La semaine dernière, lors de la présentation de sa feuille de route pour les six prochains mois, la Première ministre, dans le prolongement des déclarations de Bruno Le Maire, avait fait de la réduction du déficit et de la dépense publique une priorité.
Au même moment, le gouvernement a transmis son pacte de stabilité à la Commission européenne, qui détaille la trajectoire de redressement des finances publiques pour les cinq prochaines années.
L’ambition affichée de l’exécutif est de réduire le déficit à 2,7% du PIB d’ici la fin du quinquennat, contre 2,9% dans ses prévisions de l’année dernière.
Malgré cela, les annonces de hausses de la dépense publique se multiplient : loi de programmation militaire à 413 Mds€, augmentation du salaire des professeurs, progression du montant des bourses étudiantes de 500 M€, mesures en faveur du handicap à 1,5 Mds€.
Cette longue litanie de décisions budgétivores a suscité la circonspection des membres de la commission des Finances du Sénat et, au premier chef, de son rapporteur, Jean-François Husson, qui n’a pas manqué de pointer du doigt le décalage de vues entre l’Élysée et Bercy.
Rappelons également que le gouverneur de la Banque de France avait appelé à la fin du « quoi qu’il coûte » dans sa lettre annuelle au président de la République (une tradition depuis 1945), et ce afin de maitriser la soutenabilité du déficit.
Le Haut Conseil des finances publics, de son coté, avait mis en doute les prévisions de croissance optimistes (1,7% en moyenne par an sur la période 2025-2027) sur lesquelles table le gouvernement, ainsi que celles de l’inflation (4,9 et 2,6% pour cette année et la suivante), sans doute sous-évaluées.
Aussi semble-il nécessaire de recommander la mise en œuvre d’un véritable plan de rigueur applicable à l’ensemble des trois administrations publiques (étatique, locale et hospitalière), passant par une refonte de notre modèle social et du statut des fonctionnaires.
Article écrit par Romain Delisle. Publié avec l’aimable autorisation de l’IREF.
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