La Corée du sud a annoncé avoir détecté début janvier la présence du gaz xénon, mettant aussitôt en doute une potentielle action de la Corée du nord, réputée pour sa propension aux essais nucléaires.
Ce gaz a été identifié en Corée du sud, en très faible quantité. Les experts, quant à eux, avancent que la seule détection de ce gaz n’est pas suffisante pour prouver l’existence d’un essai nucléaire mené par la Corée du Nord.
South Korea finds xenon gas after North Korea’s nuclear test https://t.co/B5uDO9YIne pic.twitter.com/RBQJN3EcBz
— TRT World (@trtworld) 8 Janvier 2016
Un article du quotidien Le Monde vient tout de même corroborer les éléments détectés en Corée du sud et les soupçons portés sur la Corée du nord. Le quotidien rapporte que la Corée du nord aurait effectivement réalisé un essai nucléaire le 6 janvier à 2h30 (heure de Paris). Cette information provient de l’Otice, l’Organisation du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires, basée à Vienne (Autriche). Selon le quotidien, l’Otice dispose d’un réseau de 282 stations équipées de détecteurs et capteurs ultra-performants. L’ensemble de ces stations, poursuit Le Monde, sont « installées sur tous les continents et constituent le très officiel Système de Surveillance international des essais nucléaires ».
Malgré l’enregistrement de l’essai nucléaire nord-coréen par l’Otice, les États-Unis, « qui mènent leurs propres investigations, ont indiqué que “l’analyse préliminaire ne concorde pas avec l’affirmation selon laquelle le régime a procédé avec succès à un essai de bombe à hydrogène“ », rapporte Le Monde.
Plus récemment, alors que la Corée du nord a revendiqué l’essai nucléaire du 6 janvier, les experts doutent encore que ce soit réellement une « bombe H ». L’agence AP a interrogé l’ancien directeur du Laboratoire national de Los Alamos, Siegfried Hecker, qui est l’un des éminents spécialistes du programme nucléaire nord-coréen. À propos de cet essai, il émet des réserves sur le fait qu’il s’agisse « d’une réelle bombe à hydrogène ». Il précise que « la Corée du nord est encore très loin d’être en capacité de frapper sur le sol continental des États-Unis ».
Les propos de Hecker font référence à une annonce de la mission des Nations Unies en Corée du nord, en date du 13 janvier dernier, relayée par AP, comme quoi « la réussite de l’essai nucléaire avait démontré que la Corée du nord était en mesure de “rayer de la carte“ les États-Unis ».
La mission des Nations Unies en Corée du nord, qui semble s’être faite le porte-parole des agences de presse du pays, précise que l’essai nucléaire mené par la Corée du nord le 6 janvier n’était pas « une menace et ne visait personne ». Toutefois, selon les agences de presse du pays, cet essai était « indispensable pour construire une force nucléaire capable de “lutter contre les États-Unis, qui plus que jamais affiche leur politique hostile“ à l’égard de la République démocratique populaire de Corée. »
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