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La crise politique au Venezuela depuis le 21 janvier

janvier 31, 2019 14:16, Last Updated: janvier 31, 2019 16:01
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Les événements au Venezuela depuis l’appel à la rébellion le 21 janvier par des militaires contre le président Nicolas Maduro, investi le 10 janvier pour un second mandat non reconnu par l’opposition et une partie de la communauté internationale.

Le 21 janvier, 27 militaires se retranchent dans une caserne au nord de Caracas. Dans une vidéo sur les réseaux sociaux, ils déclarent ne pas reconnaître le président Nicolas Maduro, appelant la population à descendre dans la rue. Quelques heures plus tard, l’armée annonce leur arrestation. Des émeutes éclatent dans plusieurs quartiers populaires de Caracas.

La Cour suprême déclare illégitime la direction du Parlement, seule institution contrôlée par l’opposition et dont une Assemblée constituante, élue mi-2017 acquise à Maduro, s’est arrogée l’essentiel des pouvoirs. Le 22 janvier, le vice-président américain Mike Pence affiche sa solidarité avec une manifestation prévue le lendemain par l’opposition pour exiger un gouvernement de transition et des élections libres.

Nicolas Maduro accuse les États-Unis d’avoir ordonné « un coup d’État fasciste ». Opposants et partisans de Maduro manifestent en masse au Venezuela le 23 janvier. Des heurts éclatent. La Cour suprême, fidèle au régime, annonce une enquête pénale contre les membres du Parlement, accusés d’usurper les prérogatives présidentielles.

Juan Guaido, président du Parlement, s’autoproclame « président en exercice » du pays, promettant un « gouvernement de transition » et « des élections libres ». Le président américain Donald Trump reconnaît Guaido comme président par intérim, suivi notamment par le Canada, le Brésil et la Colombie. La Russie, la Chine, Cuba, le Mexique et la Turquie soutiennent Maduro, qui annonce la rupture des relations diplomatiques avec les Etats-Unis.

Le 24 janvier, l’armée renouvelle son appui à M. Maduro. Le président russe Vladimir Poutine le soutient également, dénonçant une « ingérence extérieure destructrice ».

Le 25 janvier, Maduro se dit prêt à rencontrer Guaido, qui refuse.

Le 26 janvier, Espagne, France, Allemagne, Royaume-Uni et Portugal annoncent qu’ils reconnaîtront Juan Guaido comme président si des élections ne sont pas convoquées sous huit jours. Caracas rejette cet ultimatum. Le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo appelle tous les pays à cesser leurs transactions financières avec le régime de Maduro.

L’attaché militaire du Venezuela à Washington, le colonel José Luis Silva, déclare ne plus reconnaître Maduro comme président légitime, appelant ses « frères militaires » à soutenir Guaido.

Le 27 janvier, Juan Guaido appelle à deux nouvelles manifestations, le 30 janvier et le 2 février, pour faire basculer l’armée et accompagner l’ultimatum européen. Ses partisans distribuent le texte d’une loi d’amnistie pour les fonctionnaires et militaires acceptant de le soutenir. Maduro interpelle aussi l’armée: « union maximale, discipline maximale, cohésion maximale ».

Le 28 janvier, les Etats-Unis annoncent des sanctions contre la compagnie pétrolière vénézuélienne PDVSA, lui interdisant de faire du commerce avec des entités américaines et gelant ses avoirs à l’étranger. Maduro annonce des poursuites contre Washington. Juan Guaido dit prendre le contrôle des actifs du Venezuela à l’étranger.

Le pape François redoute un « bain de sang » au Venezuela, plaidant pour « une solution juste et pacifique ». 

Le 29 janvier, Washington donne formellement à Juan Guaido le contrôle des comptes bancaires de son pays aux Etats-Unis. La justice vénézuélienne interdit à Juan Guaido de quitter le pays et gèle ses comptes bancaires. Le Parlement vénézuélien nomme des « représentants diplomatiques » dans une dizaine de pays.  Selon l’ONU, plus de 40 personnes ont été tuées la semaine précédente lors des protestations et 850 arrêtées.

Le 30 janvier, Maduro se dit prêt à organiser des législatives anticipées mais s’oppose à une nouvelle présidentielle. Des milliers d’opposants menés par Juan Guaido manifestent pour convaincre l’armée de tourner le dos à Maduro et réclamer l’entrée de l’aide humanitaire dans le pays. Maduro appelle les militaires à l’unité.

Le Parlement européen reconnaît Juan Guaido comme « président par intérim légitime », le jour où l’opposant doit présenter son plan pour sortir le pays du naufrage économique et social. L’UE, la France et l’Espagne exigent la libération de deux journalistes français et trois journalistes de l’agence espagnole EFE arrêtés.

D.C avec AFP

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