La Chine devrait avoir des millions de cas de virus du PCC au lieu de dizaines de milliers

Par Frank Fang
10 avril 2020 19:30 Mis à jour: 10 avril 2020 19:30

Le Parti communiste chinois a sous-estimé le nombre de cas atteints par le virus du PCC*, selon un récent rapport du groupe de réflexion American Enterprise Institute (AEI), basé à Washington.

Le rapport, publié le 7 avril et rédigé par l’universitaire Derek Scissors, a conclu qu’il devrait y avoir environ 2,9 millions de cas confirmés du virus du PCC (Parti communiste chinois), communément appelé le nouveau coronavirus, en Chine, au lieu de moins de 100 000 cas connus actuellement signalés par le régime chinois.

L’estimation est basée sur l’examen des informations contenues dans un rapport des médias publics chinois, sur un taux d’infection observé en Corée du Sud, où les données communiquées sont fiables, et sur l’hypothèse d’un nombre prudent de jours pendant lesquels le virus s’est répandu en Chine avant que Wuhan ne soit mis sous séquestre.

L’escalade de la pandémie a commencé à Wuhan, la capitale de la province du Hubei. Au départ, le régime a tenté de cacher le fait qu’une nouvelle forme de pneumonie se répandait à Wuhan, en réduisant au silence huit médecins, dont l’ophtalmologiste Li Wenliang, après qu’ils eurent publié sur les médias sociaux chinois des informations sur la maladie.

Finalement, les autorités de Wuhan ont fermé la ville le 23 janvier, mais pas avant qu’environ 5 millions de personnes – sans avoir été dépistées pour le virus du PCC – aient quitté la ville pour voyager à l’étranger ou dans une autre région de Chine pour les festivités du Nouvel An lunaire, selon le maire de Wuhan.

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Dans le rapport de l’AEI, Derek Scissors a examiné un article du 27 janvier de la CGTN, la branche internationale de la chaîne de télévision publique chinoise CCTV, révélant des lacunes dans les données.

Derek  Scissors a d’abord remis en question une affirmation contenue dans l’article de la CGTN selon laquelle 1,5 à 2 millions de personnes ont quitté Wuhan pour se rendre dans une autre région de Chine avant l’instauration de l’état d’urgence.

Il a expliqué que ces chiffres étaient surestimés. Selon l’AEI, il y a environ 170 000 migrants d’une ville de la province voisine du Henan qui travaillent à l’intérieur de Wuhan.

Un graphique dans l’article de la CGTN montre également les dix premières villes chinoises avec des arrivées de vols en provenance de l’aéroport de Wuhan. Environ 465 000 personnes ont quitté Wuhan pour ces 10 villes entre le 30 décembre et le 22 janvier.

« Si moins d’un demi-million de personnes ont pris l’avion pour ces dix villes et que la ville la plus importante n’en a probablement pas reçu plus de 170 000 [en référence aux travailleurs migrants], il est peu probable que 1,5 million de personnes aient quitté la province du Hubei, et encore moins deux millions », a écrit M. Scissors.

Il a ensuite analysé l’ampleur de l’infection chez les personnes qui ont quitté Wuhan avant la fermeture de la ville. Il a choisi d’utiliser le taux d’infection d’environ 2,3 %, tel que rapporté par les Centres de contrôle et de prévention des maladies (KCDC) de Corée du Sud le 6 avril.

Le rapport a expliqué que le chiffre sud-coréen était fiable, étant donné que le gouvernement sud-coréen était un « pays de test agressif et transparent », ce qui signifie qu’il « fournit les meilleures informations sur les taux d’infection dans les autres pays ».

En se basant sur l’estimation de 1,2 million de personnes, inférieure à celle de la CTGN (1,5 million de personnes ayant quitté le Hubei avant le bouclage de Wuhan), Derek Scissors a déclaré qu’il devrait y avoir au moins 27 000 (soit 2,3 % de 1,2 million) cas connus.

Le 6 avril, le régime chinois a officiellement signalé environ 15 200 cas connus en dehors du Hubei.

« Le nombre de cas signalés par la Chine [environ 15 200] peut être obtenu en réduisant de moitié le taux d’infection déjà faible de la Corée du Sud, mais rien ne le justifie. Bien pire, il faudrait aussi que les migrants de Wuhan n’aient infecté personne du tout. Le nombre de cas déclaré en Chine n’est pas raisonnable », a conclu M. Scissors.

En se basant sur l’estimation de 27 000 infections connues, M. Scissors a déclaré que le nombre pourrait atteindre 130 000 cas après 21 jours – en se basant sur le fait qu’il a fallu environ 21 jours à l’Italie pour passer de 27 000 cas à plus de 130 000.

La population de la Chine, à l’exclusion du Hubei, est environ 23 fois plus importante que celle de l’Italie. « La simple augmentation de 130 000 cas pour la population chinoise donne plus de 2,9 millions de cas en dehors du Hubei », a-t-il déclaré (130 000 x 23 = 2,9 millions).

Selon M. Scissors, en réalité, la durée de propagation du virus en Chine est « quasiment sans aucun doute plus longue » que 21 jours.

Bien que le chiffre de 2,9 millions soit remarquable, il a encouragé les gens à se demander s’il est probable qu’après que 1,2 million de voyageurs aient quitté Wuhan, cela n’ait « entraîné qu’une contagion nationale d’un peu plus de 15 000 cas ».

* Epoch Times qualifie le nouveau coronavirus, à l’origine de la maladie COVID-19, de « virus du PCC », parce que la dissimulation et la gestion déplorable du Parti communiste chinois ont permis au virus de se propager dans toute la Chine avant d’être transmis dans le monde entier.

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