La chanteuse et compositrice suédoise Zara Larsson a révélé le mardi 4 août que sa collaboration avec Huawei était terminée et que ce n’était « pas le meilleur accord » qu’elle avait conclu.
Ce commentaire a été fait le jour même où elle a reçu des critiques cinglantes pour avoir « fait les courses pour la Chine ».
Mardi, la célébrité de 22 ans a dit à Nyhetsmorgon, un journal télévisé et talk-show suédois diffusé sur TV4, qu’elle avait mis fin à sa collaboration avec le géant chinois des télécommunications pour une campagne publicitaire sur les smartphones.
« Quand j’y repense maintenant, ce n’était pas l’accord le plus intelligent que j’ai conclu dans ma carrière, non seulement d’un point de vue professionnel, mais aussi d’un point de vue personnel », a dit Mlle Larsson.
Mlle Larsson a dit qu’elle défendait les droits de l’homme et qu’elle avait mis fin à sa collaboration avec la société chinoise il y a plusieurs mois.
Le gouvernement américain a déclaré l’année dernière qu’il pensait que Huawei posait un risque pour la sécurité. Des rapports ont également montré qu’il existe des liens entre la société de télécommunications et l’Armée de libération du peuple, l’armée chinoise et divers services de renseignement.
« Nous savons que le gouvernement chinois n’est pas un gouvernement bienveillant et je ne veux pas soutenir ce qu’ils font », a-t-elle dit, ajoutant qu’après avoir fait la campagne de promotion, elle a maintenant le sentiment de ne pas pouvoir s’exprimer sur les questions des droits de l’homme en Chine.
Le porte-parole suédois de Huawei a publié une déclaration mardi disant que la collaboration avec Mlle Larsson était limitée dans le temps depuis le début et que, selon l’accord, elle avait pris fin l’année dernière.
Critique
Dans un article d’opinion publié le même jour dans Expressen, un journal national, Matilda Ekeblad, la présidente de district des Jeunes conservateurs suédois (Ligue de la jeunesse modérée) à Östergötland, a dit qu’elle se demandait pourquoi Mlle Larsson « faisait les courses pour la Chine ».
L’article a été écrit après que Mlle Larsson a exprimé son soutien à TikTok, une application chinoise qui fait l’objet d’une enquête actuellement pour des problèmes de sécurité.
Quelques heures après que le président américain Donald Trump a annoncé la semaine dernière qu’il pourrait interdire TikTok aux États-Unis, Mlle Larsson a écrit sur Twitter : « Parce que D*nald Tr*mp déteste TikTok, je l’aime encore plus », et a ajouté une série d’émojis du cœur à la fin, a dit Mme Ekeblad. Le tweet semble avoir été supprimé depuis.
« Pour moi, c’est difficile à comprendre : soutenir une dictature parce qu’on déteste un président dans une démocratie. Pensez que Donald Trump est fou, détestez-le si vous voulez, mais ne faites pas les courses pour la Chine », a écrit Mme Ekeblad.
Mme Ekeblad a ensuite critiqué Mlle Larsson pour avoir « été le visage de Huawei, le géant mobile qui, dans les faits, est contrôlé par l’État chinois ».
Le régime chinois utilise les services de Huawei « pour contrôler, entre autres, les Ouïgours, le groupe ethnique qui est actuellement exterminé dans le pays par l’oppression, les camps de travaux forcés et la stérilisation forcée », a-t-elle écrit.
Cheval de Troie
Mme Ekeblad s’inquiète particulièrement du fait que des célébrités occidentales soient utilisées comme chevaux de Troie par le régime communiste chinois.
« La Chine a déjà une stratégie bien connue d’utiliser des personnes célèbres pour gagner la confiance des Occidentaux envers les entreprises chinoises et, à long terme, envers l’État chinois », a-t-elle écrit.
Lorsque Mlle Larsson a été interrogée sur sa collaboration avec Huawei l’année dernière, elle a dit au magazine Resumé qu’à part le smartphone dont elle faisait la promotion, elle n’était pas « particulièrement au courant » des problèmes au sujet de Huawei et qu’elle ne collabore qu’avec des entreprises qu’elle aime vraiment et qu’elle peut défendre.
Mlle Larsson s’inquiétait un peu des risques, mais elle ne pensait pas que représenter Huawei était un problème à l’époque, disant qu’elle se concentrait sur le smartphone dont elle faisait la publicité. « De plus, je ne pense pas ou ne commente pas, parce que je n’ai rien à voir avec cela », a-t-elle dit à Resumé.
« C’est terrible qu’une personne aussi célèbre, un modèle pour des milliers de jeunes, utilise sa plateforme pour être le porte-parole de la Chine », a écrit Mme Ekeblad.
« La dictature chinoise doit être arrêtée, et elle ne le sera jamais si nous avons des célébrités influentes qui non seulement la soutiennent, mais lui ouvrent aussi la voie pour sa réussite. »
Sarah Sjöström, une nageuse olympique suédoise, collabore toujours avec Huawei. Dans une déclaration qu’elle a écrite au journal sportif suédois Sportbladet, elle a dit que la collaboration « fonctionne bien » et qu’elle ne fait pas de commentaires sur la politique.
« En ce qui concerne Huawei, j’ai une collaboration avec eux depuis un peu plus d’un an maintenant. Une collaboration qui, à mon avis, fonctionne bien pour les deux parties. Pour moi, c’est surtout mon intérêt pour la technologie, la photographie et l’innovation, où Huawei est très forte, qui me fait penser que la collaboration est bonne. Je ne fais pas de commentaires sur la politique ou quoi que ce soit de ce genre et je n’ai jamais fait cela. Donc, à part cela, je n’ai pas d’autres commentaires », a dit Sarah Sjöström à Sportbladet.
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