Près de 60 % des pièces étrangères trouvées dans les armes russes proviennent de Chine, a indiqué Vladyslav Vlasiuk, conseiller présidentiel ukrainien, lors d’une réunion d’information à Bruxelles, tenue le 24 septembre.
M. Vlasiuk a montré aux journalistes une liste de technologies trouvées sur les champs de bataille en Ukraine, qui comprenait des puces avancées fabriquées par des sociétés américaines, notamment Analog Devices, Texas Instruments, Xilinx, appartenant à AMD, Altera, appartenant à Intel, ainsi que par Cypress Semiconductor, appartenant à la société allemande Infineon. Certaines de ces puces ont été fabriquées pas plus tard que l’année dernière, tandis que d’autres l’ont été il y a plus de dix ans.
« Si l’on prend tous les types d’armes habituels et que l’on compte les composants fabriqués à l’étranger, environ 60 % d’entre eux proviennent de Chine. Nous avons eu de longues discussions avec certains fabricants à ce sujet », a déclaré M. Vlasiuk, qui était à Bruxelles pour rencontrer les membres de l’Union européenne et du G7. « Je dirais que la République populaire de Chine est le plus gros problème », a-t-il souligné.
M. Vlasiuk a exhorté l’Europe à infliger des sanctions à l’entreprise nucléaire russe Rosatom, car l’Ukraine pense que les réseaux de Rosatom sont utilisés pour approvisionner les forces armées russes.
Rosatom est l’une des principales entreprises du secteur de l’énergie nucléaire ; elle détient 17 % du marché mondial du combustible nucléaire, environ 50 % du marché du traitement et de l’enrichissement de l’uranium et 70 % du marché de l’exportation de réacteurs nucléaires.
Cependant, étant donné que Rosatom est un fournisseur important d’énergie à l’Europe, ces sanctions créeraient de nouvelles difficultés pour l’Union européenne.
M. Vlasiuk a également proposé des sanctions visant les accès logistiques de la Russie – aéroports et ports maritimes – et les institutions financières russes.
La demande de M. Vlasiuk intervient alors que l’Amérique a appelé les pays européens à faire davantage pour dissuader la Chine de soutenir l’armée russe.
Pékin a publiquement nié soutenir la Russie dans sa guerre contre l’Ukraine, mais le gouvernement américain et les médias ont découvert que des entreprises liées à l’État-parti chinois aidaient la Russie à échapper aux sanctions internationales.
Le mois dernier, les États-Unis ont pénalisé 400 entreprises russes et chinoises pour leur rôle dans la guerre russo-ukrainienne, en ciblant les entreprises informatiques et le secteur financier russe, ce qui, selon M. Vlasiuk, s’est avéré efficace.
Le vice-secrétaire d’État américain Kurt Campbell a récemment noté à Bruxelles que la coopération entre la Russie et la Chine n’était pas une « alliance tactique », mais un « alignement fondamental » qui était « orchestré au plus haut niveau des deux États ».
« La Chine fournit des armes et des pièces détachées, tandis que la Russie apporte son soutien au développement des capacités militaires de la Chine », a-t-il précisé.
Selon M. Campbell, l’aide apportée par la Russie pour perfectionner certaines capacités militaires de la Chine aurait « un impact important, négatif et préoccupant » sur d’autres pays de la région indopacifique.
La Russie forme l’armée chinoise dans des domaines clés tels que les sous-marins, la conception aéronautique, la technologie furtive et les capacités des missiles, a-t-il ajouté.
Kurt Campbell a également appelé les pays européens à condamner et à bloquer plus fermement la coopération entre la Russie et la Chine.
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