercher une belle médaille qui brille l’été prochain. »
Propos recueillis par François D’ASTIER.
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