La députée du Bas-Rhin Martine Wonner, figure du mouvement anti-pass, a lancé mardi en Alsace sa propre formation baptisée « Ensemble pour les libertés ».
« Ce moment est un moment solennel, je lance ‘Ensemble pour les libertés’ (EPL) qui est une force de rassemblement », a déclaré le 14 septembre Mme Wonner lors d’une conférence de presse à Wiwersheim, village du Bas-Rhin au cœur de sa circonscription. Cinq thématiques la structurent : santé, économie, « faire société ensemble », les territoires et le numérique, détaille Mme Wonner.
« Je ne suis pas ‘antivax’, je ne l’ai jamais été et je ne le serai jamais », précise Mme Wonner avant de démarrer son discours sur la « dérive liberticide » du gouvernement depuis mars 2020.
« Des valeurs de bienveillance et de respect »
« Ce n’est ni un mouvement, ni un parti politique » mais une « force de rassemblement citoyenne parce que depuis de très longs mois, les citoyens qui se mobilisent toujours plus nombreux, partout en France, le demandent, l’attendent », explique cette ex-membre du groupe Libertés et territoires, désormais non inscrite à l’Assemblée.
« Ce rassemblement défend une vision particulière et des valeurs (…) de bienveillance et de respect pour tous les citoyens, quelles que soient leurs décisions », ajoute Mme Wonner, expliquant que EPL entendait défendre « toutes les libertés ».
« Nous sommes à la veille du 15 septembre. Demain, des soignants (…), des pompiers, n’auront plus le droit d’exercer leur métier, leur métier de cœur, leur métier de passion, tout cela ne leur sera plus autorisé », poursuit-elle, alors que l’obligation vaccinale les concernant entre en vigueur ce mercredi.
« Les Français en ont plus qu’assez »
Mesdames et messieurs dans quel pays vivons-nous ? dans quel pays des hommes et des femmes doivent pouvoir garder le droit inaliénable de faire ce dont ils ont envie de leur corps et donc de refuser comme ceux qui ont décidé d’aller se faire vacciner ou ‘injecter’, doivent être libres de le faire », souligne la députée du Bas-Rhin.
Mme Wonner a rappelé que « 300.000 soignants seraient concernés (…) ces soignants demain (mercredi) seront ‘suspendus’, n’auront plus de salaire, donc ces personnes ne pourront plus mettre quelque chose dans leurs assiettes et encore moins dans l’assiette de leurs enfants », a-t-elle déploré. « Ceci est un véritable scandale », fustige Martine Wonner « et je le dénonce très ouvertement ». « Les Français en ont plus qu’assez et veulent se retrouver dans cette force de rassemblement qu’on leur propose aujourd’hui », assure-t-elle.
« Vers quel avenir allons-nous ? »
Le pass sanitaire est « un outil de stigmatisation, de division », ce « pass divise les Français et jusque dans les familles », s’insurge-t-elle. La députée invite à revenir sur les textes de droits comme la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, du serment d’Hippocrate qui selon elle sont « aujourd’hui totalement bafoués dans notre pays, au nom d’une lutte, au nom d’une ‘guerre’ contre un virus ».
Martine Wonner pointe également l’avenir de la France. « Cette crise sanitaire a précipité le pays dans un marasme économique, dans un marasme social (…) face à un déficit totalement abyssale qui s’est encore augmenté de 550 milliards d’euros supplémentaires, êtes-vous sûr que l’on arrivera à préserver l’hôpital et la sécurité sociale et les retraites ? » « Vers quel avenir allons-nous ? », s’interroge-t-elle.
Vaccination des enfants
« L’obligation de cette injection à partir de 12 ans, alors que l’on sait que les enfants ne risquent ‘absolument rien' », dénonce Martine Wonner. Avec émotion, elle estime qu’« aujourd’hui il y a des tout-petits qui mettent fin à leur jour (…) On a beau dire : les enfants ils supportent le masque. Non ! », souligne-t-elle. « Les enfants sont extrêmement résiliants, les enfants ne veulent pas faire de peine à leurs parents, les enfants sont capables de supporter, mais pour certains, il y a un moment… c’est ‘trop' ».
Pauvreté, précarité…
Quant aux « adolescents et les jeunes adultes », ajoute-t-elle, ils « ont été les premières victimes de cette crise sur le plan économique » et « bon nombre d’entre eux ont dû abandonner leurs études et beaucoup d’entre eux aujourd’hui ont basculé dans la grande précarité, voire la pauvreté ».
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