La classe politique a exprimé son « effroi » vendredi après l’attaque au couteau à Arras, alors que les députés ont observé une minute de silence et rendu hommage à la communauté éducative et aux victimes.
« Trois ans après l’ignoble assassinat terroriste de Samuel Paty, de nouveau une attaque meurtrière contre des professeurs. Effroi et dégoût », a réagi Jean-Luc Mélenchon (LFI). « Effroi après le nouveau meurtre d’un enseignant », a écrit Olivier Faure (PS) pour qui « nous n’en avons pas fini avec le terrorisme ».
Pour la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet (Renaissance), « l’horreur vient de frapper ». Un enseignant a été « lâchement assassiné », a dénoncé son homologue du Sénat Gérard Larcher (LR).
« Le combat contre l’islamisme et ses complices doit être la priorité n°1 », a jugé Bruno Retailleau (LR). « Tout doit être mis en œuvre pour éradiquer l’islamisme, ses soldats et ses relais », a insisté Jordan Bardella (RN). « À Arras, le djihad vient de frapper », a dénoncé Eric Zemmour (Reconquête).
Fabien Roussel (PCF) a appelé à « l’union de toute la nation contre le terrorisme ». « La République est aux côtés de ses enseignants », a assuré l’écologiste Cyrielle Chatelain. « Elle doit être impitoyable avec ses ennemis », a renchéri Stéphane Séjourné (Renaissance).
« Soutien aux enseignants et aux élèves », a renchéri la maire de Lille Martine Aubry (PS).
⚫️ L’Assemblée nationale rend hommage au professeur assassiné à Arras et aux autres victimes de l’attaque.
Les députés respectent une minute de silence. pic.twitter.com/o8luMPDBQ9
— Assemblée nationale (@AssembleeNat) October 13, 2023
Une minute de silence
Au Palais Bourbon, la séance, qui portait sur l’examen du projet de loi sur la régulation du secteur numérique, a été levée jusqu’à 15h00. A sa reprise, les députés ont observé une minute de silence.
« Les événements qui ont eu lieu ce matin dans un lycée à Arras nous ont tous saisis d’effroi », a dit la vice-présidente Naïma Moutchou au perchoir, exprimant « l’émotion de la représentation nationale face à l’horreur de ces actes » et ses « pensées et notre solidarité envers les victimes et envers leurs familles ».
« Trois ans après le lâche assassinat de Samuel Paty, à nouveau, un professeur a été tué au nom du terrorisme islamiste. Ôter la vie d’un enseignant a un but clair : s’attaquer à nos principes et à nos valeurs », a souligné le chef du groupe Renaissance Sylvain Maillard.
« Le terrorisme s’est attaqué à l’école où tout commence, où se transmet le savoir, où se construit l’esprit critique, où grandissent les citoyens (…) La lutte ne nous divisera pas, elle nous rassemblera », a promis son homologue socialiste Boris Vallaud.
« Je dis notre détermination sans faille à nous dresser face au terrorisme », a déclaré au nom du groupe LFI Sophia Chikirou. « Au gouvernement et aux services de l’État : vous pouvez compter sur nous, les Insoumis, sur tous nos élus, pour faire face ensemble », a-t-elle assuré.
« Il est de notre devoir de ne pas nous fracturer »
Émue aux larmes, la députée Horizons Agnès Carel, enseignante, a appelé ses collègue à « faire bloc ». « Il est de notre devoir de ne pas nous fracturer. Nous, représentants de la Nation, devons trouver les mots justes pour apaiser les souffrances », a-t-elle insisté.
Au nom du gouvernement le ministre chargé du numérique Jean-Noël Barrot a lui salué « la bravoure exceptionnelle de celles et ceux qui semblent s’être interposés », face à l’assaillant, « contribuant ainsi sans doute à épargner des vies ». « S’en prendre à un professeur c’est s’en prendre à la République et à ses fondements, la liberté, l’égalité, la fraternité », a poursuivi le ministre.
Les députés ont également suspendu un temps jeudi l’examen en cours du budget pour 2024 en commission des Finances, après y avoir observé une minute de silence.
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