Marine Le Pen, présidente du Rassemblent national, s’est étonnée sur RTL que la France n’ait pas apporté d’« aide consulaire » à Carlos Ghosn « face à ses conditions de détention » au Japon.
« La France a abandonné » l’ancien PDG de Renault-Nissan Carlos Ghosn, qui a fui le Japon, où il est accusé de malversations financières, a accusé Marine Le Pen, le 9 janvier dernier.
« Je m’étonne d’une chose, c’est que face à des conditions de détention et peut-être des droits de la défense, qui ne sont pas aussi corrects qu’en France, qu’a fait la France ? Qu’a fait l’aide consulaire qui normalement doit être apportée à tout Français ? », a demandé sur RTL la présidente du Rassemblement national.
« Je n’ai aucune admiration pour lui »
« Le gouvernement n’a strictement rien fait pour pouvoir prendre attache avec le Japon pour (…) le respect des droits de la défense de M. Ghosn qui est un Français », a-t-elle souligné. « Je crois que la France l’a abandonné ».
Pour autant, M. Ghosn « a très certainement eu des comportements répréhensibles, peut-être même pénalement et moralement répréhensibles. Je n’ai aucune admiration pour lui », a ajouté Mme Le Pen.
« Il a choisi de fuir au Liban. Pourquoi n’a-t-il pas choisi de rejoindre la France puisqu’il est citoyen français, où il aurait pu être jugé, où il aurait pu démontrer son innocence dans des conditions de justice qui soient respectueuses des droits de la défense ? », a-t-elle poursuivi.
Marine Le Pen a en outre déploré que M. Ghosn ait « redressé Renault mais en délocalisant massivement les emplois ».
Un « coup monté », a dénoncé Carlos Ghosn
La députée du Pas-de-Calais a enfin affirmé qu’elle n’était « pas dupe que la justice dans certains pays peut être utilisée au soutien des intérêts économiques du pays en question ».
L’ancien PDG a dénoncé mercredi un « coup monté » contre lui, lors d’une première apparition publique à Beyrouth depuis sa fuite rocambolesque du Japon, où il est accusé de malversations financières.
Après sa conférence de presse de 2H30 en présence de quelque 150 journalistes, Tokyo a qualifié d’« inacceptables » les critiques de M. Ghosn contre la justice.
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