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Lancement de la 5G en France vers la fin 2020

juin 11, 2020 18:06, Last Updated: juin 13, 2020 18:48
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Enchères fin septembre, lancement effectif dès décembre : après la parenthèse du confinement, la 5G est de nouveau sur les rails pour une ouverture commerciale fin 2020, alors que les incertitudes demeurent autour du rôle de Huawei et des recours en justice.

« Il est tout à fait vraisemblable que certains opérateurs souhaitent lancer la 5G d’ici la fin de l’année ». Le dernier mot reviendra à Orange, SFR, Bouygues et Free mais Sébastien Soriano, le président de l’Arcep, l’autorité de régulation des télécoms, a tranché.

Les enchères pour attribuer les 11 blocs de fréquence encore disponibles auront lieu du 20 au 30 septembre et la nouvelle norme de téléphone mobile, censée révolutionner à partir de 2023 les usages du quotidien, devrait être déployée en France dès 2020, conformément au calendrier initial.

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À la grande satisfaction du gouvernement, qui ne voulait pas que les enchères initialement prévues le 21 avril mais reportées en raison de l’épidémie de Covid-19, soient de nouveau décalées. « La décision de l’Arcep est une bonne nouvelle car la 5G sera un levier indispensable pour attirer des investisseurs et muscler notre industrie », a aussitôt réagi Agnès Pannier-Runacher, la secrétaire d’État à l’Économie, qui souligne que « d’autres pays appuient sur l’accélérateur et font de la 5G un élément de leur relance économique ».

Bouygues Telecom, qui demandait un nouveau report pour, officiellement, se concentrer d’abord sur son réseau 4G, l’actuelle norme dont le déploiement a été mis à mal par deux mois de confinement, n’a donc pas été entendu mais n’est pas « mauvais perdant », a assuré son directeur général adjoint Didier Casas. « Nous chercherons à acheter du spectre pour offrir de la 5G à des clients« , a-t-il déclaré sur France Info.

Une 4g+ « plus puissante »

Le lancement de la course de fond pour couvrir en 5G les grandes zones urbaines et les zones de transport d’ici à 2025 ne se fera pas au détriment de la 4G, a souligné M. Soriano. L’Arcep a ainsi opté pour un peu de souplesse sur le cahier des charges 5G initial – l’obligation de couvrir au moins deux villes d’ici fin 2020 est levée – contre un engagement renforcé sur la 4G des opérateurs, qui devront couvrir 75% de leurs sites en 4G+, une version plus puissante que l’actuelle, d’ici à la fin 2022.

Pour l’État, l’attribution des fréquences – pour 15 ans minimum – représente un magot minimal de 2,17 milliards d’euros. Pour les opérateurs, l’investissement est colossal et les retombées à court terme restent incertaines, d’où l’enthousiasme très relatif de Bouygues. « La 5G ne va rien changer avant 2023 », a déclaré son président Olivier Roussat mercredi 10 juin lors d’une audition au Sénat.

Sébastien Soriano dit l’avoir entendu en laissant le lancement commercial de la 5G « à l’initiative des opérateurs ». Mais si Bouygues, comme SFR, fait tout pour temporiser, c’est aussi parce que les réseaux 4G de ces deux opérateurs, réutilisés pour la 5G, sont en partie équipés par le groupe chinois Huawei, dont la participation au chantier 5G est dans les mains de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi).

Une antenne de réseau mobile 5G à haut débit en Suisse occidentale.

(Photo : FABRICE COFFRINI/AFP via Getty Images)

Des « préoccupations légitimes »

Si le géant chinois était mis hors-jeu pour des motifs de sécurité nationale, comme aux États-Unis où le président Donald Trump l’accuse d’être au service des intérêts de Pékin, Bouygues réclamera une indemnisation à l’État, ont prévenu ses dirigeants mercredi. Les quatre opérateurs doivent aussi passer l’obstacle des actions en justice initiés par des particuliers ou des associations inquiets des potentiels effets néfastes de la 5G sur la santé et l’environnement.

Des « préoccupations légitimes », selon M. Soriano, qui n’est pas concerné par l’assignation en référé des quatre opérateurs qui ont rendez-vous le 30 juin au Tribunal de grande instance de Paris, avec les avocats de 500 citoyens réclamant une expertise. Le Conseil d’État, saisi par deux associations, doit aussi donner son point de vue avant l’été.

 

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