Le Congrès américain a appris que les dirigeants communistes chinois pourraient blanchir de l’argent pour le compte de l’Iran en achetant du pétrole brut et en concluant des accords de troc.
Le Parti communiste chinois (PCC) « a fourni une bouée de sauvetage économique » à l’Iran en soutenant des organisations terroristes islamiques, a indiqué Gabriel Noronha, membre du groupe de réflexion de l’Institut juif pour la sécurité nationale des États-Unis.
Selon lui, cet effort est indispensable pour permettre à Téhéran de se prémunir contre les effets des sanctions imposées par les États-Unis.
« Le régime iranien cherche à s’isoler des sanctions américaines et occidentales en renforçant ses liens économiques avec la Russie et la Chine », a expliqué M. Noronha dans son témoignage écrit devant la commission des services financiers de la Chambre des représentants, le 26 octobre.
« En 2022, la Chine a acheté du pétrole brut à l’Iran pour un montant estimé à 30 milliards de dollars et devrait en acheter encore plus en 2023. »
Des entreprises chinoises achètent du pétrole iranien
Les partenaires économiques de l’Iran ont fait l’objet d’un examen minutieux à la suite de l’attentat meurtrier perpétré en Israël par le Hamas, soutenu par Téhéran, au début du mois.
Le régime islamiste de Téhéran, a indiqué M. Noronha, a fourni plus de 20 milliards de dollars pour soutenir des groupes terroristes étrangers au Moyen-Orient et alloue au Hamas environ 93% de son budget militaire.
Une grande partie de cet argent provient des ventes de pétrole à la Chine. Selon un rapport de 2022, la Chine a commencé à importer des quantités record de pétrole iranien après la mise en place des sanctions internationales.
L’administration Biden n’a pas appliqué de sanctions contre des individus et des entreprises chinoises à l’époque, car elle cherchait à rétablir un accord sur le nucléaire avec l’Iran qui datait de l’ère Obama. Toutefois, lorsque cet accord a échoué, l’administration a commencé à pénaliser les entreprises connues pour avoir violé les sanctions, mais elle s’est abstenue de pénaliser le PCC lui-même.
La réaction limitée des États-Unis n’a pas empêché le PCC d’exploiter le besoin de liquidités de l’Iran.
Le régime a cessé de publier des données sur ses importations de pétrole iranien à la mi-2022. Néanmoins, un rapport des services de renseignement suggère que la Chine importe désormais ce pétrole à un rythme inégalé depuis dix ans, rapporte Bloomberg.
La Chine est en mesure d’importer des quantités massives de pétrole iranien en recourant à des raffineries privées qui achètent environ 95% de l’offre iranienne.
Pour M. Noronha, cet argent pourrait effectivement contribuer à blanchir des fonds destinés à l’Iran par l’intermédiaire de multiples entités non sanctionnées, ce qui permettrait à Téhéran et à Pékin d’en tirer profit.
« Il se peut qu’ils blanchissent maintenant cet argent en passant par la Chine pour se débarrasser de toutes les exemptions humanitaires », a ajouté M. Noronha.
Le PCC échappe aux sanctions en passant des accords de troc
Certains éléments indiquent que le PCC lui-même apporte à Téhéran une aide plus directe et non sanctionnée.
Des entités publiques chinoises semblent conclure des accords de troc avec l’Iran, par exemple, contournant ainsi la nécessité d’effectuer des transactions monétaires soumises à des sanctions.
L’agence de presse Tasnim, un organe de presse associé au Corps des gardiens de la révolution islamique d’Iran, a indiqué en août, par exemple, que la Chine fournirait 2,5 milliards d’euros pour moderniser le plus grand aéroport iranien. Toutefois, au lieu d’être payée en espèces passibles de sanctions, la Chine privilégierait le pétrole, selon le rapport.
« Nous observons des preuves d’importants accords de troc permettant à Pékin de payer ce pétrole par des projets d’infrastructure de plusieurs milliards de dollars, comme le réaménagement de l’aéroport international de Téhéran, d’une valeur de 2,7 milliards de dollars, annoncé à la fin du mois d’août », a expliqué M. Noronha.
« Les États-Unis devraient exercer une pression économique, réglementaire et diplomatique [sur la Chine] pour la contraindre à réduire ses importations de pétrole iranien, notamment dans le cadre de négociations commerciales et diplomatiques bilatérales plus larges. »
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