La classe politique évoque «l’effroi», «l’horreur», «la bravoure» après l’attaque au couteau à Arras

Par Epoch Times avec AFP
13 octobre 2023 16:45 Mis à jour: 13 octobre 2023 16:49

La classe politique a exprimé son « effroi » vendredi après l’attaque au couteau à Arras, alors que les députés ont observé une minute de silence et rendu hommage à la communauté éducative et aux victimes.

« Trois ans après l’ignoble assassinat terroriste de Samuel Paty, de nouveau une attaque meurtrière contre des professeurs. Effroi et dégoût », a réagi Jean-Luc Mélenchon (LFI). « Effroi après le nouveau meurtre d’un enseignant », a écrit Olivier Faure (PS) pour qui « nous n’en avons pas fini avec le terrorisme ».

Pour la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet (Renaissance), « l’horreur vient de frapper ». Un enseignant a été « lâchement assassiné », a dénoncé son homologue du Sénat Gérard Larcher (LR).

« Le combat contre l’islamisme et ses complices doit être la priorité n°1 », a jugé Bruno Retailleau (LR). « Tout doit être mis en œuvre pour éradiquer l’islamisme, ses soldats et ses relais », a insisté Jordan Bardella (RN). « À Arras, le djihad vient de frapper », a dénoncé Eric Zemmour (Reconquête).

Fabien Roussel (PCF) a appelé à « l’union de toute la nation contre le terrorisme ». « La République est aux côtés de ses enseignants », a assuré l’écologiste Cyrielle Chatelain. « Elle doit être impitoyable avec ses ennemis », a renchéri Stéphane Séjourné (Renaissance).

« Soutien aux enseignants et aux élèves », a renchéri la maire de Lille Martine Aubry (PS).

Une minute de silence

Au Palais Bourbon, la séance, qui portait sur l’examen du projet de loi sur la régulation du secteur numérique, a été levée jusqu’à 15h00. A sa reprise, les députés ont observé une minute de silence.

« Les événements qui ont eu lieu ce matin dans un lycée à Arras nous ont tous saisis d’effroi », a dit la vice-présidente Naïma Moutchou au perchoir, exprimant « l’émotion de la représentation nationale face à l’horreur de ces actes » et ses « pensées et notre solidarité envers les victimes et envers leurs familles ».

« Trois ans après le lâche assassinat de Samuel Paty, à nouveau, un professeur a été tué au nom du terrorisme islamiste. Ôter la vie d’un enseignant a un but clair : s’attaquer à nos principes et à nos valeurs », a souligné le chef du groupe Renaissance Sylvain Maillard.

« Le terrorisme s’est attaqué à l’école où tout commence, où se transmet le savoir, où se construit l’esprit critique, où grandissent les citoyens (…) La lutte ne nous divisera pas, elle nous rassemblera », a promis son homologue socialiste Boris Vallaud.

« Je dis notre détermination sans faille à nous dresser face au terrorisme », a déclaré au nom du groupe LFI Sophia Chikirou. « Au gouvernement et aux services de l’État : vous pouvez compter sur nous, les Insoumis, sur tous nos élus, pour faire face ensemble », a-t-elle assuré.

« Il est de notre devoir de ne pas nous fracturer »

Émue aux larmes, la députée Horizons Agnès Carel, enseignante, a appelé ses collègue à « faire bloc ». « Il est de notre devoir de ne pas nous fracturer. Nous, représentants de la Nation, devons trouver les mots justes pour apaiser les souffrances », a-t-elle insisté.

Au nom du gouvernement le ministre chargé du numérique Jean-Noël Barrot a lui salué « la bravoure exceptionnelle de celles et ceux qui semblent s’être interposés », face à l’assaillant, « contribuant ainsi sans doute à épargner des vies ». « S’en prendre à un professeur c’est s’en prendre à la République et à ses fondements, la liberté, l’égalité, la fraternité », a poursuivi le ministre.

Les députés ont également suspendu un temps jeudi l’examen en cours du budget pour 2024 en commission des Finances, après y avoir observé une minute de silence.

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