Plusieurs agences fédérales ont estimé mardi qu’il n’y aurait aucune preuve d’une quelconque ingérence ou manipulation d’un gouvernement étranger dans l’élection présidentielle de 2020.
Le ministère de la Justice, qui inclut le FBI, ainsi que le ministère de la Sécurité intérieure et son agence de cybersécurité, ont déclaré dans un rapport conjoint (pdf) qu’ils n’ont « aucune preuve qu’un acteur affilié à un gouvernement étranger ait empêché le vote, modifié des votes ou perturbé la capacité à comptabiliser les votes ou à transmettre les résultats de l’élection en temps voulu, altéré tout aspect technique du processus de vote ou compromis de toute autre manière l’intégrité des informations d’inscription des électeurs de tout bulletin de vote lors des élections fédérales de 2020 ».
Mardi également, le Bureau du directeur du renseignement national a publié un rapport distinct (pdf) avec des conclusions similaires.
Selon les ministères de la Justice (DOJ, pour Department of Justice) et de la Sécurité intérieure (DHS, pour Homeland Security), plusieurs incidents au nom d’acteurs affiliés au Parti communiste chinois (PCC), à la Russie et à l’Iran auraient été identifiés.
« Plusieurs de ces acteurs ont recueilli au moins quelques informations qu’ils auraient pu diffuser dans le cadre d’opérations d’influence, mais en fin de compte, nous n’avons vu aucune information de ce type être déployée, modifiée ou détruite », indique le rapport, qui précise qu’il « n’est pas clair si ces acteurs ont cherché à obtenir ces accès pour informer des intérêts de politique étrangère plus larges ou des opérations spécifiques aux élections. »
En outre, les ministères ont enquêté sur les allégations de fraude électorale postérieures au 3 novembre, selon lesquelles Cuba, la Chine ou le Venezuela auraient utilisé des infrastructures électorales ou mis en place un système de manipulation des votes, et ont conclu que ces allégations ne seraient « pas crédibles ».
« Nous n’avons aucune preuve – ni par la collecte de renseignements sur les acteurs étrangers eux-mêmes, ni par la surveillance de la sécurité physique et de la cybersécurité des systèmes de vote dans tout le pays, ni par des audits postélectoraux, ni par aucun autre moyen – qu’un gouvernement étranger ou d’autres acteurs aient compromis l’infrastructure électorale pour manipuler les résultats des élections », ont ajouté le DOJ et le DHS.
En ce qui concerne la Russie et l’Iran, des campagnes auraient ciblé des infrastructures sensibles et compromis l’intégrité des réseaux qui géraient certaines fonctions électorales. En fin de compte, elles n’auraient pas eu d’impact matériel sur les données des électeurs, leur possibilité de voter, le dépouillement des voix ou la transmission des résultats des élections, ont déclaré les Ministères.
En outre, des affirmations non divulguées du régime iranien visant à « saper la confiance du public » dans l’élection américaine auraient été « fausses ou exagérées », selon le rapport.
Le Bureau du directeur du renseignement national (ODNI, pour Office of the Director of National Intelligence), quant à lui, a conclu qu’aucun acteur étatique étranger n’aurait tenté de manipuler les données du scrutin, l’inscription des électeurs, les efforts de dépouillement des votes ou la communication des résultats.
Le président russe Vladimir Poutine aurait autorisé « des opérations d’influence visant à dénigrer la candidature du président Biden et du Parti démocrate, à soutenir l’ancien président Trump, à saper la confiance du public dans le processus électoral et à exacerber les divisions sociopolitiques aux États-Unis », indique le rapport de l’ODNI.
Et l’Iran aurait « mené une campagne d’influence secrète à plusieurs volets visant à saper les perspectives de réélection de l’ancien président Trump – sans toutefois promouvoir directement ses rivaux -, à saper la confiance du public dans le processus électoral et les institutions américaines, et à semer la division et exacerber les tensions sociopolitiques aux États-Unis », selon le rapport des services de renseignement.
Le rapport de l’ODNI indique toutefois que la Chine n’a pas tenté d’interférer dans l’élection, ce qui semble contredire l’ancien directeur du renseignement national John Ratcliffe qui a confirmé en décembre 2020 que la Chine s’était effectivement ingérée dans les élections fédérales de 2020.
Ratcliffe a allégué à l’époque que les renseignements sur l’ingérence de la Chine dans les élections ont été supprimés par la direction de la CIA, qui a fait pression sur les analystes pour qu’ils retirent leur soutien à cette opinion.
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