Les thérapies mentales préventives pour enfant peuvent faire plus de mal que de bien, selon l’auteure Abigail Shrier.
« Ce que vous ne savez peut-être pas, c’est que toutes ces méthodes que l’on classe sous l’appellation ‘santé mentale’ sont réellement nocives pour les enfants », a-t-elle déclaré. « Selon les meilleures études actuellement disponibles, c’est la meilleure façon de perturber votre enfant. »
Dans son dernier livre Mauvaise thérapie : Pourquoi les enfants ne grandissent pas (Bad Therapy : Why the Kids Aren’t Growing Up), paru dans la liste des best-sellers du New York Times, Mme Shrier se penche sur l’industrie de la santé mentale et l’impact négatif qu’elle a sur les enfants. Le propos central de son livre est que quand il s’agit de thérapie préventive, en particulier pour les enfants, en faire plus n’est pas toujours une bonne chose.
Des dommages irréversibles
Dans un ouvrage précédent elle a exploré les effets potentiellement nocifs que les excès de thérapie peuvent avoir sur les enfants et les adolescents.
Elle y explique les phénomènes de « contagion sociale » en rapport avec la montée en flèche du nombre d’adolescentes qui s’identifient comme transgenres.
« Vingt pour cent des filles d’une classe de cinquième peuvent rapidement décider qu’elles sont transgenres, et le terminus du voyage, qui est l’expression qu’ils emploient, est une double mastectomie et l’infertilité », a déclaré Mme Shrier.
Elle savait, pour avoir discuté avec des parents d’enfants dysphoriques, que l’idéologie du genre était une contagion sociale qui se propageait et qu’une controverse mondiale se préparait. Mais, à l’époque, dit-elle, les milieux progressistes l’accusaient de s’en prendre à une infime minorité d’enfants, qui ne faisaient de mal à personne ; quant aux milieux conservateurs, ils lui demandaient pourquoi elle jugeait utile d’écrire sur ce sujet.
« Personne ne voulait en parler », dit-elle.
Son premier livre, Irreversible Damage, a déclenché une tempête politique au sein de la gauche progressiste et, tel un paratonnerre culturel, le livre a suscité les foudres de beaucoup de monde. Le New York Times a condamné le livre dans une critique, certains magasins l’ont retiré de leurs rayons, et des employés d’Amazon ont menacé de démissionner, sans qu’Amazon ne cède.
Ce livre influent a été un électrochoc pour beaucoup de parents, et les a amenés à remettre en question l’idéologie du genre — dont ils découvraient qu’elle était diffusée dans toutes les écoles du pays. Un mouvement de défense des droits des parents s’est ainsi développé dans tout le pays.
« Mauvaise thérapie »
Pour écrire son livre, Mme Shrier a commencé par se poser toute une série de questions : « Comment se fait-il que la génération qui a reçu le plus de traitements qu’aucune génération précédente, le plus de techniques de bien-être, le plus de techniques de régulation des émotions normales, le plus de cours sur la lutte contre le harcèlement…, comment se fait-il que cette génération soit aussi la plus malheureuse ? Et pourquoi ne montrent-ils aucun intérêt à grandir ? »
Elle a alors décidé d’assister à une conférence sur le soutien émotionnel en milieu scolaire.
« Je me suis dit qu’il fallait que j’aille voir ce que faisaient nos écoles pour aider les enfants que je savais en détresse », explique-t-elle. « À la fin de la conférence de trois jours, j’ai appris qu’en fait, tous les enfants sont en thérapie. C’est juste qu’ils l’appellent autrement. Ils parlent ‘d’apprentissage social émotionnel’ ou de cours de ‘lutte contre le harcèlement’, qui sont tous plus ou moins des thérapies de groupe. »
Elle a également découvert tout un ensemble de recherches sur les effets nocifs connus des thérapies. Par exemple, elle rapporte la cas d’une étude sur les victimes de brûlures qui sont sortis de thérapie en se sentant plus mal que le groupe témoin, ou une étude dans laquelle des personnes souffrant de la perte d’un être cher se sont senties plus tristes en fin de thérapie que ceux qui, connaissant la même souffrance, n’avaient pas suivi de thérapie.
« Des premiers intervenants, ces sauveteurs qui interviennent en cas de catastrophe, sont sortis de thérapie en se sentant plus mal dans leur peau, concernant leur vie, et ce qu’ils ont vécu, que les groupes de contrôle qui n’ont pas suivi de thérapie », dit-elle.
C’est alors qu’elle a commencé à voir que les symptômes que la société observait chez les enfants étaient « exactement les mêmes que ceux que l’on observerait avec des personnes ayant suivi beaucoup, beaucoup, beaucoup trop de thérapies », a-t-elle déclaré.
‘Apprentissage socio-affectif’
Mme Shrier s’est rendue dans des écoles pour comprendre comment l’ « apprentissage socio-affectif » est enseigné aux enfants.
« Comment l’apprentissage socio-affectif est-il enseigné ? Commençons par se rappeler d’un moment où nous avons été heureux. C’est ennuyeux. Il n’y a rien sur lequel on puisse travailler. Contrôler sa joie, peut-être ? Donc commençons par tous partager une expérience, un moment où nous nous sommes sentis tristes, incompris, où nous avons pensé que nous étions peut-être victimes d’intimidation ou de harcèlement », dit-elle. « Maintenant, nous sommes sur la bonne voie, car à présent les enseignants ont quelque chose à enseigner. »
Le problème, dit-elle, est que ce sont souvent les parents qui sont tenus pour responsables de la tristesse de leur enfant, car, après tout, « à qui incombe la responsabilité d’assurer la sécurité des enfants ? »
« Donc, nous allons critiquer les parents », continue-t-elle. « C’est complètement intégré dans le système. Et je ne dis pas cela pour dire qu’il s’agit de complot. Je dis simplement que, naturellement, si l’on veut enseigner le bien-être et la régulation émotionnelle, la façon de le faire est de se concentrer sur un moment où les enfants se sont sentis tristes. »
Dans son livre, elle prédit que l’apprentissage socio-émotionnel ne conduira qu’à toujours plus d’enfants tristes, anxieux, phobiques et coupés de leurs parents.
Lorsqu’elle a terminé son livre en octobre, elle ne savait pas que des chercheurs australiens et anglais se posaient la même question, et menaient des expériences sur les techniques de bien-être et la lutte contre le harcèlement.
Leurs études ont montré que « les enfants finissaient par être plus tristes et plus anxieux, plus déprimés et plus éloignés de leurs parents que le groupe de contrôle », rapporte-elle.
L’essor des experts
La montée en puissance des experts qui vise à détruire l’autorité parentale, est un phénomène qui existe depuis des générations, explique-t-elle.
La société a commencé à considérer les relations informelles entre adultes et enfants « comme dangereuses et quelque peu suspectes », et a préféré faire confiance aux « experts ».
« Ainsi, on n’a plus fait autant confiance à Grand-mère, quand bien même elle a élevé de bons enfants jusqu’à l’âge adulte, mais nous écoutons cet expert en parentalité dont l’enfant le plus âgé n’a probablement pas plus de cinq ans », dit-elle.
Si le traitement excessif d’enfants qui n’ont pas besoin de thérapie est préjudiciable, il n’empêche que certains enfants et adultes ont réellement besoin d’une thérapie.
« Certains enfants en ont besoin. Mais si vous ne les traitez pas correctement, vous ne faites qu’introduire un risque », déclare-t-elle. « Ils n’ont rien à y gagner. »
Elle souligne qu’elle n’est pas pour autant opposée à toute forme de thérapie ou aux médicaments.
« Si vous souffrez d’une phobie grave et que vous avez peur de sortir de chez vous, suivez une thérapie. Si elle est bien menée, elle vous aidera à sortir de chez vous. Si vous êtes tellement germophobe que vous ne pouvez pas serrer la main des gens, suivez une thérapie. … Si vous avez un enfant gravement anorexique… donnez-lui l’aide dont il a besoin, c’est évident », dit-elle.
Mais les parents doivent comprendre que la thérapie d’un enfant est « une expérience totalement différente de celle d’un adulte », parce qu’un adulte peut très bien dire à son thérapeute : « Écoutez, merci pour ce que vous faites, mais je ne qualifierais pas ma mère de violente sur le plan émotionnel », ou « Écoutez, je sais que vous avez dit dans le passé que c’était toxique, mais je n’ai pas l’intention de couper les ponts avec mes parents », explique-t-elle.
La société aujourd’hui va prendre un enfant sain d’esprit mais un peu inquiet ou anxieux, et va l’envoyer en thérapie, ce qui l’expose à des risques tels que l’augmentation de l’anxiété, l’augmentation de la dépression, la rupture avec ses parents et la démoralisation, le sentiment d’être limité par un diagnostic de santé mentale et, d’une certaine manière, la tristesse de toute dépendance à l’égard d’un traitement, a-t-elle déclaré.
Les enfants finissent par avoir l’impression qu’ils ne peuvent pas se débrouiller seuls ou prendre des décisions sans consulter un expert ou un adulte, ce qui les empêche de prendre confiance en eux et de grandir, a-t-elle ajouté.
« Jamais par le passé n’avons-nous eu une génération qui croit aussi peu en sa capacité à relever des défis. »
« On leur a menti »
Mme Shrier a interrogé une jeune femme qui suit une thérapie préventive, ou prophylactique, depuis l’âge de 6 ans, lorsque ses parents ont divorcé. Cette femme, Becca dans le livre, a toujours été en thérapie.
Bien que Becca, aujourd’hui âgée de 17 ans, n’ait jamais été diagnostiquée comme souffrant d’une maladie mentale, elle continue à voir un thérapeute pour parler de son « anxiété ».
Lorsque elle lui a demandé sur quoi Becca et son thérapeute travaillaient actuellement, celle-ci lui a répondu que le thérapeute l’aidait à se préparer à se faire des amis à l’université.
« C’est ce que nous observons dans la génération montante. Ils ne se croient pas capables de relever les défis fondamentaux de l’âge adulte. Ils pensent qu’ils ont besoin d’un jour de repos pour prendre soin de leur santé mentale », a-t-elle déclaré. « Ils ne veulent pas non plus avoir d’enfants ou se marier parce qu’ils pensent qu’ils sont malades. D’une certaine manière, c’est la chose la plus triste qui soit, parce qu’on leur a menti en leur disant qu’ils étaient tous malades mentaux et que ce n’est qu’une question de degrés. »
« Qui peut s’opposer au bien-être ? »
Les méthodes régissant les thérapies sont presque toujours formulées dans un langage qui rend leur contestation difficile.
« Elles sont toujours vendues comme quelque chose à quoi on ne peut pas s’opposer, comme le bien-être, par exemple », a-t-elle déclaré. « Qui peut s’opposer au bien-être ? »
« C’est ainsi que les interdictions des thérapies de conversion ont été adoptées », dit-elle. « Ces interdictions ont été présentées comme un moyen de mettre fin à cette pratique cruelle consistant à essayer de forcer les jeunes homosexuels à devenir hétérosexuels, et ils ont reformulé tout cela avec des termes relatifs à l’identité de genre. »
Ainsi, les thérapeutes qui disent à une fille qu’elle est une fille et non un garçon peuvent être accusés de faire une thérapie de conversion et perdre leur licence.
La culture thérapeutique
La culture thérapeutique s’est infiltrée dans « tout », souligne-t-elle.
Et si les cours de lutte contre le harcèlement peuvent sembler une bonne idée à première vue, la manière dont ils sont enseignés et les personnes qui les dispensent ont des effets secondaires réels, estime-t-elle.
« Vous savez ce qu’il faut faire pour apprendre aux enfants à ne pas harceler les autres ? Apprenez-leur à distinguer le bien du mal : ‘Ne t’en prends pas à un plus petit que toi. Ne participe pas’ ou ‘Je serais très déçu si tu te comportais comme ça. Ce n’est pas un comportement que nous acceptons dans cette maison. Ce n’est pas bien’. C’est ainsi que l’on enseigne la lutte contre les brimades et le harcèlement, » dit-elle.
« Vous savez ce qu’il ne faut pas faire ? Aller dans une classe avec un conseiller scolaire et enseigner à tous les enfants qu’ils sont si fragiles que si quelqu’un dit quelque chose qu’ils n’aiment pas, ils vont s’effondrer, parce que maintenant vous avez des enfants qui ne croient pas qu’ils peuvent survivre à quoi que ce soit. C’est ce qu’on leur a dit et répété. »
Le remède est simple, dit-elle.
« C’est la chose la plus facile à régler. Nous avons beaucoup de problèmes, mais celui-ci est si simple », affirme-t-elle. « Maman et papa peuvent le régler demain. Il n’y a même pas besoin d’argent. Il suffit d’affirmer son autorité et de dire aux enfants ce qu’il faut faire. C’est tout. »
Les enfants s’attardent beaucoup trop et trop longtemps sur leurs problèmes et n’apprennent pas à faire des courses et à accomplir des tâches qui leur donnent confiance en eux.
« Si un enfant fait part de son problème à sa grand-mère ou à sa tante, à un moment ou à un autre, la tante ou la grand-mère lui dira : ‘Tu vas bien. Nous en avons suffisamment parlé. Va jouer !’ Et devinez ce qu’un thérapeute ne dira pas. Vous allez bien. C’est là le problème. »
Presque n’importe quelle activité serait meilleure pour les enfants que l’apprentissage socio-affectif ou le fait de « parler de nos mauvais sentiments » à l’école, dit-elle. « Repeindre le gymnase, jouer au ballon – ils pourraient réellement faire n’importe quoi – ramasser les déchets sur le bord de la route, et ce serait mieux pour eux que de rester assis à parler de leur douleur. »
Il est « injuste » de demander à des enfants qui ont vécu une expérience traumatisante de parler de leur douleur juste avant un contrôle de maths, a-t-elle poursuivi.
« Vous ne les aidez pas, mais vous pourriez convaincre un enfant qui n’a pas vécu quelque chose de très dur qu’il a lui aussi été maltraité », a-t-elle ajouté.
À quel moment la thérapie devient-elle excessive ?
Abigail Shrier s’est rendu compte, lors de ses recherches pour son livre, que les thérapeutes, et les conseillers scolaires des enfants étaient au cœur de cette « contagion sociale ».
« Dans presque tous les cas, un enfant avait un thérapeute ou un conseiller scolaire qui lui disait qu’il était peut-être transgenre », dit-elle.
C’est un fait « clair et inquiétant » que les professionnels de la santé mentale ont mis les enfants « dans une situation pire ou ont introduit un nouveau problème », dit-elle.
Étant donné qu’une thérapie trop poussée peut accroître l’anxiété et la dépression, « elle peut introduire de nouveaux symptômes, comme l’idée que l’on peut avoir une dysphorie de genre », a-t-elle déclaré.
Elle a interrogé Arthur Barsky, professeur de psychiatrie à la Harvard Medical School et expert mondial des troubles anxieux liés à la maladie, des troubles liés aux symptômes somatiques ou de ce que l’on appelait autrefois l’hypocondrie, c’est-à-dire l’affection qui touche les hypocondriaques.
M. Barsky lui a expliqué que l’hypocondrie ne consiste pas à imaginer des douleurs, mais plutôt à se concentrer sur les douleurs normales que nous ressentons tous.
« Si vous en faites un principe d’organisation de votre vie, la douleur s’amplifie », dit-elle. « C’est ce que ces enfants font à leur vie émotionnelle. »
Les enfants d’aujourd’hui, dont beaucoup ont un mode de vie malsain, pensent que la solution réside dans le diagnostic, la thérapie ou les médicaments, mais trop de thérapies les ont conduits à toutes sortes de diagnostics, y compris la dysphorie de genre, dit-elle.
Des parents « terrifiés »
« Mère hélicoptère » est un terme souvent utilisé pour désigner les parents surprotecteurs, qui surveillent leurs enfants en permanence de peur qu’ils ne soient traumatisés à l’école ou loin de chez eux, et qui ont donné naissance à une nouvelle génération de parents encore plus effrayés, selon Mme Shrier.
« Ils sont affolés », dit-elle. « C’est bien pire que l’hélicoptère. C’est de la surveillance parentale ».
Ces parents « suivent en fait leurs enfants avec une application sur leur téléphone » et appellent les enseignants pour demander que leurs enfants ne soient pas assis à côté d’élèves qui pourraient heurter leurs sensibilités, explique-t-elle.
« Ils appellent les entraîneurs. Ils appellent leurs patrons. »
Ils sont convaincus qu’ils doivent protéger leur enfant contre « les insultes dès l’école primaire », dit-elle.
« Ils ne peuvent jamais arrêter de regarder », a-t-elle conclu. « Ils sont terrifiés à l’idée d’une blessure émotionnelle. Ils sont terrifiés par le harcèlement. »
Quand l’éducation rime avec surveillance
Les générations plus âgées ont tendance à se moquer de la génération montante, qu’ils qualifient souvent de « flocons de neige » ayant besoin d’ « espaces sûrs » et d’ « animaux de thérapie » pour ne pas fondre face à des commentaires qu’ils jugent offensants, mais Mme Shrier estime que le problème est bien plus profond que ça.
« Les enfants ne sont pas capables de faire face aux problèmes normaux de la vie adulte parce qu’ils croient véritablement qu’ils sont malades. »
La société américaine est immergée dans la culture du traumatisme et de la thérapie depuis plus d’une génération, et ses effets sont « profonds », dit-elle.
« Aujourd’hui, les enfants ne disent plus ‘je suis timide’, mais ‘je souffre de phobie sociale’. Ils ne disent plus ‘je suis inquiet’, mais ‘je suis anxieux’. Ils ne disent pas ‘je suis triste’, ils disent ‘je suis dépressif’ « , a-t-elle déclaré. « C’est la preuve qu’ils nagent dans le langage de la psychopathologie. »
Les parents ont cru que les thérapies préventives étaient inoffensives, « mais ce n’est pas le cas », explique-t-elle.
« C’est faux. Cela n’a jamais été vrai, mais ils l’ont cru », dit-elle. « D’où leur vient cette idée ? Ils ont eux-aussi été victimes de moqueries dans leur vie, ils ont tous été négligés, ils ont tous eu le cœur brisé, alors pourquoi ont-ils été convaincus, en une seule génération, que leurs enfants ne pourraient pas survivre à cela ? »
La réponse est : « Parce que les experts le leur ont dit. »
Cette génération de parents a fait confiance aux experts en santé mentale et a cru au « récit du traumatisme » qu’ils leur vendaient. Certains sont devenus « obsédés » par les problèmes normaux auxquels les enfants sont confrontés à l’école. Ils ont grandi avec l’idée que tout le monde peut bénéficier d’une thérapie comme si c’était une simple « mise au point mentale », alors qu’il existe un corpus de recherche, appelé iatrogénèse, qui montre qu’un guérisseur peut en réalité faire l’inverse et « introduire un mal ».
La plupart des parents n’étaient pas conscients des effets secondaires négatifs des thérapies, en particulier pour les enfants qui n’en ont pas besoin, dit-elle.
Santé mentale préventive
Cette culture thérapeutique s’explique en partie par l’augmentation du nombre de divorces au cours des dernières décennies.
« Beaucoup d’entre nous ont suivi une thérapie à l’âge adulte et ont estimé que cela les aidait vraiment. Par conséquent, nous nous sommes dit qu’il en serait de même pour nos enfants », dit-elle. « Mais ce n’est pas le cas. »
Les experts en santé mentale, que l’on n’entendait pas lorsque les enfants entamaient leur deuxième année scolaire de confinement pendant la pandémie de Covid-19, alors que ces confinements étaient justement « le préjudice le plus évident pour la santé mentale des enfants », sont ceux qui « se présentent aujourd’hui comme le remède à nos problèmes ».
Ces experts en santé mentale se comportent davantage comme des groupes désireux de s’enrichir que comme des personnes qui « essaient réellement » d’améliorer la santé mentale des enfants.
« Aujourd’hui, si vous avez besoin d’une thérapie, si vous avez un trouble, si vous avez un vrai problème, cela vaut la peine d’essayer. C’est lorsque vous n’avez pas de problème que vous êtes confronté au risque parce que vous n’en tirez aucun bénéfice », a-t-elle déclaré. « Je ne suis donc pas contre les traitements. Ce à quoi je m’oppose, c’est à ce qu’ils appellent la ‘santé mentale préventive’, qui n’a pas prouvé qu’elle aidait qui que ce soit. D’ailleurs, il est évident que ce n’est pas possible, puisqu’il s’agit de traiter des personnes qui n’ont pas de problème. »
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