Selon Alan Dershowitz, professeur émérite de droit à Harvard, la descente du FBI qui visait l’ancien président Donald Trump était irrégulière.
« C’était une fouille irrégulière. Ils auraient dû faire respecter l’assignation à comparaître. Merrick Garland a affirmé que le département de la Justice utilisait en général des méthodes moins intrusives », a souligné M. Dershowitz, ancien avocat de la défense, sur Fox News.
M. Dershowitz a développé son propos indiquant que le département de la Justice et le FBI avaient sans doute violé les droits constitutionnels de Donald Trump, notamment son droit à la vie privée en vertu du quatrième amendement.
« L’affidavit, s’il est révélé, peut indiquer les raisons pour lesquelles un mandat de perquisition a dû être exécuté trois jours après ou deux jours et demi après son approbation », a‑t‑il affirmé, « mais pour l’instant, il incombe au gouvernement de justifier cette perquisition intrusive ».
Le département de la Justice est tenu de prouver que la perquisition était « légitime non seulement dans la forme, mais aussi dans le respect du quatrième amendement », a‑t‑il ajouté.
Son commentaire survient alors que le magistrat fédéral qui a approuvé la perquisition du 8 août a déclaré lundi que l’affidavit devait être partiellement expurgé.
Ordonnance du juge
« Compte tenu en particulier de l’intense intérêt public et historique que suscite une perquisition sans précédent dans la résidence d’un ancien président, le gouvernement n’a pas encore démontré que les préoccupations administratives sont suffisantes pour justifier la mise sous scellés », a écrit le juge Bruce Reinhart dans ses directives.
Le département de la Justice a maintenant jusqu’au 25 août à midi pour soumettre des parties du document à expurger, a déclaré le juge Reinhart.
Il y a plus d’une semaine, le même juge a levé les scellés du reçu de propriété du FBI et du mandat de perquisition pour Mar‑a‑Lago montrant que les agents ont emporté 11 boîtes contenant des documents prétendument classifiés. Les anciens collaborateurs de Donald Trump ont fait valoir qu’en tant que 45e président des États‑Unis, il pouvait à tout moment ordonner de déclassifier certains documents.
De son côté, Donald Trump rappelle sans cesse qu’il a déclassifié certains documents liés à l’enquête Crossfire Hurricane du FBI le 19 janvier 2021. Cette enquête a été initiée contre sa campagne en 2016. Selon Kash Patel dans une interview accordée au Wall Street Journal, ces documents ont tout à voir avec le Russiagate.
« Ça avait un lien avec le Russiagate. Ça avait un lien avec le scandale des emails d’Hillary. Cela concernait tout un tas d’autres choses. Trump l’a annoncé : ‘Tout cela est déclassifié.’ », a déclaré M. Patel.
Le FBI et le département de la Justice n’ont pas fait de commentaires publics quant à la raison pour laquelle les documents ont été saisis et n’ont jamais évoqué le Russiagate. Epoch Times les a contactés pour une demande de commentaire.
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