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Mali : un des principaux chefs djihadistes abattu par les militaires français au Sahel

novembre 5, 2019 21:19, Last Updated: novembre 6, 2019 12:58
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Considéré comme le numéro deux et leader religieux du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), organisation jihadiste reliée à Al-Qaïda, Abou Abderahman al Maghrebi, alias Ali Maychou a été tué par les forces françaises au mali début octobre, a annoncé la ministre française des Armées, Florence Parly. 

Le jihadiste a été tué « dans la nuit du 8 au 9 octobre » sur le sol malien en coordination avec les forces maliennes et un soutien américain, a-t-elle précisé dans l’avion qui la ramenait d’une tournée dans plusieurs pays de la région du Sahel, où quelque 4 500 militaires français sont déployés dans le cadre de l’opération antijihadiste Barkhane.

Il en était devenu le leader spirituel avant de participer à la fondation du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) en 2017 avec Iyad ag Ghali, le numéro un de l’organisation dont il était le plus proche fidèle (et qui est en tête de la liste des personnes recherchées).

« Le deuxième terroriste le plus recherché au Sahel »

Le Marocain Abou Abderahman al Maghrebi, alias Ali Maychou était « le deuxième terroriste le plus recherché au Sahel – y compris par les Américains », a déclaré la ministre dans l’avion qui la ramenait de Gao, au Mali, vers la France. Il avait rejoint Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) en 2012.

Le GSIM a revendiqué les attaques récentes fin septembre début octobre contre les forces maliennes à Boulkessy et Mondoro avec 40 militaires tués. Le groupe a aussi revendiqué l’attentat de Ouagadougou de mars 2018 (8 morts). Les attentats de Ouagadougou de 2016 (30 morts) et 2017 (19 morts) sont également l’œuvre d’Al-Qaïda.

Cerveau de l’expansion d’Al Qaïda au Sahel, artisan de l’unité des katibas du sud au sein du GSIM, Ali Maychou est le deuxième personnage d’importance du GSIM tué cette année, après la mort de l’Algérien Djamel Okacha, alias Yahya Abou El Hamame en février.

« Il est très important de désorganiser ces mouvements en profondeur », a souligné la ministre, « mais cela ne signifie pas que ces mouvements s’autodétruisent en parallèle ». « Il faut continuer ce travail de contre terrorisme mais ce n’est qu’un élément » de la tâche à accomplir pour sécuriser les pays du Sahel, a-t-elle rappelé en mentionnant l’importance d’accompagner les forces armées locales pour qu’elles gagnent en autonomie.

Des soldats français du 93e Régiment d’artillerie de montagne français et des FAMA (forces de l’armée malienne) dans la région de Tombouctou, au nord du Mali. (Photo : PHILIPPE DESMAZES/AFP via Getty Images)

Une situation sécuritaire fortement dégradée

« La véritable victoire sera celle des armées sahéliennes », a fait valoir la ministre des Armées alors que la situation sécuritaire dans la zone est fortement dégradée. La nouvelle de cette élimination intervient quelques jours après la mort d’un soldat français dans le nord-est du Mali, tué par un engin explosif. Le groupe état islamique au Grand Sahara (EIGS), autre organisation djihadiste active au Mali, a revendiqué cette attaque, de même que celle d’un camp militaire du Nord du pays où 49 soldats ont été tués vendredi (deux autres sont morts samedi tués par une explosion dans le centre).

Malgré la présence des forces française, africaine et onusienne, la dégradation de la situation sécuritaire et les revers subis renforcent les doutes sur la capacité de l’armée malienne à faire face aux agissements djihadistes et aux autres violences auxquelles cet vaste pays est en proie depuis 2012 et qui ont fait des milliers de morts, civils et combattants.

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