Ce ne fut pas une petite affaire la semaine dernière lorsque Twitter, sans explication, a soudain signalé le contenu d’Epoch Times comme « dangereux ». Le lecteur était orienté vers une page qui autrefois était réservée à des sites malveillants, des spams, des liens représentant une menace. Initialement, il y a quelques années, les utilisateurs appréciaient ce type d’avertissements, car ils offraient un moyen de se prémunir contre les logiciels capables d’attaquer les ordinateurs ou les réseaux.
Mais cette fois, ce même message d’alerte était déployé en violation de la confiance des utilisateurs et au service d’une censure pure et simple. Apparemment, cela a commencé à 20 heures, le 28 juillet. Je l’ai remarqué peu après en essayant de publier un article que j’avais écrit pour Epoch Times. Quiconque cliquait dessus recevait immédiatement cette alerte. Des lecteurs me l’ont signalé et j’ai rapidement effectué quelques essais pour constater que l’ensemble du site avait été soumis à ce traitement.
Ce type de message ne manque pas d’être nuisible. Il est avilissant pour le lecteur et le site qu’il souhaite consulter, comme si tous les deux étaient impliqués dans une tentative peu avouable de compromettre la sécurité d’un ordinateur ou d’un smartphone. Ce n’est pas vrai, bien sûr, mais l’accusation reste une atteinte.
Twitter n’a jamais pris la peine de donner aucune explication, ni aux utilisateurs ni à Epoch Times. Face à une telle manœuvre, l’indignation ne s’est pas fait attendre. Les lecteurs ont publiquement dénoncé la situation et trois sénateurs américains se sont joints aux critiques. Dans les 24 heures, et à nouveau sans aucune explication, l’avertissement disparaissait et la vie reprenait son cours. Twitter n’a pas publié d’excuse, de justification. La plateforme n’a rien communiqué sur l’incident.
S’il s’agissait d’une erreur, on aurait pu espérer une confirmation de leur part. Mais ce ne fut pas le cas. Rien. À priori, un membre de leur équipe a jugé que cela ne prêtait pas à conséquence si une tribune importante d’information indépendante était accidentellement bloquée. Si tel est le cas, cela en dit long sur la bulle dans laquelle vivent les administrateurs. Pour eux, les millions de lecteurs d’Epoch Times dans le monde ne valent rien. Mais la réaction des lecteurs a prouvé le contraire.
Twitter a donc fait marche arrière. La plateforme a probablement compris qu’une telle mesure, loin de passer inaperçue, nuirait à sa réputation davantage qu’elle n’endiguerait l’information. Le fait est que la plateforme s’octroie coûte que coûte un grand pouvoir de censure. J’ai des dizaines d’amis dont les messages sur les décrets excessifs pendant la pandémie ont été bloqués.
Dans quelle proportion Twitter est‑il devenu l’instrument de la classe dirigeante ? À quel point sert‑il les intérêts du gouvernement ? Comme on peut le voir, c’est à un degré assez avancé. Aux États‑Unis, le premier amendement devrait s’ériger en barrière juridique contre les actions d’un gouvernement cherchant à bâillonner arbitrairement la parole. Mais que se passe‑t‑il si ce gouvernement se dotent de gros muscles sous forme d’institutions privées pour atteindre ses objectifs de censure ? Que dit la loi à ce sujet ?
Peut‑être le découvrirons‑nous au fil du temps. Des courriels récemment publiés par America First Legal ont révélé une incroyable complicité entre l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC), les Instituts nationaux de la santé (NIH) et Twitter, Facebook, Google. Au sein de ces groupes géants, tous sont des technologues d’élite, forment un réseau, présentent un front uni afin que tout narratif autre que le leur soit étouffé.
Découvrir leur réalité à travers 260 pages d’échanges de mails n’a pas manqué de suscité mon étonnement. Tous considèrent faire partie d’une seule équipe. Pour eux, il n’y a pas de distinction entre contrôle public et privé, entre les marchés et le pouvoir, entre les Big Tech et le gouvernement. Ils ont des intérêts présumés identiques qui établissent les priorités de la classe dirigeante contre les voix dissidentes. Ces dernières ne sont rien de plus que celles d’insectes nuisibles.
Epoch Times a été le principal média au monde à couvrir les questions liées au virus de manière factuelle et objective, à évoquer les origines suspectes du virus, à aborder les conséquences délétères des confinements et des mandats de vaccination. Pour les grands médias, tous ces sujets sont secondaires. Epoch Times a également rendu compte le plus honnêtement et franchement possible de la manipulation derrière le Russiagate ou du battage médiatique autour de la prétendue insurrection du 6 janvier. Enfin, le journal n’hésite pas à analyser la crise économique mondiale en cours, à laquelle les grands médias n’accordent qu’une attention limitée.
Mais ce n’est pas tout. Aux États‑Unis, Epoch Times propose un contenu vidéo riche et varié, des reportages d’actualité, des spectacles musicaux en direct, des interviews très éclairantes avec des scientifiques et des universitaires, des documentaires approfondis. La devise du groupe médiatique est « Vérité et Tradition », ce qui signifie avant tout un journalisme scrupuleux et équitable. Mais cela implique également une certaine humilité envers le lectorat. Il faut respecter l’intelligence de ses lecteurs. Les abonnés peuvent immédiatement voir la différence : il s’agit d’un média focalisé sur du véritable journalisme et non sur de la manipulation partisane dont ils sont rassasiés.
C’est loin d’être la première fois que la portée d’Epoch Times est attaquée. Le média existe depuis 22 ans. Comme beaucoup de sites de ce type à l’époque, il suivait un modèle qui rapportait de l’argent grâce à des médias sociaux comme Facebook qui permettaient de faciliter sa diffusion. Il fut un temps où personne n’imaginait vraiment que cela deviendrait un danger pour les voix indépendantes. Puis Facebook s’est retourné, et Google aussi : ils ont commencé à démonétiser puis finalement à interdire certains articles, puis les liens.
Cela a provoqué de gros bouleversements chez Epoch Times. Il fallait choisir, fermer ou trouver des solutions. Il a donc fallu adopter un modèle payant. Personne ne voulait initialement faire payer les lecteurs, mais il fallait survivre. C’était une solution risquée dans un monde où les gens sont très pointilleux dès qu’il s’agit de payer des services d’information. Cela fonctionnait pour le New York Times, le Wall Street Journal, le Boston Globe et d’autres, mais cela fonctionnerait‑il pour Epoch Times ?
Après une réorientation rapide et des efforts acharnés, le nouveau modèle s’est mis en place. Et, étonnamment, il a fonctionné. Désormais, les utilisateurs sont habitués à payer sur Internet pour les choses qui en valent la peine. En ce qui me concerne, j’écris quotidiennement pour Epoch Times et je reste conscient plus que jamais du fait qu’une information indépendante et professionnelle est inestimable. Epoch Times a tout fait pour faire vivre une information de ce type, bien qu’elle fut en voie d’extinction, et il est clair aujourd’hui que les internautes sont prêts à payer pour y avoir accès.
La façon dont nous comprenons le monde est façonnée par les idées dont s’alimente notre esprit, l’information à laquelle nous avons accès. C’est précisément la raison pour laquelle la classe dirigeante se donne tant de moyens pour la contrôler.
En réalité, par leur censure, tous ces despotes en puissance rendent hommage au pouvoir des idées. Les idées ont la capacité de perturber leurs projets et de contrecarrer leurs aspirations à tout contrôler. À long terme, la guerre des idées est la seule qui compte. Pour prendre les bonnes décisions et nous diriger vers un monde dans lequel nous voulons vivre, le débat doit rester aussi ouvert que possible.
Il fut un temps où la plupart des gens le savaient. Cette époque est révolue. Ce que prouve le tir de Twitter sur Epoch Times, c’est qu’il n’y a pas de société libre sans presse libre. Tandis que les ennemis de la liberté en sont des plus conscients, il est temps pour ceux qui l’apprécient de s’y éveiller.
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Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.
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