Un haut responsable américain de la santé a reconnu le 19 avril que les personnes ayant reçu un vaccin contre le virus Covid-19 pouvaient transmettre la maladie à d’autres personnes.
Le Dr Rochelle Walensky, directrice des Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC), avait affirmé, sans aucun fondement, en 2021 que les personnes ayant reçu le vaccin Covid-19 « ne sont pas porteuses du virus » et « ne tombent pas malades ».
« Nous avons assisté à une évolution de la science et du virus », a déclaré le Dr Walensky devant une commission du Congrès à Washington, ajoutant que cette affirmation « n’est plus correcte compte tenu des sous-variantes Omicron que nous avons actuellement ».
La responsable nommée par M. Biden est également revenue sur sa première affirmation.
« Cette déclaration, était-elle correcte ? », a demandé le député Andrew Clyde (Parti républicain – Géorgie).
« À l’époque, elle l’était », a répondu le Dr Walensky. « Il s’agissait d’un virus de type sauvage que nous avions, avant même la variante Alpha, c’était la variante de type sauvage initiale, et toutes les données de l’époque suggéraient que les personnes vaccinées, même si elles tombaient malades, ne pouvaient pas transmettre le virus à quelqu’un d’autre. »
Interrogé sur les références de cette affirmation, l’attaché de presse du Dr Walensky, Jason McDonald, a fourni quatre études, dont deux publiées par le rapport hebdomadaire du CDC.
« Aucune de ces études n’est un essai randomisé et elles présentent toutes des lacunes. Indépendamment de cela, elles montrent toutes – et je pense que personne ne peut le nier – qu’une proportion de personnes vaccinées tombent malades et que, lorsqu’elles sont malades, elles ont également des tests PCR positifs, indiquant qu’elles vont excréter le virus », a déclaré Christine Stabell Benn, professeur de santé à l’université du Danemark du Sud, à Epoch Times dans un courrier électronique.
Le Dr Tracy Hoeg, épidémiologiste basé en Californie, a également affirmé que les documents ne soutenaient pas les affirmations de Walensky.
« Ils font tous état de réductions observées, mais aucun d’entre eux ne conclut que ‘les personnes vaccinées ne sont pas porteuses du virus et ne tombent pas malades’ », a déclaré le Dr Hoeg à Epoch Times dans un message sur Twitter. « Ils plaisantent ? Il semble illusoire d’arriver à cette conclusion à partir de ces documents. »
Même en mars 2021, l’affirmation du Dr Walensky avait suscité des critiques de la part des scientifiques.
« Ce que nous savons, c’est que les vaccins sont très largement efficaces contre l’infection – il y a de plus en plus de données à ce sujet – mais rien n’est sûr à 100 % », a déclaré John Moore, virologue à la Weill Cornell Medicine, au New York Times à l’époque.
« Il est possible que certaines personnes entièrement vaccinées contractent le Covid-19. Il n’est pas certain qu’elles puissent transmettre le virus à d’autres personnes », avait assuré le CDC à l’époque.
La Food and Drug Administration (FDA), qui a autorisé les vaccins, a déclaré à cette époque que les essais cliniques n’avaient pas permis de tester la transmission et a maintenu cette position jusqu’à aujourd’hui.
Deux semaines seulement après la première déclaration du Dr Walensky, faite lors d’une apparition sur MSNBC, le CDC a certifié que quelque 5.800 Américains avaient contracté le Covid-19 malgré la vaccination, et que 74 d’entre eux étaient décédés. Par la suite, le CDC a cessé de comptabiliser les soi-disant nouvelles infections lorsque les chiffres ont grimpé en flèche. Des données ont montré que la protection vaccinale diminue considérablement après plusieurs mois et commence à être faible contre les sous-variants actuels d’Omicron, certains documents estimant que les personnes vaccinées sont plus susceptibles d’être infectées au fil du temps.
Une autre affirmation douteuse
Le Dr Walensky a également été interrogé sur une étude Cochrane portant sur les masques contre la grippe et le Covid-19.
Les chercheurs ont constaté qu’en l’état actuel des connaissances, les masques n’étaient pas efficaces pour réduire la propagation des virus respiratoires.
Sous la pression de groupes extérieurs, la rédactrice en chef de Cochrane, Karla Soares-Weiser, a confié en mars que l’étude ne démontrait pas l’inefficacité des masques.
Les auteurs ont déclaré dans leur synthèse que « nous ne sommes pas certains que le port de masques ou de respirateurs N95/P2 contribue à ralentir la propagation des virus respiratoires sur la base des études que nous avons évaluées ». Cette formulation « était sujette à une mauvaise interprétation, et nous nous en excusons », a communiqué Mme Soares-Weiser, ajoutant que « nous nous engageons avec les auteurs de l’étude à mettre à jour le résumé en langage clair et abrégé afin de montrer que l’étude a examiné si les interventions visant à promouvoir le port de masques contribuent à ralentir la propagation des virus respiratoires. »
« La revue Cochrane est réputée pour être une référence absolue », a indiqué le Dr Walensky mercredi, « et je pense remarquable que la rédactrice en chef de la revue Cochrane ait déclaré que la synthèse de cette revue n’était pas claire et inexacte ».
Au 20 avril, la revue n’a toujours pas été mise à jour et aucune partie n’a été retirée.
« Si elle n’a pas encore été modifiée, vous voudrez peut-être contacter Cochrane », a exprimé Mme McDonald à Epoch Times.
Cochrane n’a pas répondu à une demande de commentaire.
Tom Jefferson, l’auteur principal de l’étude, a affirmé à la journaliste Maryanne Demasi que l’affirmation du Dr Walensky concernant la rétractation était fausse.
« Walensky a tout simplement tort. Il n’y a eu aucune rétractation », a-t-il soutenu. « Il convient de rappeler que nous sommes les détenteurs des droits d’auteur de la revue et que c’est donc nous qui décidons du contenu de la revue et que nous ne modifierons pas notre revue en fonction de ce que veulent les médias ou de ce que dit Walensky. »
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