« Oui, la pratique répétée de la lecture et de l’écriture, la discipline exigée par des dictées quotidiennes sont indispensables! » Cette phrase de Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Éducation nationale dans une tribune au journal Le Monde le 17 septembre, a, depuis, fait couler beaucoup d’encre.
Après une réforme du collège très contestée et à la veille de présenter les nouveaux programmes scolaires, la ministre prône une « école de l’exigence » et de la « cohérence ». Une exigence qui nécessite, selon elle, la mise en place de moyens (« 60 000 postes, formation initiale et continue des enseignants »). Mme Vallaud-Belkacem évoque également l’aspect pédagogique, fustigeant « la lourdeur et l’incohérence des programmes actuels » pour revenir aux fondamentaux.
« Finie, la traditionnelle division par années, et place à une organisation par cycles de trois ans ! », Najat Vallaud Belkacem fait probablement un clin d’œil aux programmes de 2002 qui s’organisaient aussi par cycles. Cependant, le changement se traduira dans l’organisation de ces derniers : le cycle 2, s’étalant du CP au CE2 et le cycle 3 associant la 6e aux CM1 et CM2.
Les exercices fréquents fixent les fondamentaux, qui consolident les savoirs les plus simples avant de développer les plus complexes
– Ministre de l’Éducation
Alors, dans les contenus, la dictée, la lecture à voix haute et le calcul mental, tous quotidiens, semblent à présent constituer un cheval de bataille pour la ministre : « Nombreuses sont les recherches démontrant l’impact des exercices fréquents pour fixer les fondamentaux, qui consolident les savoirs les plus simples avant de développer les plus complexes » annonçant ainsi que « c’est la raison des entraînements quotidiens à l’écriture, à la lecture, au calcul mental, que les nouveaux programmes rendent obligatoires. »
Cette annonce, introduisant les nouveaux programmes scolaires, en a laissé perplexe plus d’un, les enseignants notamment. En effet, le calcul mental quotidien est l’une des exigences retenues depuis plusieurs années, et contrôlée lors des inspections de classe.
La dictée est aussi une tradition régulièrement pratiquée dans les classes, même si elle a été bien revisitée depuis l’époque de Jules Ferry. La dictée négociée, fruit d’une réflexion commune entre petits groupes d’élèves avec l’aide du dictionnaire et des règles de français, en est un exemple. Ou encore, la dictée aidée, dans laquelle le maître s’arrête en fin de chaque phrase afin de valider ou non les propositions d’écritures des mots que lui feront les élèves collectivement. Ou encore la dictée à trou, la « twictée », bien plus récente encore.
Autre interrogation des enseignants, à savoir, le temps imparti à ces trois activités qui en retireront sur celui réservé aux autres activités. Les pratiques de classe semblent cependant majoritairement montrer que tout est mis en œuvre pour mettre l’élève au centre de l’apprentissage et ainsi favoriser sa réussite.
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