Le régime chinois exerce une influence en Europe par le biais de ce qu’on appelle les « groupes d’amitié », qui servent d’organisations de façade au Parti communiste, a révélé un groupe de réflexion.
Les « groupes d’amitié avec la Chine » sont des organisations civiques créées pour soi-disant favoriser les liens avec la Chine, mais qui font en fait partie de l’appareil de « front uni » du Parti communiste chinois (PCC), promouvant le pouvoir et l’influence du régime à l’étranger, selon un rapport d’enquête du Centre d’évaluations stratégiques et budgétaires (CSBA), un groupe de réflexion basé à Washington.
Ces groupes sont souvent déguisés en organisations locales dirigées par les citoyens des pays hôtes – souvent des élites issues de la classe politique et du monde des affaires européens, y compris d’anciens politiciens et des politiciens actifs, a déclaré le CSBA.
Mais, selon le rapport, il s’agit en fait d’organisations de façade du PCC, « liées au Parti par des voies directes et indirectes », et elles « agissent comme des porte-parole et des intermédiaires pour faire avancer les priorités intérieures et les objectifs de politique étrangère de la Chine ».
« Ces groupes, qui à première vue, pourraient sembler être formés organiquement par des Européens, sont en fait ceux qui ont été dirigés d’une certaine manière par des acteurs basés à Pékin », a déclaré Jack Bianchi, un chercheur de la CSBA qui a co-rédigé le rapport, à NTD, un média affilié à Epoch Times.
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Les groupes d’amitié sont liés à des institutions en Chine qui leur permettent d’obtenir « l’accès, la visibilité, les ressources et éventuellement la direction », selon le rapport. Ces institutions peuvent relever du système officiel de « front uni » ou travailler en dehors de celui-ci.
Par exemple, l’Association du peuple chinois pour l’amitié avec les pays étrangers (CPAFFC), un organe de front uni basé à Pékin, semble être liée à nombre de ces groupes d’amitié, a déclaré la CSBA.
En février, le secrétaire d’État américain Mike Pompeo a qualifié la CPAFFC de « visage public de l’agence officielle d’influence étrangère du Parti communiste chinois, le Département du travail du Front uni ».
Le régime chinois « s’appuie sur l’attrait du prestige, de l’accès et des ressources pour former et coopter des mandataires étrangers, exerçant ainsi une influence corrompue sur les citoyens européens de premier plan », ont constaté les chercheurs du CSBA.
Ces élites étrangères sélectionnées par des membres actuels « reprennent les sujets de discussion du Parti, détournent les discours nuisibles à l’image de Pékin, organisent des événements publics qui mettent en valeur les vertus du Parti, promeuvent le commerce et l’investissement, encouragent les transferts de technologie et expriment leur soutien aux politiques favorables à la Chine ».
Ces groupes d’amitié cherchent également à « diviser pour mieux régner » en semant la division dans leurs pays d’accueil et dans l’Union européenne.
« Une partie du travail de ces groupes d’amitié consiste à semer la division parmi les élites politiques et commerciales, dans ces pays étrangers, dans ces blocs régionaux, afin qu’ils ne soient pas en mesure de former une voix cohérente sur la politique de la Chine », a déclaré M. Bianchi.
Le rapport a exhorté les décideurs politiques européens à soumettre ces groupes à un examen plus approfondi et à prendre des mesures pour accroître la transparence et la responsabilité.
L’Europe devrait coopérer avec les gouvernements démocratiques du monde entier qui sont confrontés à des défis similaires provenant du PCC, indique le rapport.
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