SANTÉ & BIEN-ÊTRE

La difficulté d’ouvrir des contenants quand on souffre d’arthrite

L'arthrite peut rendre l'ouverture des contenants presque impossible. Les conseils d'ergothérapeutes spécialisés dans la force de la main peuvent faire la différence
février 17, 2024 22:14, Last Updated: février 20, 2024 19:20
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Au-delà de la douleur associée à la progression de l’arthrite, la principale plainte entendue est la frustration liée à l’ouverture des bocaux et des bouteilles dont les couvercles ou les bouchons sont vissés.

« L’arthrite peut rendre les mouvements de torsion associés à l’ouverture des récipients très douloureux, et de nombreuses personnes atteintes d’arthrite ont tendance à limiter le nombre de choses qu’elles font avec leurs mains, ce qui contribue à les affaiblir », a déclaré l’ergothérapeute Elizabeth Parris à Epoch Times.

Entre la faiblesse et la douleur, l’ouverture de bocaux et de bouteilles peut devenir étonnamment difficile, a-t-elle dit. On a souvent l’impression que les fabricants collent ou soudent les couvercles sur les récipients.

Heureusement, les dispositifs d’adaptation associés à des exercices de renforcement de la main peuvent améliorer de manière significative la fonction de la main.

Dispositifs d’aide à l’ouverture des contenants

Les « dispositifs d’assistance » suivants peuvent optimiser la force de la main lors des mouvements de torsion et augmenter la capacité à ouvrir les bocaux et les bouteilles :

• Les élastiques : en cas de besoin, le fait de placer un élastique autour du couvercle d’un bocal ou d’une bouteille peut augmenter la force de préhension. Les élastiques larges que l’on trouve sur les légumes achetés dans le commerce font généralement l’affaire.

• Poignées antidérapantes : les poignées antidérapantes sont des coussinets qui s’adaptent à l’ensemble de la partie supérieure des bocaux et des bouteilles pour accueillir toute la main, ce qui permet de maximiser la force de torsion.

• Pince à bocaux/bouteilles : les pinces sont des outils qui peuvent fonctionner comme des pinces ou être fixés au récipient à ouvrir.

• Dycem : le Dycem entre dans la catégorie des surfaces de préhension améliorées qui s’approchent de l’adhérence. En thérapie, nous formons les patients à placer des récipients sur un morceau de Dycem tandis qu’ils utilisent un autre morceau de Dycem sur le couvercle. « Le Dycem peut servir à la fois à ouvrir des pots et des bouteilles, car il peut stabiliser l’ensemble du récipient tout en permettant d’améliorer la préhension des couvercles », explique Mme Parris. Le Dycem est lavable et conserve son pouvoir de préhension pendant longtemps.

• Ouvreurs à une main : ces dispositifs stabilisent un récipient, ce qui permet de concentrer tous les efforts sur le couvercle. Les coussinets antidérapants ou le Dycem peuvent jouer efficacement ce rôle.

La plupart de ces aides à la préhension sont peu coûteuses et facilement disponibles dans les magasins d’alimentation ou les grandes surfaces.

5 exercices pour augmenter la force des mains

Les conteneurs peuvent être difficiles à ouvrir avec des mains raides et douloureuses. En rééducation, nous avons coutume de dire que « motion is lotion » (le mouvement est une lotion). Ces cinq exercices peuvent augmenter la force de la main et améliorer la flexibilité.

1. Poing plat

Cet exercice fait intervenir les articulations des doigts, appelées cliniquement articulations métacarpophalangiennes (MCP) et articulations interphalangiennes proximales ou articulations médianes des doigts. Les articulations interphalangiennes proximales (PIP) et leurs muscles associés contribuent largement à la force de la main et du poing. Guide d’identification des articulations des mains.

(Samira Bouaou/Epoch Times)

Étape 1 : commencer en posant le coude sur une table et en pointant le bras et les doigts vers le plafond.

Étape 2 : plier lentement les doigts au niveau des articulations MCP (première articulation) tout en gardant les autres articulations droites. Les plier aussi loin que possible et les maintenir fermement contre le point de fin de course.

Étape 3 : plier soigneusement les articulations PIP (articulations du milieu) jusqu’à ce que les doigts touchent la base de la paume. Serrer vigoureusement les doigts dans la paume.

Étape 4 : maintenir cette position pendant trois secondes, puis tendre les doigts vers le haut.

Étape 5 : effectuer ce mouvement 12 fois par série, et faire trois séries.

Veiller à isoler la flexion de la première articulation tout en gardant les autres articulations du doigt droites. Le maintien d’une forme stricte rend cet exercice très efficace, mais il faut de l’entraînement pour le maîtriser.

2. Intrinsèque plus

Cet exercice se concentre sur la flexibilité des articulations métacarpo-phalangiennes (MP), également connues sous le nom d’articulations de la main. Il permet de renforcer les muscles intrinsèques de la main, qui contribuent à la flexion de l’articulation métacarpo-phalangienne.

(Samira Bouaou/Epoch Times)

Étape 1 : commencer en posant le coude sur une table et en pointant le bras et les doigts vers le plafond.

Étape 2 : plier lentement les doigts au niveau de la première articulation tout en gardant les autres articulations droites. Les plier aussi loin que possible, en prenant une seconde pour passer de la position droite à la position complètement pliée. Pousser fermement sur le point d’arrivée et maintenir la position pendant trois secondes, en veillant à ne pas provoquer de douleur.

Étape 3 : ramener les doigts en position verticale, les doigts tendus vers le haut.

Étape 4 : effectuer ce mouvement 12 fois par série et faire trois séries.

3. Doigts en crochet

Cet exercice fait intervenir la troisième série d’articulations, les articulations interphalangiennes distales (DIP). Il est excellent pour entretenir les tendons fléchisseurs qui traversent le poignet et les tendons impliqués dans la flexion et l’extension des doigts.

(Samira Bouaou/Epoch Times)

Étape 1 : commencer en posant le coude sur une table, la main ouverte et les doigts pointant vers le plafond.

Étape 2 : plier lentement les doigts au niveau des articulations PIP et DIP, en laissant les articulations MCP étendues. Essayer de toucher les empreintes digitales à la base des doigts de manière à ce que les deuxième et troisième articulations des doigts soient complètement pliées. Serrer fermement pour maximiser la contraction musculaire.

Étape 3 : maintenir la pression pendant trois secondes avant de redresser les doigts.

Étape 4 : effectuer ce mouvement 12 fois par série et faire trois séries.

Au début, cet exercice peut provoquer des tensions dans la main, il faut donc y aller doucement. Après quelques répétitions, les tissus mous impliqués dans le mouvement devraient s’étirer et le mouvement deviendra plus confortable. Veiller à ne pas pousser à la douleur.

4. Soulever un bocal ou une boîte de conserve

Il s’agit d’un excellent exercice pratique pour renforcer la préhension sans exiger beaucoup de mouvements articulaires. Il s’agit simplement de prendre un bocal ou une boîte de conserve et de le suspendre pendant un court instant.

(Samira Bouaou/Epoch Times)

Étape 1 : se mettre debout ou s’asseoir et placer une boîte ou un bocal sur un comptoir. On peut commencer par une petite boîte, mais il est conseillé d’utiliser la plus grande boîte ou le plus grand bocal que l’on puisse manipuler confortablement.

Étape 2 : du bout des doigts, saisir le dessus de la boîte ou du bocal et le tenir fermement.

Étape 3 : Le tenir pendant environ 30 secondes, puis le reposer.

Étape 4 : chaque maintien de 30 secondes compte pour une répétition ; essayer d’effectuer 12 répétitions par côté.

Cet exercice peut être fatigant, mais on en retire rapidement des bénéfices. Au fur et à mesure que l’on devient plus fort, on peut augmenter l’intensité en augmentant la taille de la boîte de conserve ou du bocal.

5. Déviation radiale/déviation ulnaire

Cet exercice sur table peut aider à renforcer les mouvements de torsion des mains.

(Samira Bouaou/Epoch Times)

Étape 1 : debout, placer la main sur une table ou un comptoir, les doigts joints et le coude le long du corps.

Étape 2 : tout en appuyant fermement sur le plan de travail, commencer l’exercice en tournant la main vers l’intérieur jusqu’à la butée. Garder le coude rentré et maintenir une pression ferme vers le bas.

Étape 3 : après avoir tourné la main vers l’intérieur aussi loin que possible, inverser la direction et déplacer la main vers l’extérieur aussi loin que possible dans l’autre direction.

Étape 4 : ceci compte comme une répétition. Essayer de faire 12 répétitions par série et trois séries par main.

On peut faire ces exercices avec une main à la fois ou avec les deux mains en même temps. On peut aussi faire cet exercice avec les doigts écartés.

Des exercices réguliers et l’utilisation de produits d’amélioration de la préhension peuvent améliorer la capacité à ouvrir des bocaux et des bouteilles tout en aidant à conserver l’indépendance fonctionnelle.

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