Environ un mois et demi après la mise en place du pass vaccinal, une commission d’enquête du Sénat a demandé dans son rapport ce jeudi la « levée rapide » du pass, estimant qu’il est inadapté à la situation épidémique. Par ailleurs, le pass aurait servi à relancer la vaccination, selon les rapporteurs.
Les rapporteurs Chantal Deseyne (LR), Olivier Henno (centriste), Michelle Meunier (PS) et la présidente de la commission des affaires sociales du Sénat, Catherine Deroche, ont présenté un rapport de la commission d’enquête, ce jeudi 24 février. Après avoir examiné « l’adéquation du pass vaccinal à l’évolution de l’épidémie de Covid-19 », ils ont proposé de mettre un terme à ce pass.
« Incitation à la vaccination au moyen du pass vaccinal »
Cette commission d’enquête a été créée suite à la demande du groupe Les Républicains au Sénat, une semaine après la mise en place du pass vaccinal, qui remonte au 13 janvier dernier. « Cette incitation à la vaccination au moyen du pass vaccinal a été, en décembre, très clairement assumée par le gouvernement », ont indiqué les rapporteurs.
« L’annonce du pass vaccinal a été suivie d’une hausse certaine des primo-vaccinations entre mi-décembre 2021 et fin janvier 2022 », indique ce rapport. Cependant, « elle n’a pas permis de cibler en priorité les personnes non vaccinées les plus âgées, qui présentent le plus de risques de développer une forme grave du covid-19 et d’être hospitalisées », ajoute-t-il.
« Aucune étude ou évaluation ne permet de mesurer l’effet réel du pass vaccinal »
Les élus de la Haute assemblée expliquent encore que « la succession d’annonces parfois contradictoires » du gouvernement « a contribué à brouiller le message adressé à la population ». Avant que le pass vaccinal n’entre en vigueur le 24 janvier dernier, des messages annonçaient déjà la réouverture des discothèques ainsi que la fin des jauges dans les établissements recevant du public, courant février.
La perspective de levée de certaines restrictions, liée à l’augmentation des personnes contaminées par le variant Omicron début 2022, ont ensuite entraîné une amélioration de la situation sanitaire et donc une baisse, voire un report des vaccinations. Le rapport stipule que cela a « certainement contribué à limiter le principal effet du pass vaccinal », à savoir d’inciter les personnes non vaccinées à recevoir une première injection.
Les sénateurs ont également pointé un manque de transparence de la part de l’exécutif dans sa gestion de l’épidémie, argumentant qu’« aucune étude ou évaluation ne permet de mesurer l’effet réel du pass vaccinal » sur son évolution. Qualifié de « gadget », la commission d’enquête demande donc une levée « sans délai, mais avec prudence car l’épidémie reste imprévisible », de ce pass vaccinal.
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