Nommé mardi entraîneur de l’OM, Jean-Louis Gasset a expliqué lors de sa conférence de presse de présentation que les joueurs devaient « donner un peu plus » et a assuré « kiffer l’instant », sans sentir le poids de son âge.
Q: Comment s’est passée votre arrivée à Marseille ?
R: « On m’a appelé pour savoir si j’acceptais, sur quatre mois, de remettre Marseille au niveau où il doit être. Ca m’a paru être un challenge possible car l’effectif est de qualité. J’ai été contacté dimanche à 23h30 et on m’a laissé la nuit pour réfléchir. Lundi matin j’ai dit je viens, après avoir parlé à ma famille, mes enfants, ma mère. Tout le monde sait que le foot est ma vie et que les challenges me poussent. Celui-là est encore plus beau. »
Q: Comment pouvez-vous redresser la situation ?
R: « Il faut travailler sur le psychologique pour savoir pourquoi ils sont moins performants. Je leur ai déjà parlé. Je leur ai dit pourquoi j’étais là et ce que j’avais réussi avec des groupes moins forts. Je leur ai dit que le mental faisait 80% de la performance, que la vie était belle, qu’ils étaient pros, qu’ils gagnaient de l’argent et qu’ils étaient à l’OM. Je leur ai aussi dit que chacun devait faire un peu plus et se regarder dans la glace. Mais quand on prend des buts comme ceux qu’ils ont pris récemment, le système n’existe pas. Ce sont des erreurs individuelles, c’est mental. Ce sont des gens qu’il faut rassurer. Mon travail est parti comme ça. En 72 heures, on peut tout renverser. On a la Coupe d’Europe jeudi et la L1 dimanche. Peut-être que dimanche soir, tout ira mieux. »
Q: Quels objectifs l’OM peut-il encore viser ?
R: « On peut faire un bon parcours en Coupe d’Europe. Et en championnat on doit retrouver une place plus alléchante que la 9e. On ne demande pas l’impossible. Ca me semble dans les cordes de tout le monde si chacun retrouve son niveau et fait l’union sacrée. Les joueurs doivent prendre conscience que pour l’instant, ils ne font pas assez. Ils doivent donner un peu plus, je les ai vus plus fort. Moi je vais faire tout mon possible pour avoir la meilleure fin de saison possible, c’est tout ce que je peux vous promettre. »
Q: Vous avez 70 ans et vous aviez dit que vous ne vouliez plus entraîner en club. Votre arrivée à Marseille est une surprise…
R: « Est-ce qu’on s’est posé la question de l’âge pour Arsène Wenger, Alex Ferguson ou Raymond Goethals ? Je ne me compare pas à eux, je parle simplement d’âge. On a l’âge qu’on a dans la tête. Je n’ai pas l’impression d’avoir 70 ans et je me lance à fond dans ce projet pour quatre mois. Je vis l’instant. On m’a demandé de réussir un pari et je kiffe l’instant, comme disent mes petits. »
Q: Redoutez-vous la pression marseillaise ?
R: « Je sors de la Côté d’Ivoire… Je sais que la pression est forte ici mais c’est une ville. Là-bas, c’est tout un pays. La pression ne doit pas inhiber mais être une motivation. »
Propos recueillis en conférence de presse.
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