Les SDIS de nombreuses régions françaises accusent une pénurie de pompiers volontaires. La fédération nationale lance donc un appel pour le recrutement de plus de 50.000 volontaires sur tout le territoire.
Vous avez une bonne condition physique ? Vous aimez rendre service aux autres ? Le secours aux blessés ne vous fait pas peur ? Alors, peut-être pourriez-vous intégrer l’unité des sapeurs-pompiers volontaires de votre commune…
« On ne veut pas des athlètes, on veut des hommes et des femmes tout à fait ordinaires »
En effet, la fédération nationale des sapeurs-pompiers est à la recherche de plus de 50.000 volontaires d’ici à 2030. Certaines casernes manquent ainsi cruellement de ressources humaines, limitant alors leurs interventions auprès du public.
En France, si près de 80% des pompiers sont des volontaires, leur engagement diminue sur la durée. « On n’a très peu de pompiers qui font 30 ou 40 ans », confirme le lieutenant-colonel Philippe Cassignol, conseiller départemental référent pour le volontariat, au micro de TF1.
Aujourd’hui, la moyenne de temps d’engagement tourne autour de onze ans, bien moins qu’il y a encore quelques années, où elle atteignait entre vingt ou trente ans.
« On ne veut pas des athlètes, on veut des hommes et des femmes tout à fait ordinaires qui arrivent à courir un petit jogging, faire quelques pompes et quelques tractions, c’est tout ce qu’on veut », ajoute ainsi Philippe Cassignol, cassant ainsi l’image de sportif parfait que peuvent se faire certains.
La pénurie de soldats du feu pourrait avoir des conséquences drastiques, car certaines interventions nécessite un minimum d’effectifs, ce que n’atteignent pas certaines casernes. Ainsi, à Vassieux-en-Vercors (Drôme), les deux sapeurs-pompiers témoignent, ils ne peuvent se rendre « sur aucune intervention, faute de bras ».
« On a toujours cette angoisse qu’il y ait une personne âgée ou même une personne qu’on connait et on ne peut intervenir parce qu’on n’est pas assez », déplore Jean-Michel Rey, chef de centre sur TF1.
Ce sont donc les casernes des environs disposant d’équipes complètes, mais situées parfois à 30 ou 45 minutes, qui procèdent aux interventions.
« Le désir d’apprendre et la volonté d’agir ensemble »
Dans les Hautes-Pyrénées, les pompiers organisent une campagne de recrutement en septembre prochain, afin de renforcer les casernes de l’agglomération tarbaise, rapporte La Nouvelle République des Pyrénées.
Le SDIS des Hautes-Pyrénées recherche ainsi de nouveaux éléments afin d’assurer les rotations de gardes dans la zone urbaine de Bigorre où on recense plus de 8000 sorties secours chaque année.
Si bien sûr, il y a des critères requis pour les recrutements, ils ne sont pas si drastiques qu’on le pense parfois, notamment quant aux conditions physiques : pas de critères de taille, l’âge pouvant varier de 18 ans jusqu’à 60 ans. Ces hommes et ces femmes devront, par contre, résider à mois de 10 minutes de la caserne afin d’être opérationnels en cas d’urgence.
C’est avant tout un bon état d’esprit que recherchent les pompiers du SDIS 65. « Le désir d’apprendre et la volonté d’agir ensemble, l’esprit d’équipe et l’envie d’adhérer aux valeurs des sapeurs-pompiers comme le dévouement, l’efficience, la discrétion, le respect… », voilà les traits de caractère attendus par les équipes, et présentés dans les dépliants distribués dans le département.
Le SDIS rappelle également que devenir pompier est avant tout une démarche personnelle qui nécessite une disponibilité à toute heure du jour ou de la nuit, impliquant des sacrifices sur le temps libre ou en famille…
En outre, il est également précisé que le pompier doit s’employer « à faire passer, au service d’autrui, l’intérêt des victimes, tout comme celui de mes camarades, avant le mien. »
Alors, si ça vous tente, n’hésitez pas à contacter la caserne la plus proche de votre domicile, peut-être sont-ils en recherche de nouvelles recrues.
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