Les femmes du contingent féminin de la garde d’honneur de l’armée chinoise — qui vont défiler le 3 septembre devant le portrait géant du président Mao sur la place Tiananmen de Pékin lors du grand défilé du 70e anniversaire de la fin de la Seconde guerre mondiale – sont toutes grandes, jeunes, extrêmement belles et ont toutes leurs poitrines de la même taille.
Mais toutes ne sont pas de vrais soldats. Et il est fort probable que leurs remarquables seins ne sont pas tous authentiques.
Par exemple, selon l’article posté le 25 août sur le portail Internet chinois Sina, Men Jiahui, un modèle âgée de 23 ans et originaire de la ville de Dalian dans le nord de la Chine, s’est inscrite dans la garde d’honneur parce qu’elle la « respecte ». Cet article, intitulé « Les images de la vie quotidienne du modèle dans la garde d’honneur féminine » a été par la suite supprimé du web.
Sur son compte personnel Sina Weibo (l’équivalent chinois de Twitter), Men Jiahui, diplômée de l’Institut de technologie de la mode de Pékin, a confié qu’elle avait obtenu la 11e place au concours de modèles organisé par la chaine de télévision officielle CCTV. On retrouve aussi sur son compte des photos d’elle comme mannequin à côté de belles voitures.
Selon le journal hong-kongais South China Morning Post, plusieurs membres de la garde d’honneur féminine sont des « ex-mannequins ».
Selon l’agence de presse officielle Xinhua, les 51 membres de la garde d’honneur féminine ont en moyenne 20 ans, font toutes environ 178 cm et presque 9 d’entre elles sur 10 ont des diplômes universitaires.
Elles ont récemment été critiquées par les internautes chinois, surtout après que l’Armée populaire de libération ait publié plusieurs photos sur la préparation du défilé, les montrant se maquiller ou se faire parfaitement aligner avec une règle la visière de leurs casquettes.
« Est-ce un défilé militaire ou d’un concours de beauté ? », a écrit un internaute chinois. Un autre a posé une question : « Est-ce approprié pour l’armée de jouer avec le sex-appeal féminin ? »
« Leurs seins sont tous de la même taille et pointent dans la même direction ; combien d’éponges ont-elles utilisé ? », a écrit un internaute en se référant à une photo de l’Armée populaire de libération montrant des seins alignés sous un uniforme blanc.
Prévu pour le 3 septembre prochain, le défilé du Jour de la victoire de la Chine pendant la Seconde guerre mondiale impliquera plus que 10 000 militaires chinois, ainsi que des avions de combat, des chars et des missiles balistiques.
Les chefs d’État de 30 pays, dont la Russie, le Pakistan et la Corée du Sud assisteront au défilé, tandis que 19 autres pays vont envoyer leurs représentants. Les dirigeants des États-Unis et de leurs alliés occidentaux ne seront pas présents. Cependant on attend y voir l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair et l’ancien chancelier allemand Gerhard Schröder, qui sont tous deux engagés dans des activités lucratives de consultation en Chine après avoir quitté leurs postes.
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Les analystes ont critiqué le régime chinois pour sa grandiose célébration de la victoire de la Chine pendant la Seconde guerre mondiale, alors que le Parti communiste chinois n’a joué qu’un rôle mineur dans la défaite du Japon.
Les troupes de Kuomintang (KMT) ou Parti nationaliste chinois sous le commandement de l’ancien dirigeant chinois Chiang Kai-shek ont mené la plupart de combats contre les Japonais. À la fin de la guerre, les nationalistes avaient subi de lourdes pertes, en particulier dans le corps des officiers et ainsi ont été rapidement vaincus par les communistes lors d’une guerre civile.
En revanche, le Parti communiste a passé la guerre à multiplier ses recrues, en amasser les armes japonaises et en n’envoyant que des troupes symboliques participer aux grandes batailles ou petites escarmouches. La réticence du dirigeant du Parti d’alors Mao Zedong à combattre les Japonais est légendaire. Quand en 1940 le général en chef Peng Dehuai a engagé la plupart des régiments du Parti dans les combats, Mao l’a réprimandé pour l’avoir entrepris sans l’avoir consulté d’abord. Plus tard, lors des purges de la Révolution culturelle, cette offensive a été étiquetée comme l’un des « crimes » de Peng Dehuai.
Article original : China Uses Models to Pose as Troops for Big Military Parade
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