Le taux de croissance sud-coréen a ralenti en 2018 à 2,7%, son plus bas niveau en six ans, a annoncé la Banque centrale mardi, alors que le président Moon Jae-in recule dans les sondages du fait des inquiétudes pour la santé d’une économie au 11e rang mondial.
Le mécontentement des Sud-Coréens face à la morosité ambiante, en particulier le taux de chômage relativement élevé des jeunes, a fait plonger la courbe de popularité du président, lequel ne recueille plus que 50% d’opinions favorables contre 80% en mai après son premier sommet avec le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un.
Les esprits chagrins reprochent à sa stratégie maîtresse, celle d’une « croissance tirée par les revenus », avec à la clé une forte augmentation du salaire minimum, de porter atteinte à ceux qu’elle veut aider en augmentant les coûts du travail. Le manque de progrès dans les discussions sur la dénucléarisation entre Washington et Pyongyang pèse aussi sur la popularité du président.
Le taux de croissance de 2018 est en baisse de 0,4 point de pourcentage par rapport à l’année précédente, a précisé la Banque de Corée, soit le chiffre le plus faible depuis les 2,3% recensés en 2012. L’économie sud-coréenne est très dépendante des exportations et a subi le contrecoup du ralentissement de l’économie chinoise, son plus grand partenaire commercial.
La Corée du Sud est également prise en étau dans la guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis, les deux premières économies du monde. La Banque centrale a cependant relevé une montée en puissance au dernier trimestre de l’année dernière, avec une augmentation de la croissance du PIB de 3,1% sur un an, sous l’effet des dépenses publiques et d’investissements dans la construction et les infrastructures.
M. Moon a limogé en novembre ses deux grands argentiers, le ministre des Finances et son chargé de stratégie politique. Son chef de cabinet a démissionné en début de mois.
D.C avec AFP
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.